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Lajja Gauri ou la déesse à tête de lotus

5/1/2010

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Traduction et adaptation par Xella Sieidi de Aditi * Lajja Gauri

Au premier âge des divinités, l’existence naquit de la non-existence,
Les quartiers du firmament naquirent de Celle qui s’accroupit, les jambes écartées.
La terre est née de Celle qui s’accroupit, les jambes écartées.
Et de la terre, les quartiers du firmament sont nés.


Rig Veda, 10.72.3-4

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Devi, en tant qu’Aditi, est aussi connue sous les noms de Lajja Gauria, Adya Shakti, Matangi, Renuka et plusieurs autres. Elle est l’aspect de la Déesse le plus ancien au sein du système religieux complexe que l’on nomme aujourd’hui « Hindouisme ». C’est une déesse ancienne, ancrée dans la préhistoire de l’Inde, originant probablement d’une civilisation néolithique.

Cette mystérieuse déesse, à la tête de lotus, est toujours dépeinte avec les jambes grandes ouvertes et levées de manière à suggérer l’accouchement (la posture adoptée traditionnellement dans les villages indiens) ou une réceptivité sexuelle.

Toujours honorée comme une déesse de la fertilité dans certaines régions rurales d’Inde, c’est entre le 6e et le 12e siècle de notre ère que son culte a grandit prodigieusement; ses images proliféraient en Inde centrale, des figurines de terre cuite sur les autels familiaux aux larges (parfois même grandeur nature) sculptures de pierre décorant richement les temples. À partir du 13e siècle, son culte plonge dans l’obscurité. Les érudits attribuent ce déclin à la montée de l’islamisme et du christianisme et à leur attitude intolérante face aux représentations de nudité et sexualité humaine (en particulier féminine). Une autre plausible est la monté des cultes aux déesses tantriques, qui présentaient les forces créatives et primales du divin féminin de façon plus subtile et abstraite.

Son histoire

Les premières références littéraires à Aditi apparaissent dans le Rig Veda, où on la nomme « Uttanapad », un terme décrivant sa posture. L’éminente érudite en sanskrit Wendy Doniger O’Flaherty identifie cette déesse védique comme le principe féminin de la création ou de l’infinité, en disant :

« Ce mythe de création se concentre sur l’image de la déesse accroupit, les james écartées (Uttanapad). Ce terme, souvent utilisé comme un nom propre, désigne une position associée au yoga et à la femme qui accouche. La Déesse Mère est souvent ainsi représentée en sculpture : les pieds étirés vers l’avant, les genous relevés et les jambes bien écartées. »

Sa collère, Carol Radcliffe Bolon, acquiesce, en disant que « la déesse la plus connue sous le nom de Lajja Gauri correspond à la description védique d’Aditi, la Mère des Dieux », mais soulève que les artisans illetrés qui ont façonné ses sculptures et les dévots qui lui vouaient un culte ignoraient probablement son formidable pedigree.

Toutefois, dans ce cas, l’ignorance des interprétations sacerdotales n’était pas un grave handicap : le message visuel de Lajja est abondamment clair. Ses fréquentes juxtapositions avec le Shiva Linga (un symbole phallique du principe divin masculin) et son association avec le lion et le dieu Ganesh suggèrent sans aucun doute qu’elle était considérée comme une manifestation de Devi, plus particulièrement de Parvati, aussi appelée Gauri. Sa grandeur, égale à celle de Shiva, et l’exhibition proéminente de ses seins, suggérant l’aspect nourricier, et de son yoni (vulve, utérus; suggérant le pouvoir créatif et générateur), indiquent qu’elle était probablement le consort du Linga masculin.

Plusieurs mythes existent au sujet de Lajja Gauri, mais les érudits croient qu’ils ne sont pas authentiques et qu’ils sont des tentatives tardives de remplacer les mythes originels et oubliés de la déesse. Plusieurs de ces mythes inclut un Shiva dominant mettant à l’épreuve la modestie de son épouse en la dénudant publiquement, suite à quoi la tête de la déesse tombait ou s’enfonçait dans son corps honteusement, prouvant ainsi sa pureté – et prouvant ainsi que Shiva était à l’origine du nom de la déesse, qui ne correspond pas vraiment à son apparence provocatrice; Lajja Gauri se traduit par Parvati la modeste ou Parvati la honteuse.

Ce sont dans les légendes transmises oralement qui circulent toujours en Inde rurale que l’on peut trouver la véritables signification de son nom. Nous avons vu plus haut qu’elle se nomme parfois Matangi, la Déesse exclue, une forme de Parvati, connue pour ignorée et défier les règles, hiérarchies et conventions de la société. Ailleurs, elle était connue sous le nom de Renuka, une femme exclue de la société et dont la tête fut tranchée par un homme de caste supérieure. Au lieu de mourir, un lotus aurait poussé au lieu de sa tête et elle serait ainsi devenue divine. Ces légendes, qui racontent toutes deux la déification d’une femme exclue, semblent suggérer la vitalité du principe féminin, sa transcendance et sa supériorité ultime sur tout système créé par l’homme qui tenterait de contenir ou contrôler le pouvoir créateur féminin.

Son iconographie

Peu importe les origines ultimes de Lajja Gauri, elle est, de toute évidence, une déesse de très bon auspice. Tout à propos d’elle suggère la vie, la créativité et l’abondance. Ses représentations sont presque toujours associées avec des pousses, des chutes d’eau et autres formes d’eau courante, des images symbolisant la vitalité. Son ventre bien rond suggère la grossesse ou la plénitude; son torse était souvent anciennement représenté par un pot, un autre symbole de prospérité et abondance. Sa tête est généralement une fleur de lotus, un puissant symbole réunissant le bient-être matériel et spirituel. Il est intéressant de noter que ce sont là des symboles aujourd’hui associés à Lakshmi, la patronne de la plénitude et l’abondance. Les membres de Lajja Gauri se terminent le plus souvent en vignes, l’association ainsi à la créativité et à l’abondance – la sève nourrissante du monde des plantes – tant végétale qu’humaine.

Elle est toujours représentée comme allongée, au niveau des pieds, dans sa posture uttanapad distincte, comme si elle s’élevait de la terre, une manifestation du yoni primordial duquel toute forme de vie naît. En effet, sa posture d’accouchement/sexualité dénote sans ambiguïté un pouvoir fertile et reproducteur. C’est Devi la Créatrice, la Mère de l’Univers, la Force de la nature qui nourrit.

Le défunt érudit David Kinsley, auteur de plusieurs études portant sur la Déesse en Inde, écrivait que l’absence de la tête de Lajja Gauri était voulu, afin que ses dévots se concentrent sur sa fonction cosmogonique de Source dont Tout naît : « des exemples très anciens découverts en Inde de déesses nues accroupies ou avec leurs jambes déployées, dont les caractéristiques iconographiques saisissantes de ces représentations sont leurs organes sexuels, ouvertement exhibés. Ces déesses ont souvent les bras levés au-dessus de leur corps et sont sans visage ou sans tête. Il est fort probable qu’elles sont sans tête dans le but d’attirer l’attention sur leur physiologie, l’emphase étant sur leur vitalité et vigueur sexuelle. »


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Sheela Na Gig

5/1/2010

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La Sombre Mère : Ouverture de la grotte béante,
Passage initiatique avec Sheela na Gig

Traduction et adaptation par Xella Sieidi de l’article « Síla na Géige » de Kathryn Price NicDhàna
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Sorcière rusée, elle rit et hurle;
Puis se voile dans la brume,
Silencieuse comme la pierre,
Porte et gardienne,
Guide et pourvoyeuse de défis,
Elle danse dans la lumière de l’aube,
Elle sautille et se pavane au crépuscule,
Celle au sourire rusé,
Celle aux larges yeux,
Elle ouvre le chemin,
La vieille femme se tenant sur le seuil.


Paradoxale et insaisissable, Sheela (Síla, Sheila) est une manifestation de l’entrée dissimulée qui émerge lorsque la Sorcière de l’Hiver et la Vierge Reine de l’Été se rencontrent en une danse. Sheela tient ouverte entre ses mains cette qui s’ouvre lorsque deux contraires se rencontrent l’aube et le crépuscule, l’été et l’hiver, Beltane et Samhain, lorsque la brume s’élève et que la terre et le ciel rencontrent l’eau. Sheela est tout et rien, une force de l’Outremonde qui refuse de se conformer à une étiquette, à une catégorie.

Plusieurs interprétations sont offertes pour l’origine et la signification de son nom énigmatique : protection et abri, la graine plantée et le sol dans lequel elle germe, progéniture et descendance, cause et origine, ce qui est produit, généré et répandu.

Quant à Gig, on pense que ce terme peut se traduire par « vulve ou vagin », par « s’accroupir », « coup d’œil sur », « qui se reproduit » (parthénogenèse?) ou encore « petit bateau ». Cette dernière interprétation est intéressante quand on pense que la plupart des bateaux sont en forme de vulve et cela renvoie à l’idée de passage : pour naître (physiquement) ou pour passer d’un monde à autre (spirituellement), on doit traverser des eaux.

On la décrit comme un symbole de fertilité; pourtant son iconographie combine des aspects de fertilité et d’infertilité : tandis que sa vulve dodue suggère la jeunesse sexuelle, grande ouverte comme sur le point d’accoucher, sa poitrine est absente, plate. D’autres images de Sheela la montrent avec la poitrine pendante et molasse d’une femme post-ménopause. Parfois, sa poitrine est recouverte de cicatrices et les os de sa cage thoracique pointent sous sa peau de pierre. Elle arbore un sourire-grimace et ne cache pas sa tête chauve – celle d’un nouveau-né ou celle d’une vieille femme ayant perdu sa chevelure d’antan? Sheela est une créature de paradoxe et de contradictions : elle représente les extrêmes de la naissance et de la mort.

Elle est vêtue de paradoxes et de contraires; elle est le calme et l’immobilité au centre de la tempête, le point crucial autour duquel le monde tourne, le silence qui nous enveloppe, ce moment qui dure l’instant d’un battement d’aile avant que nous franchissions le voile qui sépare les mondes, la page blanche qui nous fixe, ce moment de panique qui semble s’éterniser avant que l’inspiration n’apparaisse.

Sa vulve est l’entrée aux entrailles de la Déesse, le chaudron de la mort et de la renaissance, dans lequel nous sommes déchiquetées puis reconstruites. Sheela nous rappelle que c’est par l’ouverture d’une femme que nous avons pénétré ce monde.

Sheela est également une dévoreuse, elle nous reprend lorsque notre vie arrive à terme, elle nous démembre, nous dépouille du superflu, jusqu’à ce que nous ne soyons qu’esprit. Elle nous transforme et nous prépare à notre prochain voyage.

Sheela garde la porte qui mène aux autres mondes, elle est celle qui a le pouvoir de l’ouvrir et de la refermer. Alors que d’autres déités nous guident vers des endroits spécifiques au sein des autres mondes, Sheela se tient toujours sur le seuil; elle est l’entre-deux. Gardienne du seuil, son rôle est de nous apprendre à construire et entretenir un espace sacré.


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