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Faire la paix avec son cycle menstruel

4/30/2013

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Article écrit par Ishara Labyris
Crédits image : Peter Engelhardt
Temple Yoni Matre
Rainbow Moon Lodge

"La femme moderne qui ne comprend pas son cycle menstruel s'en sert comme d'une excuse pour justifier des troubles du comportement, et même les femmes comprenant leur cycle sont incapables d'en assumer l'entière responsabilité, car la société ne les laisse pas exprimer leur nature profonde". Miranda Gray
 
Saigner fièrement

Réclamer le droit de saigner fièrement. C'est-à-dire ne plus avoir honte d'affirmer avoir ses règles, sans petits noms mignons ou moqueurs pour les dénommer, sans gêne que quelqu'un nous l'entende dire et que cela puisse lui indiquer que nous serions, potentiellement, vulnérables ce jour-là. Mais réclamer le droit de se sentir moins pimpante que d'autres jours, sans que cela signifie pour nous ni pour personne que nous sommes faibles; notre force réside à l'intérieur. Elle est spirituelle, créative, introspective. Réclamer le besoin de se chouchouter dans des moments où notre corps se sent davantage fatigué, où nous ressentons de la douleur, sans que cela passe pour un caprice; ce ne l'est pas. Réclamer le droit de ressentir ce que nous ressentons et de l'exprimer. Le droit de ne pas inspirer le dégoût en parlant ouvertement de notre cycle. Ne serait-ce pas merveilleux ? Eh bien, nous y avons droit!

Guérir notre vision du sang féminin

Femmes, nous sommes responsables de notre comportement et de nos sentiments envers nos menstruations, autant que le sont les hommes et les femmes qui nous entourent. C'est une question d'éducation et d'ouverture à un phénomène naturel, vieux comme le monde et qui devrait au minimum être respecté, mais à mon opinion d'être honoré.

Au sein de la communauté dans laquelle j'oeuvre, je suis reconnue comme une personne plutôt en harmonie avec son cycle féminin. Toutefois,je n'ai pas toujours été aussi ouverte. J'ai autrefois été répugnée par mes règles, gênée par elles. Il m'a fallu beaucoup de temps, temps de guérison et de purification pour toutes les pensées négatives et souvenirs frustrants que je leur y associais; il m'a fallu beaucoup de discussions avec d'autres femmes, avec des hommes même, certaines lectures et il m'a fallu écouter mon bon sens. Lequel m'indiquait que j'avais raison de marcher dans cette voie, de faire la paix avec mon cycle menstruel.

J'ai pu non seulement apprivoiser mon cycle, mais reconnaître ses signes : je sais maintenant précisément lorsque j'ovule et lorsque je saignerai. Moi qui étais si irrégulière, même lorsque j'étais sous la pilule anticonceptionnelle, j'ai réussi à m'harmoniser avec le cycle de la lune : ovulation lors de la pleine lune, menstruations lors ou après la lune noire. Immanquablement. Moi qui pouvais avoir des douleurs incommensurables durant des jours, j'ai réduit mes douleurs en intensité et en durée. Maintenant, il n'y a plus que le 3e jour de mon cycle où mes douleurs sont grandes. Je respecte et accueille ma douleur maintenant et m'accorde le droit de prendre congé quand mon corps demande de ralentir ce jour-là. Cela peut paraître peu; pour moi, ce sont des pas de géant. J'étais autrefois répugnée par mon sang et je jetais à la poubelle celui recueilli par mes serviettes sanitaires. Aujourd'hui, j'honore mon sang en des rituels shamaniques, de danse, de chant, de tambours, de prières, et je le recueille sur des serviettes lavables ou dans une coupe menstruelle et je le retourne à la Déesse lorsque je l'offre à la Terre, à travers mes plantes. J'en ai fait du chemin, n'est-ce pas? Je souhaite à toutes de trouver la volonté d'en faire autant. Cela dit, je suis consciente qu'il n'est pas nécessaire d'avoir une pratique spirituelle qui honore notre sang féminin pour pouvoir respecter son sang et son cycle. C'est un chemin qui m'appartient, comme il appartient à d'autres, et il est libre à chacune de l'emprunter ou non.

Saigner pour se remettre au monde et se régénérer

Aujourd'hui, en écrivant ce texte, je saigne abondamment. Mon énergie est concentrée à l'intérieur de mon ventre, chaude, lourde, dense. Introspective, je réfléchis beaucoup, je rêve, j'ai l'esprit lunatique. Mes sens s'en trouvent plus développés, je me sens connectée à tout ce qui est visible et invisible : le Divin, le Sacré. Les pieds ancrés dans un monde et dans l'autre. Mon énergie est puissante, bien que ma forme physique en soit diminuée. Je saigne pour mettre fin à un cycle et en débuter un nouveau, je saigne les projets et les rêves qui n'ont pas eu lieu et auxquels je ne donnerai pas vie. Je saigne pour rêver d'autres aspirations à mettre au monde : ils ne sont obligés de prendre forme dans ce monde, dans le concret, le physique. Ils sont libres et m'appartiennent, jusqu'à ce que je prenne la liberté de leur donner vie physique. J'accouche d'un sang créateur, empli de magie féminine, ancestrale. Je me remets au monde : je reviens à mes bases, à mes fondations, mes racines, je me replis à l'intérieur de mon temple, je fais le plein d'énergie, de sagesse, laquelle je puise au puits de mon utérus, le coeur de mon yoni. Je suis contemplative de ce qui s'opère en moi : je parle aux esprits. Mon sang glisse hors de moi, comme le serpent se hisse hors de sa vieille peau. Je me regénère, me purifie. Je laisse aller. Je m'abandonne à ce pouvoir qui est mien, à ce cadeau de Dea. 
 
Sang et sacerdoce

En plus  de gérer un cercle de femmes et une loge lunaire (Rainbow Moon Lodge) avec mon amie Freya Kybella, j'accompagne des femmes depuis peu pour les aider à apprécier davantage leur cycle féminin, grâce à un programme que j'ai créé au cours de mes études de second degré pour l'Ordre de Dea : Luna Danza. J'accomplis moi-même mon programme parce que je suis très bien placée pour savoir à quel point c'est important de faire la paix avec notre pouvoir féminin, de se défaire des liens qui nous tiennent prisonnières de pensées négatives en lien avec notre féminité, stigmates imposés par notre société malade. Ces activités font partie de mes voeux de prêtresse, c'est mon chemin de vie. Je l'ai découvert en saignant mon sang sacré, en le découvrant, en voyant les secrets qu'il recelait. Et mon désir est d'offrir cette vision aux femmes qui croisent ma route.

Vos menstruations ne sont pas votre "mauvaise période du mois".
Ce moment vous appartient. Réclamez-le!
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Le cycle menstruel selon la médecine traditionnelle chinoise

4/13/2013

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Traduit et adapté par Ishara Labyris, Ps. Dea, de l'article "The menstrual cycle : a window into the female body" paru sur le site chinesemedecinebristol.blogspot.com à l'adresse :
 http://chinesemedicinebristol.blogspot.ca/2012/05/menstrual-cycle-window-into-female-body.html
Au sein des cultures traditionnelles, les femmes aînées préparent les plus jeunes à leurs menstruations et au processus naturels auxquels leur corps seront sujets. Lorsque les premières règles surviennent, les jeunes filles sont accueillies dans la féminité par un important rite de passage, qui n'implique aucun sentiment de honte ou de dégoût, et qui leur permet d'accepter pleinement leur corps féminin et très possiblement de ne jamais expérimenter de symptômes prémenstruels, d'infertilité ou de syndromes de la ménopause. Pour certains anciens peuples, comme les Celtes, on croyait que les femmes possédaient des habiletés psychiques et de guérison élevées lors de leurs menstruations. En Occident, il n'y a que très peu de préparation aux événements marquants de la puberté et à l'apparition des premières menstruations, et il y a peu d'appréciation ou de respect pour la véritable signification de tels évènements dans la vie d'une femme. Il en résulte qu'il manque aux femmes occidentales une compréhension minimale du fonctionnement des hormones féminines, et de comment notre style de vie, nos émotions et la façon dont nous traitons notre corps peuvent affecter notre équilibre hormonal.

L'ABC

Tout dans le corps fonctionne grâce à un mécanisme complexe de balance. Ce mécanisme dépend du "feedback" qu'il reçoit de tous les tissus du corps via le sang et des voies neuro-endocrines du cerveau et des glandes endocrines. Les hormones sont des messagères chimiques qui déclenchent des fonctions dans tout le corps et qui doivent être optimisées afin que tout le système puisse fonctionner correctement. Lorsque le niveau maximum d'une hormone est atteint, le mécanisme "feedback" fait en sorte que la glande arrête sa production. Lorsque nous prenons des hormones artificielles, comme la pilule anticonceptionnelle, le même mécanisme s'effectue pour réduire la production d'hormones naturelles, ce qui résulte en des niveaux inadéquats d'hormones lorsque la pilule est discontinuée ou, dans les pires cas, à l'inhabileté du corps à produire ses hormones.

Le cycle menstruel peut être divisé en deux phases majeures : la phase folliculaire et la phase lutéale. Chacune de ces phases possède ses caractéristiques en termes d'activité hormonale :

Phase menstruelle

Phase folliculaire
Jour 1 - lorsque surviennent les menstruations - jusqu'au Jour 14 - ou lorsque survient l'ovulation







Phase lutéale
Jour 15 - ou journée suivant l'ovulation - jusqu'au jour 28 - ou dernier jour du cycle

Niveau d'hormones

Bas niveau d'estrogène et de progestérone au début du cycle. Les hormones pituitaires augmentent afin de stimuler la croissance de nouveaux ovules (follicules). Le niveau d'estrogène augmente de façon régulière et atteint son paroxysme avant l'ovulation.

Le taux d'estrogène diminue.
Les hormones pituitaires diminuent.
Le niveau de progestérone s'élève à son maximum
L'estrogène et la progestérone baissent s'il n'y a pas fécondation, afin de pouvoir débuter un nouveau cycle. 

Caractéristiques

Le bas taux d'hormones fait débuter les menstruations.
Un ovule mûrit et produit de l'estrogène. 
Le haut taux d'estrogène épaissit la muqueuse utérine et produit de la "glaire fertile".
L'ovule est relâché - ovulation.
La progestérone stimule l'utérus à produire des nutriments en cas de grossesse 
La progestérone arrête la production d'hormones pituitaires. 
Le bas taux d'hormones débute le cycle à nouveau. 
La vision de la médecine traditionnelle chinoise :
Dans la médecine traditionnelle chinoise, ce qui arrive lors de la première moitié du cycle menstruel est perçu comme le résultat de la croissance du Yin, qui atteint son paroxysme durant l'ovulation pour permettre la croissance du Yang durant la seconde moitié du cycle. C'est une réflexion de la qualité Yin de l'oestrogène et de la qualité Yang de la progestérone, et c'est un bon exemple pour illustrer comment notre corps reflète la constante danse de co-création et d'équilibre entre le Yin et le Yang, laquelle est représentée dans le symbole du Yin-Yang.

Les principaux organes impliqués dans le processus sont les reins - qui gouvernent la reproduction et qui sont la racine du Yin et du Yang - le foie - qui fait que tout (hormones, sang, etc.) circule correctement, et le coeur - qui possède un lien direct avec l'utérus, permettant son ouverture et sa fermeture durant les menstruations et l'ovulation. La rate est également indirectement impliquée grâce à son rôle de processeur de nourriture et de boisson pour produire une quantité suffisante de Qi et de sang.

L'équilibre du Yin et du Yang, et la santé des quatre principaux organes du corps sont reflétés dans le cycle menstruel. Tous symptômes liés aux changements hormonaux sont une réflexion du manque d'équilibre dans notre santé générale. Des symptômes tels que la faiblesse ou les douleurs sourdes durant les menstruations ou l'absence de menstruations (aménorrhée) peuvent indiquer une déficience de l'énergie des reins due à une pauvre constitution, à un surplus d'exercice ou à un surplus de travail; les symptômes prémenstruels peuvent être causés par le blocage du foie ou par le Qi du coeur sous le stress émotionnel ou des émotions non exprimées; de très légers saignements à d'autres périodes du cycle peuvent indiquer une déficience du Qi de la rate due à une diète pauvre; l'absence d'ovulation peut être due à un stress émotionnel affectant le coeur, et ainsi de suite.

Cela n'est pas pertinent que pour la fertilité, mais pour notre santé générale. Une intéressante analogie du Dr John Shen, reconnu comme un maître pour diagnostiquer des maladies, lorsqu'il compare la façon dont nous traitons nos corps par rapport à la façon dont nous traitons nos voitures : il disait que non seulement nos voitures sont vérifiées de façon régulière, mais elles viennent avec des instructions et de petites lumières qui s'allument pour nous indiquer lorsqu'il manque de pétrole ou lorsqu'il faut rajouter de l'huile et de l'eau. Inversement, nos corps humains, qui ne proviennent pas avec des instructions ou des appareils indicateurs de pannes, ne sont pas régulièrement vérifiés, inspectés, ne sont pas l'objet d'autant de soucis, comme de mettre le "bon carburant", ou la quantité nécessaire de fluide. Je dirais que je suis assez d'accord avec tout ce qu'a dit Dr Shen, sauf pour le fait que les femmes ont de petites lumières qui s'allument lorsque quelque chose nécessite une attention particulière. Cette petite lumière est notre cycle menstruel. Nous avons l'unique opportunité de vérifier l'état de notre santé entière chaque mois et de nous occuper de chacun des problèmes ici et là. Plutôt que de percevoir les hormones féminines comme des productrices de symptômes que l'on doit médicamenter, nous devrions percevoir que toute perturbation du cycle menstruel est un signe que quelque chose ne va pas.

Le fait de supprimer nos hormones naturelles ou les symptômes des différentes phases du cycle menstruel sur une base régulière peut masquer des problèmes profonds qui affectent notre santé, ce qui peut résulter en de plus grands déséquilibres et des symptômes beaucoup plus sévères.

S'occuper de notre santé menstruelle :

En plus de suivre certaines lignes directrices pour maintenir une bonne santé, telles qu'une diète équilibrée et un style de vie incluant assez de sommeil et des exercices modérés pratiqués de façon régulière, il peut être utile de lire quelques articles sur la santé des reins, dufoie, du coeur et de la rate.

Voici quelques conseils afin de maintenir un cycle sain :
  • À moins que cela soit absolument nécessaire, tentez d'éviter l'utilisation d'hormones artificielles, comme la pilule anticonceptionnelle. Il y a plusieurs autres options pour la contraception qui n'interfèrent pas avec votre cycle à un niveau aussi profond. Si ce n'est pas possible, tentez de donner à votre cycle quelques "vacances" de la pilule afin de permettre à votre corps de produire ses propres hormones.
  • Évitez l'utilisation des tampons, lesquels bloquent le flux menstruel et sont souvent associés à des symptômes tels que de la douleur ou des caillots dans le sang menstruel.
  • Les symptômes prémenstruels sont la plupart du temps une conséquence de stress émotionnel ou physique. L'acupuncture et la médecine herboriste chinoise peuvent être très utiles pour des cas sévères. Il y a des points spécifiques pour apaiser la douleur et les émotions, et d'excellentes formules herboristes qui peuvent énergétiquement "décompresser" le système et faire en sorte que les tensions soient relâchées. Les traitements de la médecine traditionnelle chinoise peuvent aussi aider l'esprit et le corps à relaxer et nous permettre d'identifier les véritables causes du stress. D'autres formes de guérison et une méditation régulière peuvent également être d'une grande aide, particulièrement une semaine avant que les règles ne surviennent.
  • Évitez les stimulants, comme l'alcool, les drogues et le café. C'est particulièrement important lors de la dernière semaine du cycle, puisque le Qi prend de l'ampleur afin de permettre l'arrivée des menstruations. Les stimulants, à ce moment-là, bloquent le Qi, ce qui résulte en des crampes menstruelles et de l'instabilité émotionnelle. Le café peut aussi causer des crampes sévères à celles qui ont déjà expérimenté de la douleur, il est donc préférable de l'éviter durant cette période.
  • Plusieurs auteurs perçoivent les menstruations comme étant une purification durant laquelle les femmes rejettent les toxines physiques et mentales. Prenez soin de dormir suffisamment durant cette période et de vous accorder du temps pour relaxer et pour une contemplation silencieuse, afin de profiter pleinement de cette opportunité de nettoyer votre corps et votre esprit.
  • Nourrissez votre sang après chaque menstruation. Selon la médecine chinoise traditionnelle, les femmes ne perdent pas que du sang lors des menstruations, elles perdent aussi du Qi. Afin d'équilibrer cette perte, nous devons prendre soin de nourrir notre sang. Cela peut être fait en consommant des bonnes protéines et de la nourriture riche en fer, durant les jours 4 à 8 du cycle menstruel. Les femmes végétaliennes ou celles qui ont des menstruations abondantes peuvent bénéficier d'utiliser des remèdes herbaux spécifiques de la médecine chinoise pour supporter leur sang, ou d'autres suppléments naturels de fer, après chaque menstruation.
En plus de tout cela, des symptômes spécifiques comme de sévères ou récurents symptômes prémenstruels, la dysménorrhée (menstruations douloureuses), l'aménorrhée (absence de menstruations), la ménorrhagie (saignement excessif), l'endométriose, l'infertilité, l'anémie, etc.,peuvent être traités par l'acupuncture ou la médecine herboriste chinoise, lesquels peuvent réguler le cycle menstruel en harmonisant le Qi, le sang et les organes impliqués.

Le cycle menstruel fait partie de nous, les femmes. Plus nous nous accordons à son rythme naturel, plus nous serons en contact avec nos corps et nos êtres vrais. Cela pourra nous aider à accéder à nos véritables pouvoirs féminins, et à notre habileté à créer la beauté, à créer et préserver la vie, à guérir et apporter l'amour dans ce monde.
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Péripéties des règles : il est temps de faire sauter ces tabous stupides

4/4/2013

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Article traduit par Cybèle Aphrodite
Temple Dea AphrodIsia

Des activistes des menstruations font face à la honte, au secret et à la médicalisation d'un phénomène parfaitement normal chez toutes les femmes.
31 mars 2013 

En 1970, germaine Greer écrit dans La femme Eunuque, « Si vous pensez que vous êtes libérées, vous devriez considérer l'idée de goûter votre propre sang menstruel. Si cela vous rend malade, vous avez encore beaucoup de chemin à faire. »

En 2013 « les activistes menstruels » ou ménarchistes (anarchiste des ménarches) goûtent, cuisent, font de l'art et se maquillent les lèvres avec leur propre sang menstruel en tant qu'acte de défi vis-à-vis de la honte et du lourd silence qui s'attachent encore aux cycles menstruels, même dans nos sociétés ostensiblement moderne, occidentale et séculaire.
Germaine serait fière.

Ces féministes sans peur ne sont qu'un exemple d'une récente vague d'activistes menstruels qui refusent de se considérer comme des danger biologique simplement à cause de ce qui apparaît naturellement et occupe une part considérable de la vie d'une femme. D'autres activistes questionnent la médicalisation du/des « syndromes pré-menstruel » (SPM) et la sur-prescription d'antidépresseurs pour le/les traiter. (Pour autant certaines femmes souffrent certainement de douloureux symptômes physiques et parfois psychologiques, le problème survient quand Big Pharma y voit de gros billets.) Ces jeunes femmes pour la plupart, s'attaquent à l'industrie des produits d’hygiène féminine, aux mégas corporations derrière cela, comme Proctor & Gamble ou Kimberly Clarke, et aux publicités basées sur la honte qui ont toujours été la principale caractéristique de la vente de ces produits aux femmes.

Il y a aussi l'aspect environnemental, qui souligne que la femme (occidentale) moyenne utilisera à peu près 11 800 tampons dans sa vie, tampons qui ne sont pas particulièrement bien réglementés en terme de pesticides et dioxine contenus et qui iront remplir à la fois les champs et les océans. (1) « Les ami-e-s ne laissent pas des amies utiliser des tampons », écrit RandomGirl. Aux Etats-Unis d'Amérique, l'impacte environnementale est exacerbée par le fait que les tampons sont généralement insérés avec un applicateur - pas tellement en Europe. (2)

Enfin, il y a les activistes qui pose la question de la façon dont nous éduquons les jeunes filles au sujet des menstruations. « Nous leur apprenons que c'est une crise hygiénique, » dit Chris Bobel, auteur de Nouveau Sang : La troisième vague de féminisme et la Politique des menstruations, « plutôt que ce que c'est, ce qui constitue une importante opportunité de parler  de notre corps, notre sexualité, notre santé, comment nous grandissons et vieillissons, aussi bien que de nos problème d'image du corps. »

Clairement, toutes les femmes n'aiment pas leur règles, ou ne voient pas cela comme une occasion de célébration. Il y aura celles qui seront tentées d'essayer la dernière pilule contraceptive qui supprime aussi les règles, comme Lybrel fabriquée par Pfizer, et majoritairement faite à base de composé oestrogéné. Mais là où certaines y voit une libération, d'autres voient Big Pharma déclarant que ces difficiles, dégoûtantes règles sont dépassées, et que maintenant les femmes peuvent êtres « propres », « plus attirantes sexuellement » et disponibles. Le manque d'études scientifiques sur les effets à long terme de ces composés hormonaux, contraception orale supprimant les règles est aussi troublante. (3)

Quoi que vous ressentiez vis-à-vis de vos règles, les activistes menstruels veulent simplement voir une ouverture d'esprit générale bien plus large sur tout ce bon sang de sujet. « Beaucoup d'énergie est dépensée à clamer que c'est un non-problème », déclare Bobel, « quand de façon évidente, il s'agit toujours d'un lourd sujet. »

C'est pourquoi ces hors-la-loi du corps, ces ménarchistes se peignent les lèvres avec leurs menstrues. Pour nous choquer dans une discussion. « Nous pensons que les règles, c'est sympa », pouvons-nous lire dans le magasine menstruel Aventures in Menstruating, édité par l'activiste et comique anglaise Chella Quint. Les publicité en ligne promettent « une comédie hautement insalubre », et présente une quantité d’hilarantes histoires de fuites. Tout pour pour que la conversation, ahem, coule.

Mais sérieusement, considérant que la femme moyenne passe à peu près un huitième de sa vie à avoir ses règles, il est ahurissant comme les tabous menstruelles demeurent à la fois établis et universels. Les racines sont profondes, c'est certain. Les religions traditionnelles ont longtemps exagéré l'"impureté" des femmes qui ont leur règles. Et beaucoup d'entre nous ont grandis avec l'idée que les règles sont une « malédiction ».

Un rapide résumé :

Le judaïsme orthodoxe : Le plus strict. C'est une religion de lois, après tout : 613 pour être exact, beaucoup d'entre elles se trouvent dans le Lévitique. les contacts physiques avec une femme ne sont pas autorisés durant ses règles, et pendant une semaine après. (jusqu'à ce qu'elle soit de nouveau « pure » grâce à un bain rituel mikvah) Une femme qui a ses règles ne peut donner directement un objet à une autre personne. Elle doit d'abord le jeter à terre, alors la personne peut le récupérer et ne pas être contaminé. Elle (la femme qui a ses règle) ne peut partager le lit ou même un coussin de fauteuil avec son époux, et il ne peut pas manger ses restes, respirer son parfum, regarder ses vêtements ou l'écouter chanter.

Chrétienté : Les interdictions ne sont pas aussi explicites que dans le judaïsme, mais le tabou menstruel a longtemps participé a ce que les femmes ne se mêlent pas des affaires de l'église. (4)

Islam : Ne pas toucher une femme qui a ses règles, qui est impure, et elle ne peut pas prier, entrer dans une mosquée, toucher ou lire le Coran, ou jeûner lors du Ramadan.

Hindouisme : Les femmes qui ont leur règles ne peuvent entrer dans un temple, et doivent quitter leur maison. Elles ne peuvent monter un cheval, un bœuf ou un éléphant, ou conduire une voiture. Elles sont également interdites de toucher une saumure, qui serait gâcher si elle le faisait. 

Bouddhisme :  Les femmes qui ont leurs règles sont considérées comme dangereusement vulnérables, et les textes bouddhistes voient tous les corps, masculin et féminin, comme imparfait, indigne, et dégoûtant. 

Sikhism (religion Sik) : La meilleure du lot en ce qui concerne l'égalité entre les sexes. Les femmes sont considérées comme égales, et aussi pures que les hommes. Le cycle menstruel n'est en aucune manière considérer comme polluant. (5)

Il y a l'autre côté aussi : les sociétés où le sang menstruel est vu comme puissant. Les Maoris se baignent dedans et le boive même, et croient qu'il contient des âmes humaines.

Maintenant, certains diront que traîner dans une tente menstruelle avec d'autres femmes serait accueilli comme une pause bienvenue parmi les corvées que sont les tâches domestiques,  bien que l’éducation des enfants revient encore généralement aux mêmes femmes menstruées, et certaines féministes ont adopté l'idée des Tentes Rouges ou autre sorte de structure comme un havre de retraite et de régénération, ou simplement une place où les femmes peuvent se recentrer sur elles-même. 

Dans le monde moderne, le tabou menstruel prend généralement la forme d'un certain silence autour du sujet. Beaucoup de filles se voient demandé de ne pas parler de leurs règles avec les garçons ou même avec leurs pères. Les publicités pour les produits d'hygiène féminine continue d'avoir pour caractéristique commune de montrer un mystérieux liquide bleu pour vanter le pouvoir absorbant de leur produit, et le mot vagin peut être employé dans les série, mais pas pour les publicités pour tampons. 

Acheter des produits d'hygiène féminine est perçu comme atrocement embarrassant. Et une étude a montré qu'une femme qui portaient simplement de façon visible des tampons était moins considérée qu'une femme chez qui cela ne se voyait pas. (6)

« On attend des femmes », comme le dit Chris Bobel, « qu'elles gardent leurs règles cachées et restent silencieuses sur le sujet.» Quelque chose que la coureuse Uta Pippig n'a pas été capable de faire quand elle a gagné le Marathon de Boston en 1996 avec un visible filet de sang menstruel courant le long de ses jambes. Les commentateurs horrifiés ont été complètement muets face à cette situation, ne le mentionnant pas une fois alors que c'était si évident. Une femme faisant une chose très ordinaire, avoir ses règles, pendant qu'elle fait quelque chose d’extra-ordinaire, gagner le marathon.

Pourtant, nous sommes arriver à faire en sorte que les menstruations comptent, et nous avons porter le sujet au grand jour. Des forums en ligne présentent des jeunes femmes déclarant leur refus de voir leurs règles comme sales, et rejetant automatiquement les petits-amis qui ne voudraient pas leur faire de cunnilingus pendant leur règles. "C'est ma mise à l'épreuve" déclare l'une d'elles. Des féministes spirituelles célèbrent leur déesse de la lune intérieure, portent des bijoux rouges, et utilisent leur sang comme engrais pour leurs plantes. Les méthodes renouvelables saines, et environnementalement intelligente pour recueillir le sang menstruel, comme les Moon Cup, les éponges de mer et les serviettes lavables, sont devenues virales et l'activisme menstruel est en train d'éclore dans beaucoup de parties du monde. On présente de plus en plus aux filles et aux femmes  leurs cycles comme une ressource plutôt que comme une malédiction.

Il est évident que certaines choisiront la vie sans saignements que Big Pharma promet. Ce choix est après tout, une bonne chose, tant qu'il est éclairé. Comme le dit Bobel, « Nous ne devrions pas changer de dogme pour un autre. Quelque soit votre sentiment vis à vis de vos règles, il est bon. La connaissance du corps, sans dogme, voilà le but. »

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