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Abeille : Symbole et Prêtresse de la Déesse

5/18/2015

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Article écrit par Ishara Labyris
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Symbole de la déesse dans plusieurs anciennes civilisations, l'abeille fut adorée et vénérée. On a retrouvé des représentations de l'abeille datant d'il y a plus de 10 000 ans. Dans son livre «Goddesses and Gods of Old Europe, Marija Gimbutas a examiné des artéfacts de la Veille Europe, datant d'environ 8000 ans avant l'ère chrétienne et affirme que l'abeille était une des manifestations de la Déesse-Mère. Des peintures dans les cavernes d'Espagne dépeignent nos ancêtres cueillant le miel des colonies d'abeilles sauvages. La plus ancienne inscription mentionnant des humains gardant des abeilles dans des ruches fabriquées par l'homme remonte à l'an 2400 avant l'ère chrétienne, en Égypte.
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Le miel était considéré comme un don divin apporté par les abeilles, une sorte d'alchimie naturelle. Il est utilisé dans la nourriture, la boisson et la médecine. C'est sans doute pourquoi les abeilles ont longtemps été associées à des déesses partout dans le monde. C'est le miel doré de l'abeille qui donna l'ancienne boisson d'hydromel à l'humanité. L'hydromel est l'un des plus anciens brevages alcoolisés du monde. Fabriqué à partir du miel, de l'eau, du malt et de la levure, il a été préparé depuis au moins 6000 ans. Il joua un rôle central dans les anciennes traditions religieuses d'Europe, apportant le don de prophécie et de chant de la Déesse. Dans la Grèce antique comme en Inde, le miel et le lait sont la nourriture des dieux, un symbole d'abondance, de vie et de douceur. Une bénédiction traditionnelle pour un nouveau-né en Inde dit : «Je te donne cette nourriture de miel pour que les Dieux puissent te protéger et que tu puisses voir cents automnes dans ce monde».
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L'Abeille et la Déesse

En Égypte Ancienne, le temple principal de la déesse Neith était connu sous le nom de «Demeure de l'Abeille». Neith était souvent représentée voilée, ce qui peut être une allusion aux abeilles, classées comme membres de l'ordre des insectes hyménoptères, du mot hymenoptera qui signifie «voile-ailé».  Les ailes des abeilles sont en fait comme de jolis voiles de dentelles volants. Un voile couvrait traditionnellement l'entrée vers un sanctuaire du saint des saints dans un temple. Les prêtresses-abeilles, les Melissae, étaient associées à la diligence ainsi qu'à la pureté. Je ne peux m'empêcher de voir un lien entre cette association et l'hymen des femmes. 

La Déesse-Mère anatolienne portait un diadème en forme de ruche, ce qui a confirmé le statut exalté de la Déesse en tant que Reine Abeille «ruisselant de miel» dans cette antique société.

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La déesse-abeille hindoue Brahmari Devi tire son nom du mot Bramari qui signifie «abeilles en hindi. L'adjectif bhramarin peut aussi signifier «doux/sucré comme le miel» ou «ce qui produit l'extase». Brahmari Devi est associée aux abeilles, aux guêpes et frelons. Traditionnellement, elle est représentée tenant une massue, un trident, une épée et un bouclier dans ses quatre mains. On dit qu'elle réside dans le chakra du coeur d'où elle émet le son de bourdonnement des abeilles, appelé «Bhramaran». Le son du bourdonnement des abeilles est émulé dans les chants védiques et on représente le son essentiel de l'univers par ce bourdonnement partout en Inde. Le Rig-Veda, un ancien texte sacré de l'Inde, contient de nombreuses références aux abeilles et au miel. Le dieu Vishnu est souvent vu avec une abeille bleue reposant sur son front ou est lui-même représenté comme une abeille assise sur une fleur de lotus, laquelle représente la Déesse. Les abeilles sont le symbole de la douce Soma, déesse de la Lune. 
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Les Thriae étaient une triade de déesses-abeilles pré-hélléniques aégiennes appelées Melaina («la noire»), Kléodora («Célèbre pour son Don») et Daphnis («Laurier»). Nymphes ailées et magiques, on leur attribuait le pouvoir de prophécie et l'habileté d'interpréter les signes de la nature. Ce sont elles qui nourrirent Zeus enfant et qui apprirent l'art de la divination au jeune Apollon, lui donnant les dons dont il avait besoin pour devenir le dieu de la lumière de la musique et de la poéside. Elles étaient les Fées représentant les cycles de la naissance, de la mort et de la régénération. L'abeille était un emblème de Potnia, la «Maîtresse» Minéenne-Mycénienne que l'on appelle aussi «La Pure Mère Abeille». Ses prêtresses recevaient le nom de Melissae (abeille) et les prêtresses au service d'Artémis et de Déméter étaient aussi appelées «Abeilles». 
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Les Grecs, qui ne savait que comment collecter le miel sauvage, apprirent l'apiculture des Minéens qui travaillaient avec les abeilles et les honoraient depuis le début de l'ère néolithique. La Grande Déesse Mère était souvent appelée «Melissa», signifiant «Reine Abeille». Dans les mythes et l'imagerie de ces deux cultures, les associations avec la Déesse Mère et les petites abeilles sont abondantes. Dans les temples d'Artémis, Aphrodite, Déméter, mais aussi Cybèle, Diane et Rhéa, les prêtresses étaient appelées les Melissae, ce qui se traduit par «les abeilles». Certaines sources classiques décrivent ces prêtresses comme de jeunes vierges, d'autres nous disent que la désignation de Melissae était un titre d'honneur, accordé selon la dévotion et le labeur pour la Grande Mère par une certaine individue, au-dessus et au-delà de l'ordinaire. La Pythie, prêtresse-oracle de Delphes, était connue comme l'Abeille Delphique, et l'emblème de l'abeille était placé sur les pièces delphiques en son honneur. Selon la légende, Delphes, l'un des plus importants sites oraculaires du monde antique, fut construite entièrement par les abeilles.
 
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En fait, l'Oracle lui-même, la Pierre d'Omphalos, ressemble à une ruche sur laquellese trouvent des rangées de symboles ressemblant à des abeilles. Les abeilles apparaissent parfois sur les statues d'Artémis et les officiants à Éleusis, durant la célébration des Mystères, étaient appelés Abeilles. Vierges et pures, les Melissae devaient maintenir une «pureté rituelle» grâce à un ensemble spécifique de pratiques. Ces prêtresses de l'abeille utilisaient un enthéogène, une substance psychoactive utilisée dans un contexte religieux. Elles utilisaient un «miel toxique», appelé «miel vert», pour augmenter leurs perceptions. Celui-ci contenaient des grayanotoxines, lesquelles étaient collectées sur des Oléandres, des rhododendons et autres membres de la famille des plantes Éricacées. Normalement, parce que les abeilles évaporent le maximum d'eau de ces substances toxiques, elles deviennent dénaturées lorsqu'elles le transforment en miel, lequel est visqueux (17.4% d'eau). Mais le «miel vert» est non affiné, «non plafonné», avec 50 à 75% d'eau. Ainsi, ces substances psychoactives ne sont pas dénaturées et le miel peut être très toxique.

Les Abeilles sont aussi sacrées à la déesse celtique Brigid. Les anciens Celtes croyaient que les abeilles de Brigid apportaient leur nectar magique sur terre depuis le verger de pommes de l'Autre Monde. Son pouvoir, se manifestant grâce aux abeilles, se perpétua dans le temps. Une version christianisée de Brigid, Gobnait, protégeait son peuple à l'aide des abeilles. Elle contrecarra une bande de voleurs qui tentait de voler le bétail du peuple, en relâchant sur eux un essaim d'abeilles, les faisant fuir de terreur. Dans les traditions germaniques, les abeilles venaient sur terre depuis un paradis sous-terrestre où elles vivaient avec les Fées du Destin. Dans une légende nordique, les larmes de Freya étaient faites d'abeilles d'or. 

Les abeilles étaient vues comme des symboles solaires dans plusieurs cultures, probablement en raison de la couleur dorée-ambrée de leur miel, de leur couleur jaune et de leur indéniable conscience de la position du soleil dans le ciel. Les anciennes constructions sacrées de Babylone étaient érigées sur des sols consacrés par le miel et les Incas du Pérou offraient du miel dans le temple du soeil. En Australie et en Afrique, les abeilles sont des totems tribals.

«Les abeilles ont une ancienne réputation d'être initiatrices de l'ordre, leurs ruches servent de modèles pour l'organisation des temples dans plusieurs cultures méditerranéennes» (Anne Baring et Jules Cashford and «The Myth of the Goddess : Evolution of an image». Le sens de la communauté, la coopération l'organisation et la diligence étaient des caractéristiques des endroits où régnait la Déesse dans l'Europe néolithique.

Liée à la régénération, à la divinité, à la guérison, la pureté et le potentiel magique, l'abeille n'était pas seulement une messagère divine pour les Anciens, mais une représentatrice directe des dieux et déeses des cieux et hauts royaumes.

* Voyez aussi l'article sur le totem de l'Abeille.

*.*.*.*.*.*.*.*.*.*.*
Images :
1. Abeille polinisant une fleur
2. Hiéroglyphes égyptiens démontrant la cueillette du miel
3. Apiculture préhistorique
4. Déesse abeille néolithique
5. Brahmari Devi
6. Les Thriae
7. Omphalos

Références :
Honeybee in Goddess Mythology
The Bee Goddess Calls
Priestesses of the bee
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Prière quechua à Pachamama

8/23/2014

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Prière à Pachamama (en quechua)
«Pacha mama mucha napin
Yuya rinchis mama tay tay – ta
Wasin chista allun chista
Munas canchis kow sai nin chista»

«Terre-Mère, sur l'autel, avec révérence
Nous nous souvenons de toi, Mère, et Père-Ciel
Notre maison, notre famille
Nous vous aimons et vous donnons nos vies».


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Prière à Ishtar

7/15/2014

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Prière par Ishara Labyris

Ishtar Voilée
Qui perce le ciel de sa douce lumière
Lune des sorcières
Sang des femmes
Puissance des étoiles


Flamboyante Ishtar
Flamme de Vie
Qui se mêle à la pluie
Pour créer le Collier d’arc-en-ciel
Et marcher entre les mondes


Ishtar de la Mer
Aux milles filles rivières
Bruyantes ou secrètes
Ô Mystère des eaux profondes
de la Matrice originelle


Mère Ishtar
Créatrice intarrissable
Riches racines, vertes cimes
Arbre de Vie, ombres et lumières
Équilibre Éternel


Sombre Ishtar
Qui descend sous Terre
Sous les racines, sous les pierres
Franchir les Sept Portes des Enfers
Mourir et renaître


Rouge Ishtar
Amante de tous, épouse d’aucun
Liberté d’amour pour chacun
Beauté qui guérit les coeurs
Prostituée au Don sacré


En cet endroit sois vénérée
En cet endroit sois remerciée
Je te prie, Ishtar
Avec tous les battements de mon coeur



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Prière à Freyja

7/15/2014

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Prière par Xella Sieidi

Belle Freyja,
Radieuse et libre Vanadis,
Glorieuse et puissante,
Tendre, passionnée et généreuse,
Tu es drapée d’amour et de grâce,
De l’odeur de l’amour charnel,
De l’amant que tu tiens serré entre tes cuisses.
Le goût exquis de la victoire,
Contre ton sein, la chamane trouve refuge,
De tes larmes naissent l’or et l’ambre,
De ta chevelure naît la lumière du soleil.




Belle Freyja,
Je chante ton nom en cet endroit sacré,
Les fraises embaument ton royaume,
Femme-Faucon, Déesse-Chatte,
Je te rends honneur!



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Freyja

7/15/2014

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Article par Xella Sieidi

Freyja est la déesse nordique la plus connue et au culte et aspects les plus variés : elle est déesse de l’amour, de la fertilité, de la guerre et de la sexualité. Son culte était (et est toujours dans le renouveau païen) très répandu et populaire en Scandinavie. C’est une déesse bonne et généreuse, qu’on invoque pour mille et unes raisons.  Son nom signifie « Dame » ou « Femme », ce qui laisse présumer qu’elle aurait eu un autre nom avant de se voir attribuer l’appellation de Freyja.

Issue de la famille des Vanir, elle est la fille de Njord, dieu de la mer, et la sœur jumelle de Freyr. Il est commun de dire que sa mère est la déesse Nerthus, déesse « Terre-Mère », bien que cela ne soit jamais explicitement cité dans les sources anciennes. Freyja est l’épouse d’un dieu mineur nommé Odr, avec qui elle a eu deux filles : Hnoss (qui signifie bijou) et Gersimi (qui signifie trésor). Comme son mari est souvent parti, elle parcourt le monde sur son char tiré par des chats et elle pleure des larmes d’or qui se transforment en gouttes d’ambre lorsqu’elles tombent dans la mer. Rien n’est connu de son énigmatique époux outre son nom, il s’agit probablement d’une hypostase d’Odin.
 
Magicienne et sorcière, elle est la patronne du seid, l’art féminin de la magie, de la sorcellerie, du chamanisme et de la divination, des transes et des voyages entre les mondes.

Son bien le plus précieux est son magnifique collier Brisingamen,  que lui ont offert quatre nains artisans, en échange de ses faveurs sexuelles.  Ce collier met si bien en valeur la beauté de Freyja, qu’elle le porte nuit et jour. Brisingamen représente le firmament étoilé ou encore les éléments.

Associée aux félins, elle traverse les cieux dans un char tiré par quatre félins et porte des gants faits de leur peau. Lorsqu’elle traverse les cieux sur son char, ses cheveux laissent tomber des fleurs, elle dépose sur le sol la rosée matinale et traîne derrière elle la lumière du soleil. Elle possède également une cape faite de plume de faucons, qui lui permet de voyager entre les neuf mondes.

Connue pour être d’une grande beauté, Freyja représente la liberté, la sexualité sans gêne, le plaisir de l’amour sans engagement. Plusieurs légendes rapportent qu’elle aurait offert ses faveurs non seulement à plusieurs dieux mais aussi à plusieurs rois et héros. À ces rois et héros, elle leur promettait de veiller sur eux, aussi bien durant leur vie qu’après leur mort.

Freyja est également associée à la mort et à la guerre. Lors d’une bataille, elle vient quérir la moitié des héros décédés, tandis que le reste va à Odin. Ces guerriers morts, elle les emmène vivredans sa demeure.

Ses autres noms :
  • Vanadis : Dis des Vanir ( »Dis » signifie déesse, esprit féminin)
  • Gefn, Gefjun : « Celle qui donne », approprié pour une déesse de fertilité
  • Gullveig : Ivre d’or
  • Mardöll : Mer brillante
  • Valfreyja : Dame des morts

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Ishtar

7/15/2014

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Article par Ishara Labyris

Vénérée chez les Babyloniens, les Akkadiens et les Assyriens sous le nom d’Ishtar, et sous le nom d’Inanna à Sumer, cette ancienne déesse a eu un culte long et important. La première poétesse que le monde connaisse, Enheduanna, pourtant haute-prêtresse du dieu lunaire Nanna, en fit la plus importante divinité du panthéon babylonien. En fait, son culte fut si important qu’il engloba ceux de nombreuses déesses similaires partout en Mésopotamie.

Ishtar, dont le nom signifie « Étoile », est donc notamment, mais sans s’y limiter, la déesse sémite de la beauté, de la sexualité, de la fertilité, de l’amour, du mariage, de la guerre, qui régit aussi la vie et la mort. Elle est également reconnue comme la déesse des courtisanes et prostituées, la déesse de la régénération, la déesse chamane qui marche entre les mondes (Ciel-Terre-Enfers), la déesse des prophécies et des lois divines. Ses prêtresses, lesquelles se classaient en plusieurs castes (notamment : ishtaritu, qadishtu, entu), étaient elles-mêmes des prostituées sacrées, des prophétesses, des guérisseuses puissantes et de grandes danseuses.

On croit qu’Ishtar aurait comme descendance Aphrodite chez les Grecs, Vénus chez les Romains, Turan chez les Étrusques et Tanit chez les Carthaginois. Sa généalogie est assez ambigue : on la dit fille de la déesse Ningal, déesse de la lune (dont le nom signifie « Grande Dame ») et de Sin/Nanna, le dieu de la lune, ou fille de Anu, dieu suprême du ciel. Une chose est certaine, elle est la soeur de la déesse infernale Ereshkigal, de laquelle elle obtiendra la renaissance lors de sa descente aux enfers (celle qui lui fera connaître les mystères de la mort). Une fois l’an, elle devient l’épouse de Dumuzi/Tammuz, dont le nom signifie « Fils Fidèle », son berger, représenté par le haut-prêtre d’une cité et plus tard par le roi (elle lui donne son titre de « roi » en couchant avec lui, à condition qu’il la satisfasse). Le rite du Mariage Sacré était un rite puissant de fertilité et de prospérité pour les cités qui le célébraient.

Ses représentations la démontrent comme une déesse voluptueuse, souriante, bienveillante. Elle est souvent accompagnée de lions (parfois ailés), de colombes et de serpents, qui sont ses principaux animaux de pouvoir. Elle a été intégrée dans le panthéon égyptien sous le nom d’Ashtoreth et qu’on assimile parfois à Sekhmet, la déesse lionne-solaire et guerrière, aspect sous lequel on la vénère d’ailleurs en Égypte, et on l’y représente sur un char de guerre tiré par des lions. On a retrouvé des offrandes de vulves sculptées dans le lapis-lazuli en son honneur, c’est ce qui en a fait sa pierre de prédilection. L’arc-en-ciel était appelé « collier d’Ishtar », et le zodiaque était appelé « ceinture d’Ishtar », ce sont de ses symboles, mais celui le plus sacré est l’étoile à huit branches, qui représente l’Étoile du Matin et l’Étoile du Soir, à savoir la planète Vénus, de laquelle elle serait descendue, jusqu’à l’Océan, avec ses « Femmes Sacrées ».

Ses autres noms :
  • Sharrat Schame : « Reine du Ciel »
  • Dilbah : « Étoile du Matin » (Déesse de la Guerre)
  • Zib : « Étoile du Soir » (Déesse de l’Amour)
  • Ulsiga : « Ishtar du Ciel et de la Terre »
  • Zanaru : « Dame des Terres »

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Symboles de la religion de la Déesse Minoenne

6/6/2014

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Les plus anciennes figurines représentant la déesse trouvées en Crète datent de l'époque Néolithique et de ses premiers colons, qui, on le suppose, provenaient d'Anatolie. Les figurines appartenaient à la tradition ancestrale de la «grosse femme» qui débuta durant l'époque Paléolithique. Ces figurines de déesses furent trouvées aux côtés de figurines d'oiseaux et d'autres animaux, comme on en a retrouvé dans toute la région de l'Eurasie depuis l'Âge de glace.
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Le Labyris a été un symbole important, puissant et omniprésent dans la religion minoenne, comme l'est la croix pour la chrétienté et le croissant pour l'Islam.

Le symbole lui-même est très ancien. Ses représentations datent de l'époque paléolithique et ont été trouvées dans des cavernes à Niaux, dans le sud-ouest de la France, et à l'époque néolithique dans la culture Halaf, en Iraq. Le labyris fut caractéristique des cultures néolithiques du Tarne et de Garonne. Il est aussi apparu sur les peintures murales de Catalhöyuk.

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Le mot labyris dérive du lydien labrys, qui signifie «double hache». Cela a donné naissance au mot labyrinthos, qui en lydien et en grec signifiant «demeure de la double hache». Ainsi, le Labyrinthe de Cnossos, le temple, fut essentiellement lié au labyris.

Le labyris a été trouvé dans toutes les formes possible en Crète, gravé dans la pierre, peint sur les céramiques et les fresque et des miliers ont été coulés dans le bronze, l'argent et l'or. Les labyris furent fabriqués de différentes tailles, allant d'un pouce à 20 pieds de grandeur.

De larges labyris de bronze ont été trouvés près de tables à offrandes et divers objets rituels. Les labyris déposés en des cornes de Consécration étaient des objets typiques utilisés dans les sanctuaires crétois, autant à Cnossos que dans les sanctuaires situés en haut des collines. De nombreux labyris ont été trouvés dans les grottes sacrées de Crète.

Marija Gimbutas croyait que le labyris était un symbole de la Déesse papillon. Les diverses étapes du cycle de la vie de cet insecte peuvent représenter le cycle de la vie, de la mort et de la renaissance ou la résurrection.

Le papillon en lui-même se retrouve fréquemment dans l'art minoen, à la fois en Crète et dans les îles autour, et à certains endroits, la connexion avec la Déesse semble évidente.

Le lys est aussi associé au labyris, représenté stylistiquement dans les peintures de paysages sacrés, ressemblan beaucoup au labyris.

La forme des cornes de bovins et la lune croissante peuvent aussi être vues dans la forme du labyris. Il était extrêmement commun de placer un labyris entre les Cornes de Consécration; la plupart de ces cornes avaient des trous dans lesquels une double hache pouvait être placée. Le labyris pouvait sortir de la tête, entre les corns du taureau ou de la vache.
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La double hache a souvent été dépeinte tenue par des femmes. Jamais il n'a été tenu par des hommes, jusqu'à 600-400 ans avant l'ère chrétienne, environ au moment du déclin de la civilisation minoenne, où il y avait des représentations grecques de dieux mâles barbus réclamant comme leurs le labyris et le trident.

Plusieurs ont cru que la double hache était l'instrument rituel pour le sacrifice du taureau (ce qui signifierait que seules les femmes sacrifiaient les taureaux), bien qu'il n'y ait pour cela aucune preuve. La seule preuve (discutable) qu'il y eut sacrifice de taureaux est une image d'un homme poignardant un animal cornu - avec un couteau. Il n'y a aucune preuve que les taureaux furent rituellement sacrifiés dans les rituels minoens.

Dans l'art et les mythes grecs plus tardifs, le labyris fut associé aux Amazones, et lorsque Hercule tua la reine des Amazones, il lui vola le labyris qu'il rendit à Zeus, dans les mains de qui, il devint un symbole de l'éclair.

Les diverses façons d'écrire «labyris» sont : labris, labrus, labrys

La Déesse Serpent

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La Déesse Serpent, ou la représentation de prêtresses tenant des serpents, fut extrêmement importante dans la religion minoenne, tel que démontré par l'abondance des figurines de serpents, de femmes ou déesses qui tiennent des serpents. La symbolique importante du serpent dérive de son habileté à changer de peau. Le serpent se meut entre les mondes, dans les tombeaux et les cavernes, et forme des spirales avec son corps, ressemblant à un cordon ombilical, la corde donneuse de vie qui connecte la vie nouvelle à sa source. Les serpents sont associés au venin qui peut être utilisé à des fins médicinales pour ses propriétés induisant la transe.


Partout dans le monde, le serpent a été un symbole important. J'essaierai de m'en tenir aux cultures plus susceptibles d'avoir été près de celles de la Crète minoenne ou influencées par celle-ci. Le pays de Malte ne semble pas avoir eu autant d'imagerie serpentine, pas plus que Catalhöyuk, pour ce que j'en sais. Quoique la figurine de prêtresse endormie trouvée dans un tombeau de Malte était entourée par des squelettes de serpents.

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Les anciens mésopotamiens et sémites croyaient que les serpents étaient immortels, parce qu'ils pouvaient infiniment muer de peau et paraître toujours jeune. Dans le temple plus récent d'Asclépios, les pouvoirs de guérison étaient liés à l'habileté du serpent de changer de peau, et les serpents étaient associés aux oracles, comme la fameuse Pythie, l'Oracle de Delphe. Les oracles grecs étaient toujours des femmes, et il était dit qu'elles étaient médiums pour Gaïa, la Déesse Terre, avant qu'elles ne servent Apollon. Dans la mythologie grecque, les gorgonnes étaient des monstres à la peau de serpent et des crocs. Elles étaient immortelles. Parmi elles, Méduse dont la tête est composée de serpents, la sorcière prototypique. Les gorgonnes et les serpents étaient dépeints dans les temples des oralces, on dit qu'elles en étaient les protectrices. D'autres animaux associés aux gorgonnes sont les sphinges et les lionnes, animaux considérés féminins.

Dans la mythologie égyptienne, il y avait de nombreuses déesses serpents, comme Rénénoutet, la déesse du véritable nom qu'une personne recevait à la naissance. Le véritable nom était un aspect de l'âme, accordé par la Déesse. Son nom signifie «Serpent nourricier» ou «Celle qui donne le Véritable Nom/Âme». Une autre déesse serpent égyptienne connue est Ouadjet, protectrice d'Égypte, qui avait une tête de cobra. Le cobra sur la couronne des pharons était en fait une représentation de Ouadjet. Rénénoutet et Ouadjet furent souvent confondues l'une avec l'autre, alors il se peut qu'il s'agissait en fait de deux noms pour parler de la même déesse. Le serpent est toujours associé à une divinité féminine en Égypte.

En Inde, la Grande Déesse s'incarne dans l'âme des gens comme la Kundalini Shakti, l'énergie primale de création qui repose, enroulée comme un serpent, à l'intérieur du chakra de la racine. Lorsqu'éveille, elle se meut comme un serpent, formant une spirale, s'élevant le long de la colonne vertébrale jusqu'au chakra de la couronne, provoquant l'éveil spirituel alors qu'elle rencontre sa contrepartie masculine.

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Le serpent est un important symbole dans plusieurs cultures, et plus souvent qu'autrement, il est associé à une entité féminine. En Scandinavie, le serpent était un être du Monde des Morts, dans lequel les âmes étaient reçues après la mort et duquel toute vie émerge. La déesse scandinave du monde d'en bas était représentée, à la fois dans l'art et dans le mythe, tenant des serpents, comme la déesse crétoise. Le serpent est très souvent associé à l'énergie primale et à la création.

L'Abeille

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L'abeille et la ruche sont fréquentes dans l'imagerie minoenne. L'abeille est assurément associée à la Déesse, puisqu'elle est souvent représentée comme moitié femme, moitié abeille. Ses serpents sacrés s'enroulent autour des ruches. Il est intéressant de noter comment les plafonds peints de l'Hypogée de Malte est une représentation d'une ruche. Les Crétois étaient apiculteurs et utilisaient beaucoup de miel, dans leur alimentation, pour la médecine, pour la libation d'offrandes ou pour préparer de l'hydromel. Les abeilles sont aussi responsables de la pollinisation. La ruche fut une forme architecturale populaire durant l'âge de Bronze en Crète : des tombes qui en rappelent la forme ont été utilisées en Crète et à Mycènes, et des ruines de ce qui a la forme d'un silos en forme de ruche ont été trouvées. La forme de la ruche est encore une forme standard pour les huttes d'entreposage dans la Crète moderne.

Les Oiseaux

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Les oiseaux sont souvent assis perchés sur les épaules de la Déesse, ou au-dessus de sa tête. Une Déesse qui prend une forme d'oiseau est un symbole très ancien et répandu de la Déesse de la Vieille Europe.

Lieux de culte

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Bien qu'ils furent bâtisseurs de temples et de sanctuaires, les Crétois ont été assez tardifs à ce sujet. Alors que les Maltais bâtirent d'énormes temples mégalithiques à partir de 3600 avant notre ère, les Crétois ne commencèrent cette pratique que presque 2000 ans plus tard. En fait, leurs premières tentatives de bâtir des temples débutera environ au moment où la culture maltaise s'effondra. Toutefois, avant qu'ils ne commencent à performer leurs rituels à l'intérieur de temples, ils usaient de sanctuaires naturels, comme les cavernes, les sommets de montagne et les bosquets. Ils continuèrent à utiliser ces sanctuaires naturels durant toute la durée de la civilisation minoenne, jusqu'à ce qu'elle s'écroule autour de l'an 1300 avant notre ère. 

Les grottes, labyrinthes originels

Il y a plus de 2000 grottes en Crète, dont plusieurs sont très larges. De celles-ci, 35 sont reconnues pour avoir été le lieu d'activités religieuses. La plupart sont situées près de sommets de montagnes, lesquels furent aussi des sanctuaires. Les rochers de ces grottes ont des formations théâtrales et les bassins d'eau furent utilisées à des fins sacrées. Selon Susan Evasdaughter, les grottes furent les labyrinthes originels. Le labyrinthe et ses méandres sont associés aux chemins et corridors sacrés des Temples de Cnossos et d'autres grandes cités. Ces grottes sont aussi sinueuses, et tout comme les temples, étaient remplies de labyris, doubles-haches, duquel provient le mot «labyrinthe», ce qui se traduit par «La Demeure du Labyris». Des centaines de labyris, dont plusieurs faits en or, ont été trouvés dans ces grottes sacrées.

La grotte représentait un accès vers le monde d'en Bas, peut-être l'utérus de la Déesse. Les gens y laissaient des offrandes - vases, figurines, labyris, bols. Dans les niveaux inférieurs du Temple Labyrinthe, plusieurs chambres sans fenêtres, sombres, utilisées à des fins rituelles, et plusieurs passages obscurs desquels on émergeait dans la lumière du jour, dans un jardin, peuvent avoir été destinés à recréer l'atmosphère des grottes sacrées. Plusieurs passages du temple ne sont pas droits ou directs, mais sinueux. Des pilliers sacrés symbolisaient les grands stalactites des grottes.

Dans une grotte de Kato Pervolakia se trouve une peinture datant de 1400 avant notre ère sur laquelle on aperçoit une femme accroupie, les bras élevés tenant un arc et une flèche. Ses chiens se tiennent à ses côtés. Et sous la femme, trois personnages en bateaux, jetant leurs filets dans l'océan, dans lequel on voit une pieuvre, un dauphin et une étoile de mer.
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Sanctuaires au sommet - Déesse de la Montagne

Au sommet des montagnes se trouvaient des petits temples. De nombreux images de culte ayant lieu au sommet des montagnes ont été peintes ou gravées. Plusieurs figurines de bronze et d'argent ont été trouvées dans ces sanctuaires, ainsi que des labyris, comme offrandes à la Déesse. Habituellement, près des sanctuaires des sommets se trouvaient des grottes sacrées.

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Bosquets

Des bosquets d'olives, de figues et de pommes grenades étaient des espaces sacrés pour la danse et les cérémonies. Des murs érigés bas formaient une sorte de clôture autour de ces bosquets sacrés. Les artéfacts suggèrent que les autels et les labyris se tenaient juste à l'extérieur de ces murs. Les libations étaient versées sur les branches sacrées ou même directement sur les arbres. Les fresques et les gravures démontrent que ces célébrations avaient lieu au printemps.

Rituels et postures sacrées

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Les bras élevés

Même à Catalhöyuk nous retrouvons des figurines apparaissant les bras élevés. Mellaart et Gimbutas croyaient que c'étaient des déesses, parce qu'elles y voyaient une forme de poitrine où des patterns circulaires sur leurs ventres. Hodder, toutefois, croit que ces reliefs représentent des animaux, comme des léopards.

L'imagerie crétoise de déesses et prêtresses avec les bras levés montrent clairement une posture rituelle de révérence ou d'invocation. Les peintures et les gravures qui montrent des rituels où les participants ont les bras élevés sont nombreuses. Selon certains auteurs, cette position pourrait imiter la forme des organes reproducteurs féminins. Personnellement, je trouve que cette posture imite plutôt bien les cornes de bovins révérés, important symbole en Crète, Catalhöyuk et pour d'autres civilisations de la Vieille Europe. (Toutefois, selon Gimbutas, les cornes elles-mêmes imiteraient la forme de l'utérus). Les bras élevés pourraient aussi imiter le labyris, la double hache.

Une autre possibilité : les bras élevés pourraient avoir une fonction propre. Si vous avez déjà essayé le Qi Gong ou le Yoga, vous aurez probablement senti l'énergie ou le pouvoir associé à certaines postures ou gestuelles, la sensation de diriger cette énergie physique d'une telle manière. Je crois que plusieurs gestuelles rituelles ont pu avoir une telle fonction et que plusieurs symboles peuvent dérivés de ces gestuelles et non l'inverse.

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Danses - Danses du printemps


Selon la légende grecque, la danse proviendrait de Crète. La déesse Rhéa aurait appris aux Curètes à danser et leurs lances sur leurs bouclins afin de protéger l'enfant Zeus de son père Chronos. L'importance de la danse dans la vie religieuse de Cnossos est marquée dans l'Illiade, où Homère décrit la piste de danse que Dédale construit pour Ariane. Ce mythe peut rappeler le plancher de danse originel, dans le Théâtre. Dans le mythe, Thésée vit de jeunes crétoises danser. Il semble que la danse fut exécutée pour ressembler à un labyrinthe. Il y a plusieurs représentations sur des céramiques où l'on voit des femmes exécutant une ronde sacrée, entourée par les Cornes de Consécration. En plus des petites danses en cercle, les fresques démontrent de larges groupes de femmes dansant ensemble, aussi bien que des danseuses seules.

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Il fut suggéré que l'opium ou même un dérivé du venin de serpent ait pu avoir été utilisé dans ces danses extatiques  afin d'induire un état altéré de conscience aux danseuses, bien que le pouvoir de la danse elle-même ait pu avoir des effets extatiques.  


Tout comme les hommes ne furent jamais représentés tenant un labyris, ils ne furent jamais représentés entrain de danser. La danse sacrée était du domaine féminin.

Rituel des récoltes

L'imagerie minoenne démontre des festivals associés à la récolte. C'était un temps de grande célébration. Nous savons que dans les rituels classiques plus tardifs que les festivals étaient associés aux premiers fruits de la récolte. 

Là, autant la mort (de la plante) et le germe de la nouvelle vie (la graine) sont présents. Nanno Marinatos a suggéré que le rituel de récolte était célébré dans le Temple Labyrinthe, où des passerelles surélevées formaient un triangle près des silos de maïs. À Cnossos, un passage mène de cette passerelle au labyrinthe, le long du Corridor de Procession. Les rituels de récolte étaient réalisés en Crète jusqu'au temps moderne, comme le furent les danses circulaires et les danses labyrinthiques.

Fertilité ou «Salut»

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Une idée du type de rituel réalisé par les prêtresses crétoises peut se trouver dans les mystères d'Éleusis, lesquels proviendraient des colons de Crète. Des épis de blés, des torches, un calice, la rosette crétoise, le pavot et la pomme grenade ont été retrouvés gravés sur les murs externes d'un temple à Éleusis. Nous savons peu de ces rites parce que les initiés devaient promettre d'en garder le secret, mais nous savons qu'un grand feu brûlait dans le temple, qui était partagé par les initiés, chacun portait une torche enflammée. Il y avait aussi une grotte sacrée où une prêtresse représentant Perséphone réapparaissait du Monde des Morts et un épis de blé était fauché et disposé pour les gens assemblés en silence. La danse, qui aurait fait partie des procédures du rituel, aurait continué d'être exécutée à la lumière des torches, au nom de la Déesse, jusque dans les années 1930.

Le lien entre les soit-disant «rituels de fertilité» des anciennes cultures de la Déesse et les mystères spirituels plus profonds devient clair lorsque nous voyons à la lumière du jour que les cultes à mystères sont une continuation de la religion crétoise : en dépit de leur utilisation de «symboles de fertilité», comme les graines, le véritable intérêt des cultes à mystères fut le destin de l'âme à travers la mort, sa résurrection, son salut, gracié par la Grande Déesse. La religion crétoise, une fois de plus, était une continuation des anciennes traditions du culte de la Déesse de la Vieille Europe.

Saut au-dessus du taureau

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Le saut au-dessus du taureau (aussi appelé sauté du taureau ou voltige avec taureau) était une activité sacrée à Cnossos, tel que le démontrent les fresques et autres représentations. Il semble que cela ait été une activité très commune. Une boîte ivoire datant de l'époque minoenne tardive, trouvée près de Cnossos, démontre une femme sautant par-dessus les corps d'un taureau, au milieu d'un paysage rocheux. D'autres représentations, comme celle des coupes de Vaphio, démontre les dangers d'essayer de capturer un taureau : un homme est tombé sous le taureau, alors qu'une femme essaie de le calmer en serrant ses jambes et ses bras autour de ses cornes.

Les femmes et les hommes assistaient aux jeux du taureau. Les athlètes féminines portaient les mêmes habits que ceux des femmes, même la gaine protectrice pour le pénis. On ne peut distinguer les hommes des femmes que par la couleur avec laquelle ils sont peints : les Minoens peignaient toujours les femmes en blanc, alors que les hommes étaient toujours peints en rouge. C'était vrai même lorsqu'ils se travestissaient. Dans d'autres représentations, les athlètes féminines se démarquent à cause de leurs parures et leurs coiffes. 

Il semble que les taureaux furent capturés vivants.

Purification rituelle

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Les bains rituels semblent avoir été une pratique religieuse centrale. Plusieurs lieux de purification rituelle ont été trouvés  et n'étaient clairement pas utilisés pour des bains ordinaires. Ils n'ont pas de bouchons, sont faits de matériaux poreux et sont inaccessibles, et certains sont décorés d'autels et de Cornes de Consécration. Les bains de Cnossos et de Zakro laissent croire qu'ils faisaient partie d'une préparation pour ceux qui désiraient entrer dans les confins sacrés des labyrinthes. De tels bains furent aussi trouvés près de plusieurs sanctuaires, et ont pu n'être réservés qu'aux initiés.

Libation

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À l'intérieur des sombres sanctuaires de la plupart des endroits sacrés des Temples Labyrinthes et autres grandes maisons religieuses, de petits rituels, peut-être privés, impliquaient la libation d'huile, de lait, d'hydromel et de miel, lesquelles offrandes étaient gardées par centaines dans des vases conçus pour cela. 

Les trois piliers

Plusieurs petites cryptes sont remplies de piliers, souvent en groupe de trois. Je suis excitée de remarquer que ce pattern de trois piliers se retrouvent également à Malte et à Catalhöyuk. 

Autels rituels

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Une part importante de la pratique de la religion crétoise impliquait de placer des figurines représentant la Déesse sur un banc de plâtre, avec des vases rituels, de plus petits autels et des Cornes de Consécration. Ces petits sanctuaires peuvent avoir été utilisés que par certaines personnes. Plusieurs de ces bancs rituels ont été trouvés à Cnossos et sont souvent confondus par les touristes pour de véritables bancs où s'asseoir! 

Sacrifices

Il y a peu de preuves de sacrifice ayant eu lieu en Crète. Les libations et les offrandes  semblent avoir été l'ordre du jour. Mais il y a quelques images suggérant un sacrifice, comme celle d'un sarcophage d'Aghia Triada, qui représenterait le sacrifice d'un taureau.
~ Article traduit et adapté par Ishara Labyris de l'article
http://potnia.theladyofthelabyrinth.com/symbols-of-the-minoan-goddess-religion/
Écrit par Maria Kvilhaug basé principalement sur  «A Feminist Exploration of Bronze Age Crete» de Susan Evansdaughter, «Knossos-Temple of the Goddess» de Rodney Castleden et les six volumes de Arthur Evan et ses nombreuses photographiques des premières excavations à Cnossos au début du 20e siècle. 
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Santa Muerte

11/23/2013

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Merci à Târâ Ysis pour cet article.

Une chose est certaine : le culte de la dame sombre est présent dans  toutes les cultures, toutes les traditions et ce, depuis le début des  temps. La dame sombre a même survécu à la christianisation des cultes  païens grâce aux Vierges Noires retrouvées un peu partout dans le monde.

Elles ont été vénérées, craintes, démonisées et elles sont encore  présentes dans le monde moderne! J’ai moi-même toujours été fascinée par la dame sombre : Hécate et  Perséphone ont fait un passage marqué, Kali a été à mes côtés pendant  longtemps pendant mon passage dans le Shaktisme et j’avoue avoir une  énorme attirance pour les Vierges Noires qui, pour moi, sont une  prolongation du culte d’Isis. Toutefois, il ne m’a jamais passé par  l’esprit d’être ainsi appelée par la plus grande des dames sombres, la  Mort elle-même, la Santisima Muerte.  La Santisima Muerte ou Santa Muerte, ou encore, Sainte Mort, la  Squelettique, la Dame Noire, la Dame Blanche, la Dame de la Nuit est une  véritable dame sombre des Amériques. Son apparence nous repousse et  nous paraît caricaturale la première fois qu’on la voit. On a le réflexe  de s’éloigner et de croire qu’elle est démoniaque, une figure du mal.  Elle est habituellement représentée sous la forme d’un squelette avec  une toge noire avec capuchon qui la couvre de la tête aux pieds, avec   seulement son visage et ses mains exposées. Une croyance dit que sa robe symbolise notre réflexe de couvrir notre véritable nature qui,   un jour,  disparaît. Elle porte souvent, dans une main, un globe qui  symbolise qu’elle est maîtresse du monde mortel, et dans l’autre, une  faux, représentant la mort imminente qui nous rappelle que celle-ci est  présente en tout temps et que toutes les créatures vivantes partagent le  même destin.  

La Mort a été représentée en tant que figure anthropomorphe ou comme  personnage fictif dans de nombreuses mythologies et cultures populaires.  La personnification de la mort en tant qu’entité vivante, consciente et sensible, est lié à l’idée de la mort et à son poids historique et  philosophique considérable. Dans le folklore occidental moderne, La Mort est généralement représentée comme un squelette portant une robe, une  toge, noire avec capuche, éventuellement une grande faux. La Mort est  alors connue sous le nom de « La Grande Faucheuse » ou tout simplement «  La Faucheuse ». Ce symbole d’origine italienne est très présent durant  tout le Moyen Âge et à la Renaissance, dans les peintures apocalyptiques  et macabres comme celle de Pieter Bruegel l’Ancien (Le Triomphe de la  Mort).  À une époque où la peste noire faisait des ravages, la faucheuse représentait un être terrifiant venu happer les vivants d’un coup de  lame. –  Wikipedia
Qui aurait pensé que cette figure symbolique serait au centre d’un grand  culte religieux et prendrait la forme d’une déesse très actuelle ? C’est pourtant le cas et cette déesse porte le nom de Santa Muerte.  Elle est en fait beaucoup plus que cette figure mythologique et  symbolique. C’était en fait pour vous introduire à son apparence  redoutable. Maintenant que vous l’avez bien imagé, parlons de sa  véritable nature qui est plus grande que… nature.
PhotoAutel de rue au Mexique
Si vous avez été au Mexique dans les dernières années (ou dans certaines parties des Etats-Unis), vous avez probablement croisé la Santa Muerte.  Son culte vit actuellement une expansion rapide qui s’équivaut au culte de la Vierge de la Guadeloupe, mère des Mexicains. On retrouve des  autels à la Santa Muerte aux carrefours des rues, devant des demeures  privées et même, dans des marchés, surtout dans un quartier très pauvre  et violent de la ville de Mexico.  Elle est souvent la sainte patronne  des criminels, des vendeurs de drogues, des prisonniers, des prostitués  et des marginaux parce qu’elle les protège. On dit qu’elle ne fait  aucune discrimination : elle écoute les appels des personnes 
jugées «  amorales » par l’église catholique comme les homosexuels et les travestis.  

« Diverses églises (catholique, baptiste, presbytérienne, méthodiste)  rejettent et condamnent sa vénération en la considérant comme  diabolique. L’église catholique la considère comme une tradition païenne  contraire à la croyance chrétienne du Christ vainqueur de la mort. » - Wikipedia.  
Pourtant, au Mexique elle est vénérée par 2 000 000 de Mexicains, majoritairement catholiques. Elle est grandement aimée, priée et vouée  par ceux-ci qui l’habillent et la promènent dans les rues, surtout lors  du jour des morts (1 et 2 novembre).

Origine

Le culte de la Santa Muerte est apparu, d’après des experts, dans les  années 1960.  Vénérée d’abord de manière clandestine, elle a gagné de la  popularité aussi rapidement que le vent et ce, dans la ville de Mexico.  Or, son origine remonte à il y a beaucoup plus longtemps : la Santa  Muerte serait une figure divine née d’un syncrétisme entre le culte  pré-hispanique des morts, des dieux aztèques de la mort (Mictlantecuhtli  et Mictecacihuatl), du dieu maya Ah Puch décrit comme un squelette au  visage de jaguar, d’un des quatre chevaliers de l’Apocalypse (la mort),  de la figure de la mort de la culture grecque et occidentale, et finalement, la Vierge de Guadeloupe, sainte vénérée des Amériques.
« Les racines de la croyance dateraient de l’époque pré-hispanique,  avec Mictlantecuhtli et Mictecacihuatl, dieu et déesse de la mort,  l’obscurité et le 
Mictlan « le royaume des morts ». Les hommes et les  femmes qui mouraient de causes naturelles s’y rendaient, mais le chemin  n’était pas facile. Avant de se 
présenter devant le dieu et la déesse de  la mort, il fallait passer par de nombreux obstacles : des pierres qui  s’entrechoquent, des déserts et des collines, un crocodile appelé  Xochitonal, un vent de pierres tranchantes d’obsidienne, et une rivière  abondante que le mort traversait avec l’aide d’un chien qui était  sacrifié le jour de ses obsèques (Xoloizcuintl). À l’animisme  pré-hispanique on peut associer la vie des différents saints  catholiques, dans le style du santería cubain, qui combine des  traditions animistes africaines avec le catholicisme. » – Wikipedia
Des croyances répandues, particulièrement dans la brujeria (sorcellerie mexicaine), affirment que la Santa Muerte est la sœur sombre de la  Vierge de Guadeloupe et qu’on lui fait des demandes qu’on n’ose pas  demander à cette dernière. La Vierge de Guadeloupe étant pure, les  brujos ne sentent pas qu’il soit approprié de lui demander un emploi ou  de l’argent. D’ailleurs, c’est pour cette raison que nous retrouverons  des représentations de la Vierge de Guadeloupe avec le visage de la  Santa Muerte. Ceci me rappelle drôlement le mythe d’Isis et Nephtys, ou  encore, l’histoire d’Ève et de Lilith. Une lumineuse et l’autre, sombre.  La Dame Noire et la Dame Blanche, formant ainsi les deux visages  principaux du féminin sacré.    

Sainte ou déesse ?
 
Tout dépend toujours du point de vue de la personne qui vénère la Santa  Muerte. Les chefs des églises chrétiennes la condamnent et affirment  qu’elle est fausse. Les Mexicains de croyance catholique la perçoit  comme une sainte et même, un archange (d’ou pourquoi ils demandent  toujours à Dieu la permission de s’adresser à elle).  Dans la brujeria  (sorcellerie mexicaine) et le hoodoo, elle est à la fois sainte et  déesse. Pour certains néo-païens qui sont appelés par elle, elle est une  déesse. Une chose est certaine, qu’elle soit vue comme une sainte ou  une déesse, elle est hautement associée à la sorcellerie. Ses dévots lui  demandent des faveurs et lui donnent des offrandes comme des cigares,  de la bière, des herbes, des fleurs et des bonbons. Les faveurs  demandées sont très variées comme la guérison d’un être chère  Elle tient grandement à ce que les familles et les couples soient  protégés. Elle aime apporter la bonne fortune, l’abondance et le  bien-être car, elle le dit si bien, nous n’avons qu’une vie à vivre et  un jour, elle viendra nous chercher. Notre bonheur est donc important  pour elle et ceci inclut, d’utiliser la sorcellerie pour transformer et  améliorer notre sort. Il existe toutefois un code, des règlements à  respecter, car elle est exigeante sur notre franchise envers elle.  Son efficacité est très grande et, à elle-même, couvre tous les domaines  de la vie.  

Elle nous dit : « Je suis la Mort, je suis le début et la fin, vers quoi  toutes créatures vivantes retournent. J’accepte tous les êtres vivants  car vous êtes tous égaux devant la Mort inévitable. »   
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Mictecacihuatl

11/23/2013

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Merci à Târâ Ysis pour cet article.

Au sujet de la grande Santa Muerte, il existe deux visions majeures. La première vision est basée sur la croyance catholique qu'elle l'ange de la mort sans aucun lien avec une déité païenne et la seconde, qu'elle est la poursuite du culte païen de la déesse aztèque Mictecacihuatl. Cette dernière est supportée par plusieurs dévots mexicains qui acceptent le syncrétisme pagano-chrétien de la Santa Muerte mais qui l'honorent pour ce qu'elle a été pendant très longtemps: une déesse des morts (et de la mort). 

Mictecacihuatl (prononcé mik-té-ka-si-wa-tl) est la reine du monde souterrain nommé "Mictlan" dans la cosmologie de la civilisation aztèque. Elle règne sur ce monde accompagnée de son consort, Mictlantecuhtli. Dans la mythologie aztèque, il existe 9 niveaux différents dans les souterrains et Mictlan, étant le niveau le plus bas, est celui où les âmes de ceux ayant vécus une mort non-violente vont.

Mictecacihuatl a pour rôle d'escorter les morts et de s'assurer que ceux-ci retrouvent leur famille, ainsi que de veiller sur leur corps. Les aztèques lui attribuèrent les symboles de la chouette, de la chauve-souris et de l'araignée. Ses domaines sont bien sûr la mort, la renaissance et aussi la vie. On dit que la Santa Muerte est la sainte des morts mais aussi de la vie car ses dévots croient fermement sans la mort, la vie ne peut exister et que les deux sont intimement reliés. Cette croyance, à la base de son culte, a d'ailleurs donné naissance à la fête Dia de los muertos (jour des morts) qui célèbre les morts de manière très joyeuse et festive.

Nous pouvons comparer Mictecacihuatl et son consort à deux déités de la mythologie grecque: Perséphone et Hadès à la seule différence que Mictecacihuatl ne voyage pas entre les mondes. Toutefois, il fait facile de faire le lien entre elle et Perséphone qui règne sur les morts et qui voient au bon fonctionnement du monde souterrain grec. Notons d'ailleurs que Perséphone est aussi une déesse de dualité alliant ses fonctions de reine des morts avec son aspect plus lumineux sous les traits de Koré, déesse du printemps et du renouveau.

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Coatlicue-Guadeloupe

11/17/2013

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PhotoPar Beatriz Paredes
Coatlicue, connue aussi sous le nom de Teteoinan, la Mère des Dieux, est la déesse aztèque qui a donné naissance à la lune, les étoiles et à Huitzilopochtli, le dieu du soleil et de la guerre. Le mot nahuatl « Coatlicue » signifie « Celle qui porte une jupe de serpents ». 

On lui a associé plusieurs épithètes comme « Déesse Mère de la Terre qui donne naissance à tout ce qui est céleste », « Déesse du feu et de la fertilité », « Déesse de la vie, de la mort et de la renaissance » et « Mère des étoiles du sud ». Elle est représentée en une femme qui porte une jupe de serpents et un collier fait à partir de cœurs, de mains et de crânes humains. Des griffes sortent de ses mains et ses pieds et ses seins sont flasques et pendants pour rappeler son rôle de mère nourricière. Son visage est formé de deux serpents qui se font face pour rappeler le mythe qui raconte son sacrifice durant la naissance de notre monde.

Plusieurs représentations artistiques aztèques de cette déesse mettent l’accent sur son aspect courroucé et terrible car la Terre, tout comme une mère, est un monstre terrible qui consomme tout ce qui vit. Elle représente la mère dévorante dans laquelle l’utérus de création et le cimetière des morts coexistent. 

Bien des gens ne savant pas ceci: la Vierge de Guadeloupe est Coatlicue. Elle a été nommée Guadeloupe et intégrée au sein de l’Église Catholique en tant que sainte… mais les indigènes la voit encore pour la déesse qu’elle était avant. Elle a survécu à cette vague de conversion. La Dame de Guadeloupe est beaucoup plus que la mère de Jésus et surtout, elle est beaucoup plus ancienne. Avant les Espagnols, le peuple du Mexique avait déjà une société structurée et ancrée dans ses croyances religieuses et spirituelles. Tonantzin était leur mère divine, leur Déesse. Elle a parlé à Juan Diego en nahuatl (une des langues natives du Mexique) et s’est identifiée comme la mère de Dieu. Le clergé espagnol a interprété ceci en affirmant : « Oh, elle doit donc être mère de NOTRE Dieu! » tout en oubliant que les déités aztèques avaient aussi des mères. Elle avait la peau foncée telle les indigènes qu’elle nommaient « ses enfants ». Les noms qu’elle a donné à Juan Diego incluent : tequantlaxopueh (celle qui banit ceux qui nous détestent), tlecuauhtlacupeh (celle qui vole et provient de la lumière comme l’aigle) et coaltlaxopeh. Il n’existe aucun son équivalent dans la langue espagnole alors le nom de « Guadeloupe » s’est formé. Ironiquement, le site de La Basilica (situé à Mexico) a été construit sur un temple détruit de Coatlicue. Est-ce que son apparition était en fait un appel pour reconstruire son temple? Elle est apparue à Tepeyac à un jeune homme nommé Juan Diego en se présentant sous le nom de Inninantzin in huelneli (mere du veritable dieu), en lui demandant de transmettre le message de construire sa “maison” sacrée au clergé. Évidemment, le clergé ignora le message transmis par Juan Diego. 

Traduit et inspiré de cet article. 

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