- Jezebel Dawn Blessing
Extrait de The Rites of Pleasure, par Jennifer Hunter
Traduit et adapté par Xella Sieidi
« Je pratique la sexualité sacrée en faisant de moi-même ma source première d’exploration et expérimentation sexuelle. Cela peut sembler étrange, mais pensez à toutes les personnes que vous connaissez qui expérimentent le plaisir sexuel uniquement dans un contexte où elles donnent aux autres ou reçoivent des autres. Je me suis servie de la masturbation lors du Grand Rite pour renouveler mes voeux entre le masculin et le feminin en moi. Rien ne peut se comparer à être son propre meilleur amant et son Union sacrée. J’aspire à être une déesse sexuelle, comme Inanna, Ishtar et Aphrodite l’étaient dans les mythes – indépendante, autonome et suffisante à moi-même – en vivant mes expériences à leur meilleur et en créant un univers dans lequel mon propre plaisir peut s’épanouir. je trouve que cette pratique, qu’elle soit par l’éducation, le travail énergétique ou la méditation, m’a aidée à développer une pratique sacrée grâce à laquelle je parviens à recevoir et donner du plaisir, et ce, à plusieurs aspects de ma vie. »
- Jezebel Dawn Blessing Extrait de The Rites of Pleasure, par Jennifer Hunter Traduit et adapté par Xella Sieidi
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Extrait de The Rites of Pleasure, par Jennifer Hunter
Traduit et adapté par Xella Sieidi Préparation à la magie sexuelle Assurez-vous d’être confortables, que vous avez réglé les détails de protection (condom, pilule anti-contraceptive, etc.) qui conviennent à vous et votre (vos) partenaire (s), que chacun a établi ses limites, que le téléphone est en mode « ne pas déranger », etc. Un rappel : il faut respecter les limites de la personne la plus conservatrice : si votre partenaire préfère utiliser un condom pour le sexe oral, faites-le, même si vous préférerez autrement. Il est important que chacun se sente en sécurité. Cela devrait en être ici pour n’importe quelle situation sexuelle, mais c’est d’autant plus important dans le contexte de la magie sexuelle. Vous souhaiterez peut-être aussi purifier l’espace et créer un cercle. Enfin, attardez-vous aux détails qui favorisent une ambiance sexy et magique : musique, parfum, types de vêtements? Certains utilisent des drogues, herbes et autres aphrodisiaques pour rendre leur expérience sexuelle plus efficace et pour être transportés à un autre état d’esprit. Les voies chamaniques à travers le temps ont utilisé certaines de ces substances. Il existe, bien évidemment, une différence entre utiliser une substance narcotique comme un outil sacré et y en être dépendant. Ces substances qui altèrent notre état d’esprit, peuvent, comme le LSD, déclencher l’atteinte d’un certain état de conscience qui peut être revisité par la suite, sans la drogue chimique ou l’herbe en question. Je n’ai jamais utilisé de substances illégales en magie sexuelle, bien que, selon mon expérience, l’hydromel (vin de miel) ajoute une touche très plaisante à une célébration, qu’elle soit sexuelle ou autre. Il n’y a aucune raison pour laquelle la magie sexuelle devrait inclure un homme et une femme, ou un pénis et un vagin. L’énergie sexuelle se partage entre deux (ou plus) personne par tout type de contact – ou pas, bien que ça soit plus facile par le contact. Bien que la magie sexuelle doit être planifie et structurée un minimum, éviter de rendre la chose trop sérieuse. Le sexe se veut un jeu! Il peut même déclencher des fous rires. Le rire et les taquineries ne nuisent en rien à la levée de l’énergie. Au contraire, si vous vous prenez trop au sérieux, vous serez submergés de peurs, inquiétudes, rigidité et autre, ce qui influencerait le processus et les effets magiques. Se fixer un but Il est essentiel que le but et focs de l’intention soient le plus précis possible, sans toute fois limiter les possibilités et en œuvrant pour la finalité de l’objectif. Lorsque vous aurez établi précisément ce que vous voulez, il est important de se souvenir que la magie est un art imparfait et que l’univers choisira toujours le chemin le moins résistant. Vous penserez ensuite à simplifier votre objectif en un symbole ou un mot sur lequel vous pourrez vous concentrer durant l’orgasme. Vous ne parviendrez pas à lire un texte ou penser à quelque chose de trop complexe. Pour la plupart d’entre nous, penser à autre chose que le plaisir ressenti durant l’orgasme tire de l’impossible. Vous pouvez créer un sigil en superposant les lettres de votre déclaration d’intentions les unes sur les autres et visualiser la forme résultante. Vous pouvez aussi dessiner ou visualise un simple symbole représentant votre but. Vous pouvez créer un mantra – quelques mots ou une courte phrase – qui comprendra votre intention. Enfin, vous pouvez aussi créer un charme ou une amulette qui pourra être chargé ou oint durant l’acte magique. Excitation et orgasme Dans la majorité des traditions magiques sexuelles, l’orgasme est l’apogée du travail magique, le moment clé où l’énergie est relâchée dans l’univers et dirigée vers l’atteinte de l’objectif. Mais je ne veux pas sous-entendre que le sort ne fonctionnera pas si vous ne jouissez pas. L’orgasme est un simple tremplin efficace et pratique. S’il est possible d’accomplir un acte magique hors d’un contexte sexuel, l’orgasme n’est donc pas nécessaire. Il ne fait aucun doute que nous aimons tous jouir. C’est non seulement une expérience spirituelle, l’orgasme favorise aussi l’atteinte d’états altérés – avant, durant et après. Dans leur livre The New Bottoming Book, Dossie Easton et Janet W. Hardy écrivent : « Chaque orgasme est une expérience spirituelle. Pensez à un moment où vous êtes en harmonie totale, où votre conscience transcende les barrières entre votre esprit et votre corps et rassemble toutes les parties de votre être en une conscience extatique. Est-ce que cela vous fait penser à quelque chose? » Atteindre cet état d’esprit est l’objectif de toutes les religions, traditions mystiques et disciplines spirituelles disparues, connues et à venir. L’état serein et relaxe qui survient après l’orgasme peut également être utilisé pour faire un acte magique ou pour communier avec le divin. Il existe plusieurs façons de lever l’énergie, mais il demeure que plu vous prendrez du temps pour la lever, la plus puissante elle sera lorsque vous la relâcherez. Il est important de prendre son temps, afin que le sexe soit bon, surtout lorsqu’on s’adonner à la magie sexuelle. Si vous ou votre partenaire êtes sur une prescription d’antiantidépresseurs, vous remarquerez peut-être que l’orgasme prendra plus de temps à se forger. Cela peut être frustrant, mais cela comporte également des avantages : vous serez moins concentrés sur l’orgasme et plus sur le « ici et maintenant ». Vous pouvez également étirer le temps en étendant votre conscience à votre corps entier, au lieu de vous concentrez sur les parties génitales. Et pensez à vous concentrez sur le plaisir de votre partenaire au lieu du vôtre. Si vous êtes des chanceux qui n’éprouvent pas de problème à jouir, vous devrez vous forcer à ralentir. Si l’énergie ressentie est trop intense ou si vous êtes trop concentrés sur vos parties génitales, ralentissez vos mouvements et stimulation, respirez profondément et détentez-vous. Un état d’excitation prolongé peut déclencher un état altéré de conscience, qui à son tour, peut favoriser les visions et la divination. Dans les pratiques orientales, on croit que l’éjaculation masculine appauvrit l’essence de vie masculine (yin, jing). C’est pourquoi on encourage les hommes à apprendre à jouir sans éjaculer. La femme elle est encouragée à connaître plusieurs orgasmes, afin que son partenaire puisse absorber l’énergie qu’elle génère. Lorsque l’orgasme survient enfin, vous devez vous concentrer le plus possible sur votre symbole, sigil ou mantra. Après l’orgasme, il est important de passer à autre chose et de ne pas vous soucier de votre acte magique. Ceci permet à votre intention et votre volonté d’être projetées dans l’univers. Si vous obsédez et y pensez constamment, il se peut que vous transformez les possibilités en ce que vous souhaitez éviter le plus possible. Si vous vous êtes servis d’un charme ou d’une amulette, n’oubliez pas de le détruire. Par Cybèle Aphrodite
Visitez son site : Le Temple de la Déesse et la page Facebook rattachée. *.*.*.*.*.* Parce qu’il y en a. Comme dans tous service, mais je connais mieux celui-ci. demandez-moi de donner les difficultés du service de Déméter et j’aurais l’air très bête! :p Ceci dit, ce dont je vais parler peut s’appliquer à toutes les déesse qui sont liées au plaisir et à la sexualité. Je tenais à parler des difficulté du service d’Aphrodite, parce que j’ai le sentiment que ce n’est pas inutile du tout. Pour prévenir ceux qui se posent la question de rentrer à Son service, pour éclairer les lanternes des autres, et rabattre le caquets de certains. Servir Aphrodite, à l’époque où les cultes polythéiste ou même païens étaient naturels, ne devait déjà pas être une sinécure. Aphrodite représente l’Amour, sous tous ses aspects mais aussi le plaisir, quel qu’il soit. Cela inclue donc autant la compassion que le sexe. Vaste programme n’est-ce pas? Je vous passe évidemment sur les connaissances médicales de ces prêtres et prêtresses, qui étaient spécialistes des traitements des maladies et infections sexuellement transmissibles, de l’avortement et même de la grossesse et de l’accouchement pour certains. Mais nous sommes ici aujourd’hui, je témoignerais et réfléchirais donc sur Son service ici et maintenant. Lorsque vous vous présentez comme prêtresse d’Aphrodite, c’est immédiat, une étincelle fulgure dans le regard de votre interlocuteur et vous pouvez presque voir une enseigne lumineuse rouge clignoter dans sa tête sur laquelle est écrit au choix: « sexe », « prostituée », voir pour certains regard méprisants voir insultant « salope ». Et ça il faut le supporter à chaque fois ou presque. Rares sont ceux ou celles qui ne s’arrêtent pas au conditionnement hérité de notre culture. Alors ne le nions pas, parlons clairement: oui la sexualité, les rapports sexuels, font partie intégrante des cultes rendus à Aphrodite. Ils font même partie de sa dévotion. Oui, il existait et il existe encore, des servants d’Aphrodite qui pratique le sexe rituel. Oui certains offre l’union sexuelle comme un rite, et s’offre comme lien avec le divin et ses mystères, comme lien ou incarnation d’Aphrodite et d’une partie de ses enseignements. Oui, en général, les prêtresses et prêtres d’Aphrodite sont à l’aise avec leur sexualité.Mais pourquoi à votre avis? Vous iriez voir vous, un thérapeute plus névrosé que vous? Non. Et bien vous ne chercheriez pas plus conseil ou écoute sur votre sexualité auprès d’une prêtresse d’Aphrodite qui ne saurait pas vous écouter sans juger ou s’offusquer ou glousser comme une dinde. La première difficulté est donc le regard et l’avis des autres sur vos activités. Grosso modo, la majorité de ceux que je croisent pensent que je passe mon temps à m’envoyer à l’air et qu’en plus, je le fais avec n’importe qui; puisque pour moi c’est sacré! Et c’est là que je rebondis. Oui, c’est sacré. Et ce qui est sacré, pour moi, est fondamentalement respecté. Et considéré. Certes, je considère également le plaisir retiré des rapports sexuels comme sacré. Pour autant, je n’irai pas m’envoyer en l’air avec n’importe qui sans considération, et pour ce que je fais et pour avec qui je le fais. Car considérer la sexualité et le plaisir comme sacré, c’est bien au contraire porter une attention toute particulière à cela, à ce que l’on fait, à comment on le fait et surtout à pourquoi on le fait. S’envoyer en l’air pour notre plaisir est un fait qui relève de notre vie privée. Ce n’est en rien dicté par notre fonction. On ne reçoit pas, avec notre initiation, une consigne divine qui nous dit coucher avec toutes les personnes que nous croiserons, parce que nous sommes au service d’Aphrodite et qu’elle incarne notamment le plaisir charnel. Aussi, quand on se présente en tant que telle, ne comprenez pas : « Si tu veux coucher avec moi pas de problème, je suis là pour ça! ». NON! La seconde difficulté est la conséquence directe de la première: expliquer pourquoi. Certains entendent, plus ou moins, d’autres pas du tout. Toujours est-il que beaucoup sont déçus, voir agressifs. Des gens apparemment intéressés sincèrement par mon cheminement se sont désintéressés de moi dès que cette précision avait été faite. D’autres m’ont dit que je n’étais pas « une vraie prêtresse d’Aphrodite » puisque je « refuser de pratiquer les rites sacrés ». Il faut pouvoir l’entendre, ne pas en être blessé, ni être influencer par ces propos. Mon souhait en tant que prêtresse d’Aphrodite, serait de pouvoir transmettre cette idée que le sexe n’est ni tabou ni malsain. Qu’il est source de joie, de plaisir. Et qu’il est sacré. Sacré et donc à respecter. Ce qui implique se respecter soi, mais aussi l’autre et l’acte en lui-même. Un acte tel que celui de pratiquer la sexualité sacré, pour moi, est un acte à faire en pleine conscience. Ce n’est pas s’envoyer en l’air ou tirer un coup pour le fun. Ce n’est pas simplement prendre du plaisir avec quelqu’un. La sexualité sacrée a pour fonction première de riler au divin. C’est une expérimentation de la relation au divin, une façon de toucher au divin (en soi comme en dehors de soi). Il y a un réel fond de spiritualité à considérer et à ne surtout pas occulter. Traduit et adapté par Ishara Labyris, du texte « Sex and menstruation : challenging a taboo » paru sur le site the-clitoris.com
Les menstruations et le cycle menstruel jouent un rôle important dans la vie d’une femme. Si vous considérez que la femme moyenne débute ses menstruations à l’âge de douze ans et qu’elle les aura jusqu’à environ cinquante ans, que ses menstruations dure environ cinq jours de temps à chaque cycle de vingt-huit jours, elle passe donc un minimum de sept ans de sa vie à saigner. De plus, certains aspects de son cycle menstruel peuvent jouer un rôle quotidien dans sa vie, pendant trente ans ou même plus. On peut en conclure que le cycle menstruel d’une femme joue un rôle majeur sur sa vie sexuelle et celle de son ou sa partenaire. Dans la société moderne, il semble y avoir une aversion universelle envers les femmes menstruées et les symboles des menstruations. Pourquoi les gens associent-ils les menstruations avec des choses mauvaises? Nous craignons souvent ce que nous ne comprenons pas. L’idée qu’une femme puisse « saigner » de façon régulière, en harmonie avec la lune, et sans aucun signe de maladie, est effreyante pour certaines personnes, particulièrement s’ils ne sont pas éduqués. Au meilleur de mes connaissances, je ne pense pas qu’il soit su comment et pourquoi le corps de la femme fonctionnait de cette manière. L’odeur du sang peut attirer l’attention de carnivores affamés, ainsi une femme menstruée peut possiblement mettre un groupe de personnes en dangé d’être attaqués; c’est un concept sans fondement. Peut-être que, à cause de cette idée, les femmes menstruées ont souvent été excluses des activités de groupe. Les menstruations ont souvent été vues comme si l’on possédait une qualité magique et c’est pourquoi le sang menstruel a-t-il été ajouté aux potions magiques. Qui utilise ces potions magiques? Des sorcières, des femmes aux mystérieux pouvoirs. Certains prétendent que les hommes sont jaloux des femmes, alors ils les ont condamnées elles et ce qu’eux ne pourraient jamais expérimenter. En dépit des stéréotypes communs associés aux femmes menstruées, les menstruations devraient être vue comme un événement normal et sain, faisant à la fois partie de la vie des femmes et de celle des hommes. Voici quelques faits intéressants à propos des menstruations. En l’absence de lumières artificielles, le cycle menstruel de la femme se synchronisera avec les phases de la lune. Lorsque cela arrive, l’ovulation aura lieu à la pleine lune et les menstruations débuteront avec la nouvelle lune. Souvent, les femmes qui vivent ensemble synchroniseront également leur cycle menstruel ensemble, parce qu’elles réagissent aux substances chimiques dégagées par la sueur de l’autre. Une étude démontra que la sueur d’une femme, si placée près des narines d’une autre femme sur une base régulière, fera en sorte que leurs cycles menstruels se synchroniseront, à l’intérieur de trois mois, même si les femmes ne se sont pas rencontrées physiquement, qu’elles ne furent pas proches l’une de l’autre. Lorsqu’une femme ovule, ses sens de la vue et de l’odorat se décuplent et elle ressent un sentiment de bien-être général. Durant les menstruations, les femmes sont sujettes à des problèmes de peau, comme l’acné et l’herpès. Elles sont également plus susceptibles de développer des infections vaginales à ce moment. Durant les menstruations, l’haleine de certaines femmes peut sentir un peu comme les oignons, et on appelle ce phénomène « menses breath » (en anglais), qui se traduirait par « haleine de règles ». Bien que nous puissions voir des résultats intéressants, nous ne comprenons pas tous les aspects des menstruations et du cycle menstruel de la femme. Dans certaines cultures, les hommes se coupaient les organes génitaux afin de saigner et de reproduire ainsi une menstruation symbolique pour eux. Les aborigènes d’Australie coupaient leur urètre sur toute la longueur de leur pénis pour former une lèvre symbolique et symboliser ainsi une menstruation, sans doute réouvrant la plaie à plus d’une occasion. Le fait que des hommes puissent agir ainsi démontre qu’ils doivent percevoir certains bénéfices à être menstruée, et c’est pourquoi certains hommes veulent l’être également. Que sont les menstruations? L’écoulement menstruel est composé au deux tiers de sang. Le tiers restant est composé de mucus cervicale, de fragments des parois de l’utérus et des cellules des parois vaginales. Le sang menstruel est différent du sang qui circule dans le corps de la femme, car il ne peut pas créer de caillot, parce qu’il doit passer par le col de l’utérus et descendre le long des parois vaginales sans coaguler. Je crois que les menstruations se décomposent plus rapidement une fois qu’elles sont hors du corps, comme il serait logique que ce soit. Il peut aussi y avoir des microorganismes contenus dans les règles qui peuvent infecter le corps de la femme s’ils ne sont pas expulsés hors de l’utérus. Certains des microorganismes semblent provenir de l’éjaculation masculine. Nous devons garder à l’esprit que, avant de quitter le corps de la femme, les menstruations sont la nourriture future du foetus et sa protection. Les menstruations sont un symbole de l’habileté des femmes à apporter la vie nouvelle dans notre monde. Les seuls aspects négatifs des menstruations sont le résultat de cette qualité de donneuse de vie. Puisque les règles, le sang, contiennent des ingrédients pour supporter la vie, la plupart des organismes vivants peuvent l’utiliser pour survivre et se reproduire. Cela signifie que les agents pathogènes potentiellement dangereux peuvent se développer et se reproduire grâce aux menstruations, comme dans toutes formes de sang. Certaines bactéries, sans être dangereuses, produisent une odeur distincte lorsqu’elles sont nombreuses. Pour que les agents pathogènes se développent et qu’une odeur apparaisse, il faut du temps, de la chaleur, de l’humidité et de quoi les nourrir. Si vous retirez ces facteurs, les agents pathogènes ne posent aucun danger pour nous. Si les règles entrent en contact avec la peau de la femme ou celle de son (sa) partenaire et y sèchent, cela ne pose aucun risque pour ces personnes. C’est également vrai, si les règles tombent sur une serviette de bain ou sur vos draps de lit et que l’humidité s’évapore. Cela n’est évidemment pas le cas avec les règles récoltées par le tampon, insérées dans l’environnement chaud et humide du vagin, ou celles collectées par les serviettes sanitaires, à proximité de l’humidité et de la chaleur dégagées par la vulve pendant quelques heures. Le corps féminin s’en porte mieux lorsqu’il fonctionne de façon naturelle. Si une femme accepte l’idée d’avoir des relations sexuelles, seule ou avec un partenaire, durant ses règles, elle doit sentir qu’il est acceptable d’être « salissante ». Notre société ne permet généralement pas aux femmes de faire quoique ce soit qu’elles savent être salissant, et le sang menstruel est considéré comme malpropre. Elles ne devraient pas tâcher leurs vêtements ou montrer leurs fluides corporels en public. Les femmes devraient être soignées, propres et exemptes de fluides corporels, toujours. Les garçons et les hommes sont sals et désordonnés, pas les filles et les femmes. S’il y a quelque chose qui est foré dans nos cerveaux plusieurs fois par soir, à la télé américaine, c’est qu’une femme doit cacher tous ses fluides corporels ou faire face aux conséquences, l’humiliation publique. Par conséquent, aucune femme ne considérerait avoir des relations sexuelles durant ses règles, comme on serait porté à le croire. Cela prend beaucoup de courage de la part d’une femme pour avoir des relations sexuelles en un moment où on lui fait comprendre qu’elle devrait se cacher, ou du moins, cacher le fait qu’elle est menstruée. En dépit de ces règles sociales sous-entendues, 30% des femmes qui ont répondu à notre sondage ont admit avoir des relations sexuelles lorsqu’elles sont menstruées. Il faut beaucoup de force personnelle de la part d’une femme, et pendant une relation sexuelle, de celle de son partenaire, pour se confronter aux fluides corporels féminins. Cela prend davantage d’effort même pour les ignorer. Si une femme ne souhaite pas seulement participer, mais apprécier avoir du plaisir durant cette relation sexuelle où elle est mentruée, elle doit vouloir s’abandonner au fait de se « salir » et, de façon plus importante, de ne pas s’en préoccuper. Elle doit être capable de se départir de sa précieuse serviette sanitaire ou de son tampon, qui avait été son sauveur jusque là, et ruiner un drap en parfait état ou une serviette de bain. Elle doit vouloir laisser son sang entrer en contact avec d’autres choses qui l’entourent, incluant son partenaire. Une femme et son (sa) partenaire ne doivent pas craindre le contact avec ce fluide corporel. Par conséquent, elle doit prendre conscience que, après avoir réussi ces petites choses, la vie continue normalement comme elle le devrait et le monde n’arrête pas de tourner comme on croit qu’il le ferait. Pour plusieurs femmes, les activités sexuelles durant les règles sont nécessaires et bénéfiques. Plusieurs femmes affirment que leurs orgasmes durant les règles les soulageaient de leurs crampes menstruelles. C’est parce que les contractions utérines de l’orgasme facilitent l’expulsion des fluides menstruels et soulagent certaines tensions dans les muscles de l’utérus causées par l’hormone prostaglandine. Plusieurs femmes se masturbent pour atteindre leurs orgasmes, sentant qu’elles sont ou qu’elles ne devraient pas être attirantes pour leur partenaire pendant leurs règles. D’autres ne sont simplement pas d’humeur à avoir une relation sexuelle avec leur partenaire à ce moment, dans un rôle actif, mais reconnaissent les effets bénéfiques de l’orgasme. Certaines femmes ressentent une augmentation marquée de leur libido pendant leurs menstruations, et elles ont donc envie d’une relation sexuelle avec leur partenaire. Alors que certaines reportent leurs activités sexuelles après leusr règles, d’autres recherchent agressivement un(e) partenaire. Cette hausse de libido est le résultat de changements hormonaux et sans doute parce que la femme sait qu’elle n’est pas enceinte, et qu’elle a moins de chance de le devenir durant ses règles. Une liberté sexuelle. Certains hommes et femmes sont attirés par le sang menstruel et désirent encore davantage leur partenaire si elle est menstruée; une sorte de fétish vampirique. Pour ces raisons, la sexualité et les menstruations doivent coexister. J’ai vu quelques femmes, et quelques adolescentes, se demander si se masturber pendant les règles était correct. Elles voulaient également savoir quoi faire, à propos de l’effet « salissant ». Se masturber durant les règles ne devrait pas être vu différemment que durant le reste du cycle de la femme. Si tu en as envie, alors fais-le, tout simplement. Si vous éprouvez des crampes menstruelles, attrappez votre fidèle vibrateur et trouvez un endroit tranquille où vous masturber jusqu’à l’orgasme. Même si un vibrateur n’est pas nécessaire, si vous avez des crampes menstruelles, il se peut que vous n’ayez pas envie de vous masturber à la main pour atteindre l’orgasme, ou que vous ayez simplement besoin d’un soulagement rapide de la douleur et de l’inconfort. Quoiqu’il en soit, la masturbation durant vos règles est normale et saine, voire même une nécessité. Si vous utilisez des serviettes sanitaires ou désirez laisser couler votre sang naturellement, vous pouvez vous masturber sous la douche ou dans le bain, et vous n’aurez pas cette sensation d’être « salie », puisque l’eau emportera tout. L’autre option est d’acheter ou de choisir dans ce que vous possédez déjà une serviette de bain qui servira de « serviette menstruelle ». Si vous en achetez, vous pourriez en prendre une de couleur brune, ainsi toutes taches ne paraîtront pas, si cela vous gêne, mais vous pourriez la prendre blanche aussi. Si vous ne pouvez vous en offrir une, n’importe quel tissu absorbant fera l’affaire. Prenez cette « serviette menstruelle » et étendez-la sur votre lit, sur votre divan ou sur votre chaise et masturbez-vous comme vous le feriez normalement. L’humidité de plus aidera certainement. Lorsque vous aurez terminé, ne sautez pas debout pour « nettoyer », mais faites un sieste, allez dormir, regardez un film à la télé ou allez dîner. Si vous ressentez que vous devez nettoyer tout de suite, alors les effets bénéfiques émotionnels de ne pas utiliser de « protection » sont perdus. En plus, vous faites quelque chose qui n’est pas nécessaire de faire. Lorsque vous avez besoin de nettoyer, un peu d’eau nettoiera votre vulve. Lancez la serviette dans la machine à laver ou laissez-la tremper dans une eau froide, avec un peu de javellisant ou de désinfectant. Si vous ne pouvez pas la laver, suspendez-la pour qu’elle puisse sécher. Une fois que vous avez pris l’habitude de coexister avec votre période menstruelle, vous vous sentirez plus en harmonie et confortable avec votre corps et son fonctionnement. Je connais des adolescentes et des femmes qui utilisent le tampon et qui se disent : « Pourquoi s’ennuyer avec ce bordel », mais le point est que il ne faut pas laisser ce « bordel » devenir un ennui. Psychologiquement, même sociologiquement, la masturbation avec un tampon inséré dans le vagin, ce n’est pas la même chose que de se masturber en laissant couler le sang librement. En utilisant le tampon, même si c’est certainement pratique, vous faites que ce que la société exige de vous, plutôt que de faire ce qui est naturel de faire. Vous vous sentirez beaucoup mieux dans votre peau et serez beaucoup plus à l’aise avec la masturbation si vous ne voyez pas cela comme jouer dans la saleté ou faire quelque chose que vous ne devriez pas. Il est préférable que vous ne vous préoccupiez pas de savoir si le sang se répandra sur vous ou aux alentours, en utilisant un tampon. Les effets bénéfiques de la masturbation avec les règles coulant librement sont sans doute subtiles, et peut-être même obscurs, mais ils sont réels. Cela ne veut absolument pas dire que vous ne devez pas utiliser de tampon lorsque vous vous masturbez, après tout certaines femmes apprécient « une petite vite » dans les endroits publics. Avoir une relation sexuelle avec votre partenaire durant vos règles peut initialement devenir un défi de taille à relever. C’est parce qu’il est possible que l’un, l’autre ou les deux partenaires ressentent que le sexe et les menstruations ne vont pas ensemble. Il pourrait en résulter qu’aucun partenaire ne porterait ce sujet à la discussion. Plusieurs femmes sentent qu’elles ont quelque chose à cacher à leur partenaire et que leur partenaire ne devrait naturellement pas les trouver désirables à ce moment-là. C’est ce que la société lui a fait croire toute sa vie. C’est parfois très difficile de surmonter ce sentiment et d’en venir à discuter d’avoir une relation sexuelle durant les règles. Le (la) partenaire de la femme peut ne jamais avoir eu d’expériences passées avec les menstruations, cela leur a été défendu, et ils en savent peu ou rien du tout. C’est aussi vrai pour une partenaire féminine qu’un partenaire masculin, une femme peut connaître ses propres menstruations sans jamais avoir exploré celles d’une autre femme. Nous sommes naturellement un peu craintifs à propos de ce que nous ne connaissons pas, parce que cela pose des risques qui nous sont inconnus. Dans notre société, les hommes ne doivent pas montrer qu’ils ont peur et ainsi ils utilisent les menstruations pour dégrader les femmes et les menstruations, et agissent donc comme de petits garçons immatures. Même si elles ne l’expriment ou ne le démontrent pas, la réaction des femmes envers les menstruations ne sont guère mieux. Tout cela fonctionne dans le but de créer une barrière contre l’intimité sexuelle durant les règles d’une femme. Parfois, il n’y a aucune barrière au sein du couple pour avoir des relations intimes lors des règles de la femme. Parce que les menstruations surviennent fréquemment, la sexualité et les menstruations finiront par se rejoindre tôt ou tard. Si plusieurs femmes sont un peu craintives que cela arrive, beaucoup sont surprises de remarquer à quel point c’est insignifiant de s’en soucier. Les femmes craignent qu’un incident ne survienne, et par conséquent, s’abstiennent de relations sexuelles lors de leurs règles. Il y a plusieurs hommes et femes qui ne ressentent aucun sentiment négatif envers les menstruations, dans la société américaine d’aujourd’hui, et conséquemment, ne sont pas le moins du monde gênés de savoir si leur partenaire est menstruée ou non. Autre que ces attitudes sociales, qui ne sont pas toujours partagées par tout le monde dans une société, il n’y a aucune raison pour laquelle un couple ne pourrait pas avoir de relations sexuelles durant les règles de la femme. Un couple peut vouloir aborder le sujet d’une manière plus directe. Cela peut être fait simplement en posant des questions et en démontrant un intérêt sincère. Lorsque le/la partenaire d’une femme pose ces questions, on devrait toujours lui répondre d’une manière appropriée, même si les questions ne sont pas posées de manière appropriée. Si le/la partenaire d’une femme exprime son intérêt envers ses menstruations, la femme sera moins encline à penser qu’elle devrait les cacher. Si les hommes peuvent aborder le sujet, les femmes sont certainement dans la meilleure position pour prendre les devants et en parler, parce qu’il s’agit de leurs menstruations. C’est une situation où il vaut mieux parfois de traiter l’homme comme un petit garçon curieux. L’essentiel, c’est de ne laisser aucun des partenaires supposer qu’ils savent ce que l’autre ressent à propos des mensutrations ou de n’importe quel autre sujet. Un couple peut apporter leur sexualité durant les menstruations grâce à leurs actions quotidiennes. Si les menstuations sont une part naturelle de leur vie quotidienne, elles le seront fort probablement également dans leur vie sexuelle. Un couple le fait en reconnaissant les menstruations comme faisant partie de leur vie quotidienne. Une femme peut le faire en mentionnant qu’elle doit prendre une douche chaude afin de soulager ses douleurs menstruelles, ou dire qu’elle a besoin de trouver un endroit pour changer de tampon ou de serviette, plutôt que de dire qu’elle doit « aller au petit coin », lorsqu’elle sort en public. Une femme peut remplacer son tampon ou sa serviette sanitaire dans la salle de bain ou même dans sa chambre en présence de son partenaire. Une femme peut demander à son/sa partenaire d’aller lui chercher un nouveau tampon ou une nouvelle serviette, si c’est plus près pour lui/elle de le faire. Un couple peut magasiner et achet des tampons et serviettes sanitaires ensemble, la femme expliquant pour quelle raison elle choisit telle ou telle autre marque. Les partenaires peuvent suggérer de prendre une douche ou un bain durant les règles, ainsi ne pas craindre de trop se « salir » lors de relations sexuelles. Si ça arrive, la femme peut demander à son partenaire de nettoyer sa vulve dans l’eau, lui donnant ainsi l’opportunité d’explorer les menstruations. Si le/la partenaire a nettoyé la vulve de la femme et sait qu’elle est « propre », sa bouche trouvera naturellement son chemin vers sa vulve. Une femme qui utilise les tampons peut laisser la corde pendre et être visible alors qu’elle se retrouve nue chez elle, plutôt que la cacher entre ses lèvres comme certaines femmes sentent qu’elles doivent faire. Une femme qui porte une serviette sanitaire peut porter une petite culotte translucide et ajustée qui laisse clairement voir la serviette. L’attitude d’un couple envers les menstruations durant toutes les activités quotidiennes ont un impact direct sur leur attitude envers la sexualité durant les menstruations. Préparer un coin pour avoir des relations sexuelles durant vos règles ne diffère pas de la préparation pour la masturbation durant vos règles. Vous n’avez simplement qu’à étendre vos « draps/serviettes menstruelles » pour deux personnes, plutôt que pour une. Peu importe ce que vous choisissez, il est important que vous ne vous sentiez pas avoir besoin de nettoyer tout de suite après. Vous devriez pouvoir vous blottir contre votre partenaire et tomber endormie, sans ressentir devoir faire quoique ce soit d’autre. Je ne recommanderais pas de laisser les fluides menstruelles se collecter sur un matelas, car il y aurait assez d’humidité de votre transpiration et de la chaleur de votre corps pour que les bactéries se développent. Si du sang se retrouve sur votre matelas, lavez-le à l’eau froide, avec un peu de javellisant ou de désinfectant. L’activité sexuelle pour laquelle un couple peut avoir le plus de réticence est le sexe oral, le cunnilingus. Beaucoup de personnes ne sont pas enclines à stimuler oralement les organes génitaux féminins, même lorsque la femme n’est pas menstruée, parce que ses organes sont considérés impurs. Ajoutez à cela les sentiments négatifs que plusieurs personnes peuvent avoir pour les menstruations, ainsi le cunnilingus semble encore moins attrayant. La stimulation orale de la vulve durant les règles ne peut être vue de la même façon que lorsqu’il n’y a pas de règles. C’est parce que l’odeur et le goût de la vulve seront différents. Les règles ont une odeur et un goût qui leur est propre. En plus, les règles d’une femme n’ont pas la consistance de l’eau. Par conséquent, même lorsque le/la partenaire d’une femme aime lui faire un cunnilingus lorsqu’elle n’est pas menstruée, il/elle pourrait ne pas apprécier de le faire lorsqu’elle l’est, parce que le goût, l’odeur et la consistance de ses fluides changent. Certaines personnes craignent tout simplement le sang, soit-il menstruel ou non. Si je considère que la pratique du cunnilingus durant les règles et parfaitement correct, je comprendrais tout à fait que tout le monde ne soit pas à l’aise de le faire. Un couple peut certainement envisager le cunnilingus durant les règles de la femme. La manière de le faire est d’explorer les règles d’une manière un peu moins personnelle d’abord. Lorsqu’une femme est menstruée, elle et son/sa partenaire peuvent plonger leurs doigts dans le sang pour l’examiner, le sentir et même le goûter. Si un couple trouve qu’il est confortable dans tous les aspects des règles, alors ils seront plus ouverts à l’idée d’un cunnilingus lorsque les règles sont présentes. Si un couple est confortable avec les règles, il le sera à l’idée d’en retrouver sur sa bouche. Si une femme entretient un lien respectueux et positif envers ses menstruations, il est fort probable que son/sa partenaire en fasse de même. Cela prend, après tout, une attitude très positive pour un couple qui s’embrasse de bouche à bouche lorsque la bouche et la face sont couverts de sang menstruel et autres fluides féminins. Même s’il est parfaitement correct pour deux personnes saines d’avoir des relations sexuelles durant les règles de la femme, tout le monde n’est pas aussi sain qu’il paraît. Il y a des pathogènes dangereux et mortels qui peuvent être transférés d’une personne à une grâce lorsque des fluides corporels sont échangés. L’échange de sang peut poser le plus grand risque parce que le sang peut soutenir la vie de pathogènes dangereux. Conséquemment, des maladies comme l’hépatite et le SIDA sont plus aisément transmissibles lorsque le sang d’une personne entre en contact avec le corps d’une autre et particulièrement avec le sang de l’autre. Si le sang d’un des partenaires entre en contact avec une plaie ou blessure sur l’autre partenaire, le transfert de ces agents pathogènes est plus susceptible de se produire. Nous ne pouvons prendre cela à la légère, parce que les infections causées par ces agents pathogènes peuvent tuer et causer de sérieux problèmes de santé. Ce sont des risques graves et réels aux conséquences sévères. Évidemment, ce ne sont pas tous les couples qui devraient avoir des relations sexuelles durant les règles d’une femme (ou des relations sexuelles non protégées). Les couples dont les relations sont de courte durée, comme les relations d’une nuit par exemple, ne devraient pas échanger leurs fluides corporels. Dans une relation d’un soir par exemple, la seule façon d’avoir une relation sexuelle durant les règles, ou à tout moment, c’est par la masturbation mutuelle, puisqu’il n’y a pas de contact physique où les fluides pourraient s’échanger. Sinon, le couple pourra utiliser des condoms. Les parents de jeunes filles pubères (qui ont eu leurs menstruations) devraient être ouverts aux idées présentées ici et considérer comment ils pourraient faire en sorte que la vie soit meilleure pour elles. Votre fille se masturbe probablement et peut le faire durant ses règles. Elle pourrait vouloir le faire, même si elle ne le fait pas. Elle ne veut peut-être pas porter de « couche » au lit, et avoir une serviette/drap menstruel à sa disposition peut ouvrir sur d’autres possibilités. Les adolescentes ont également des crampes menstruelles, alors lui acheter une serviette/drap menstruel et un vibro-masseur pour ses muscles peuvent être appropriés. (Un vibrateur en forme de pénis n’est pas nécessaire et ne serait pas approprié, voire même serait illégal, sauf si votre fille spécifie en vouloir un). Si une adolescente sait que ses parents ont vu ses draps menstruels ou ses serviettes menstruelles, elle sera certainement moins gênée lorsqu’elle tachera ses vêtements ou d’autres draps. Si les parents d’une jeune fille ont une attitude positive envers les menstruations, alors leur fille sera plus encline à en développer une également. Plus votre attitude sera positive envers les règles, moins elles seront un problème pour vous et pour votre fille. * Pour éviter la confusion possible, lorsque je dis « serviette menstruelle », je me réfère à ce que en Amérique on appelle une serviette de bain, utilisée pour se sécher à la sortie du bain. Elles sont faites de cotton doux et elles absorbent l’humidité. Elles peuvent être lavées et utilisées et réutilisées comme « serviettes menstruelles ». Article « Amrita and the Divine Feminine Bliss » de Mare Simone, traduit et adapté par Ishara Labyris
Le Tantra purifie le corps et l’esprit grâce à l’activation de l’énergie. Les bénéfices de l’activation de cette force ne se limitent pas à un des deux sexes. La pratique du Tantra peut apporter plus de vitalité et de forces régénératrices de vie aux hommes tout comme aux femmes. Et c’est particulièrement vrai quand les sommets atteints d’extase s’accompagnent par une intention volontaire de diriger cette énergie dans un but positif. Le Tantra permet aux femmes de réaliser leur véritable nature divine, le principe féminin. Alors qu’une femme s’abandonne au plaisir de l’extase, elle est capable de relaxer profondément et par conséquent d’élargir sa conscience durant la relation sexuelle, et elle devient un portail pour les forces sacrées qui créent la vie. Alors qu’elle s’ouvre dans des états sexuels intenses, des rayons d’énergie éblouissants la remplissent et nourrissent son être. Lorsqu’une femme est stimulée sexuellement pour une période concentrée et étendue de temps, elle s’ouvre profondément et puise en la Source. Elle devient un canal et grâce à son orgasme, elle et son (sa) partenaire sont énergisés. Ils sont baignés tous deux et bénis par les forces créatrices de vie. À ce moment, elle est capable d’expérimenter sa nature divine qui porte en elle amour et créativité. Ses pensées et sentiments sentis en l’espace intemporel de l’orgasme deviennent infusés des pouvoirs créateurs de vie. Lorsqu’une femme est dans un état prolongé d’orgasme, l’énergie que son orgasme génère est chargé de forces créatrices. C’est potentiellement un temps de grande expansion spirituelle et de manifestation physique. À ce moment, l’illumination et une énergie intense peuvent prendre place. C’est un temps de grand pouvoir créatif. Les praticiens du Tantra voient cela ainsi, et usent de cette vitalité pour fortifier leurs corps et leurs esprits. Plus longtemps ils demeurent dans cet état, plus le pouvoir est grand et plus l’énergie est puissante. Les praticiens du Tantra usent de cette force de manière consciente et dans un but spécifique, cela leur procure une plus grande ouverture à l’extase du plaisir sexuel. C’est un portail qui ouvre le passage vers nos êtres et au-delà. Quand une femme s’ouvre lors de différents stades de l’orgasme, elle peut laisser s’écouler un fluide que l’on appelle Amrita. C’est un bain sacré de la Mère qui purifie est éveille la psyché. Lorsqu’elle se produit, elle offre nettoyage et purification. Les transformations surviennent, et parfois elles sont accompagnées d’émotions, de larmes et de rires. C’est un relâchement, un abandon, à un niveau très profond, qui guérit et éveille. De ce point de vue, l’orgasme devient une union avec le Divin. Chaque orgasme consécutif amène la femme plus profondément dans les royaumes du sacré. L’infinité de l’inconnu… un endroit où il n’y a pas d’égo, ni de séparation. Il y a seulement l’union. Le mélange et la fusion. Lorsqu’une femme est amenée profondément dans cet extase orgasmique, cette union sacrée est possible. Chaque fois qu’une femme relâche sa Amrita, elle se purifie de plus en plus et devient radieuse. Elle et toute personne touchée par cette expérience orgasmisque de haut niveau baignent dans cette chaleur éclatante. De cette façon, l’Amrita peut être considérée comme une fontaine de jouvence. Elle illumine et bénit tous ceux qui la touchent. Plus une femme éjacule, plus ses états psychiques et orgasmiques atteignent des sommets élevés. De plus, sa Amrita devient plus douce et pure à chaque éjaculation consécutive. J’ai remarqué que, après qu’une femme ait éjaculé plusieurs fois, son habileté à orgasmer devient plus forte et plus longue. Cela devient plus profond, et plus rapidement accessible. Une femme atteint des états élevés de sensibilité, à l’intérieur et partout sur son corps. Elle « s’aligne » avec son Moi Supérieur grâce à sa nature orgasmique. Article « Pleasuring The Goddess » de Pam Babitt, traduit et adapté par Ishara Labyris
* Ici « Déesse » n’est pas une entité, mais votre partenaire sexuelle et/ou amoureuse. Que veut une Déesse ? La réponse est claire – elle veut tout! Elle veut votre présence entière et savoir qu’elle est l’objet de votre plus grand désir. Elle veut un lien de coeur à coeur, une connexion d’âme à âme, de corps à corps. Elle souhaite voir tous ses sens stimulés. De douces et légères caresses qui s’étirent sans fin. Par moments, la sagesse de son corps lui indiquera qu’il préfère être dorloté dans la relaxation sans donner lieu à une excitation sexuelle. Elle veut savoir qu’il vous ravit complètement de lui faire plaisir, même si elle ne vous le redonne pas en retour. Pour alléger le texte, j’aurai recours au contexte de partenaires hétérosexuels. J’honore toutes les orientations sexuelles et vous invite à adopter ces suggestions à votre relation quoique soit la vôtre. La première étape essentielle pour donner du plaisir à une Déesse est la préparation. Comment est votre attitude? Que se passe-t-il dans votre coeur? Si vous avez du mal à percevoir votre partenaire comme une véritable Déesse, à voir son essence magnifique et à chérir sa radieuse splendeur, pensez à créer un champ de force. Le concept de cette énergie est cousin de celui où vous avez des attentes. Cela vous demande de faire appel à votre magnifique moi-supérieur. Connectez-vous à votre coeur et à votre âme et dites-vous que vous savez que votre partenaire est une déesse incroyable. Ce savoir créera le désir en vous de la servir comme une véritable Déesse, à vous connecter à sa divinité et à faire en sorte qu’elle puisse aisément jouer ce rôle. Une Déesse souhaite que son corps soit entièrement chéri, incluant chaque ride, cicatrice, cheveux gris, vergetures, poignées d’amour et onces de cellulites. Lorsqu’elle sent votre regard rempli d’amour, vide de tout jugement, son coeur s’ouvrira, lui permettant de mieux plonger dans sa sensualité et d’explorer sa sexualité. Votre totale acceptation l’aide à se sentir en toute sécurité pour pleinement célébrer tout ce qu’elle est. Votre Déesse désire confiance et intimité, et a besoin des deux pour pleinement recevoir son plaisir. Afin d’accueillir véritablement une découverte sensuelle, une Déesse a besoin d’une connexion avec le coeur; alors qu’un partenaire mâle aura davantage de facilité à accéder à cette connexion une fois la relation sexuelle terminée. Vous avez peut-être souffert des conflits que cette différence peut avoir créer. Aucun des deux partenaires n’a tort ou raison. Le cadeau de cette dissemblance offre l’opportunité à une meilleure communication, à la perspicacité, et j’espère, ouvre les portes à une meilleure satisfaction et compréhension mutuelle. L’intimité est une quête exquise et sacrée. Demandez respectueusement la permission d’explorer avec sensualité et plaisir le corps merveilleux de votre Déesse et faites-lui cadeau de votre entière présence. Connectez-vous à elle en plongeant votre regard dans le sien, en synchronisant votre respiration avec la sienne et en donnant toute votre attention aux désirs de son corps. Laissez s’emporter tous vos sens alors que vous respirez le parfum de ses cheveux et de son corps, que vous écoutez sa respiration et que vous caressez les différentes textures de sa peau. Découvrez les secrets uniques de son corps et gardez-les en mémoire. Son corps est sage et sait ce dont il a besoin. Écoutez et soyez attentif aux messages qu’il envoie, soyez en harmonie avec son énergie et ne la redirigez pas dans une autre voie. Alors qu’elle sentira votre pleine présence et l’honneur que vous lui portez, son niveau de confiance s’approfondira lui permettant de s’abandonner complètement pour recevoir ce plaisir. Votre Déesse souhaite expérimenter toutes les facettes de votre être. Cela implique l’accès aux énergies yin et yang à l’intérieur de vous. Si vous ne démontrez exclusivement que votre énergie yang, vous vous privez tous les deux d’un élément précieux de vous-même. Laissez-la sentir votre douceur, votre vulnérabilité, votre humanité et votre coeur pleinement ouvert. Avec les massages et les plaisirs, l’énergie du coeur l’emporte sur la technique, l’intuition l’emporte sur la connaissance. Faites confiance à votre intuition et laissez-vous porter par le courant. Ne vous efforcez pas de suivre une routine établie. Si vous devenez préoccuppé par votre technique du touché, visualisez une énergie d’amour sortant de votre coeur, coulant à travers votre bras droit, jusqu’à votre main, puis dans le corps de votre partenaire. Puis, visualisez son énergie pénétrer dans votre main gauche, remonter votre bras gauche et entrer dans votre coeur, où elle se mêle avec votre propre énergie d’amour. Laissez cette énergie couler et circuler librement à travers vos deux corps. Concentrez votre intention pour accéder à votre énergie du coeur avec chaque inspiration. Cela ajoutera une dimension sacrée à votre relation, approfondira le lien entre vos deux coeurs, intensifiera votre sensualité et fondera des bases solides pour votre sexualité. Créer l’anticipation, ajouter la variété et profitez de l’extase! Pam Babitt, S.I. www.pambabitt.com Imaginez comment vous vous sentiriez physiquement, énergétiquement, émotionnellement et spirituellement s’il y avait une essence d’amour dans chaque molécule, atome et particule sub-atomique de l’univers, dansant avec émerveillement pour se joindre aux essences d’amour similaires à l’intérieur de votre être. La réaction énergétique est extatique ! Pratiquer la sexualité sacrée et canaliser l’énergie d’amour sont des façons efficaces d’élever nos vibrations au niveau de « dieux et déesses » incarnés.
La science nous apprend que nos corps physiques ne sont pas aussi denses qu’ils ne le paraissent et qu’il y a plus d’espace à l’intérieur de nos corps qu’il n’y a de densité. La sexualité sacrée, c’est partager et explorer la relation intime avec cet espace intérieur, au-delà de la densité, du corps « matériel ». C’était un état de vie dans la vibration de l’âme. C’est accéder à notre âme – la part de nous qui se souvient de la béatitude au-delà de toute mesure. Ensuite, tout ce que nous faisons devient une expérience d’union avec Tout ce qui Est. Le terme « sexualité sacrée » a plusieurs significations étroitement liées. Mais si le mot « sacré » se réfère à « l’esprit », le mot « sexualité » se réfère au « corps » et les deux mots combinés sont l’union de deux mondes, l’esprit et la matière, l’âme et le corps. La sexualité sacrée, c’est expérimenter des niveaux de bonheur extatique et d’amour inconditionnel (généralement atteignable seulement après une pratique avancée de techniques de méditation), et surtout, c’est apporter ces expériences dans notre vie quotidienne. C’est, ultimement, de vivre cet état de béatitude, pas seulement le ressentir. En pratiquant la sexualité sacrée, nous apprenons à vivre dans le monde matériel, tout en intégrant une expérience et une vibration bien au-delà de ce monde, extatique et presque irrépressible. Cette vibration se traduit par une sensation constante d’amour inconditionnel pour toute personne et toute chose, et c’est pourquoi c’est ce qu’on appelle vivre la béatitude. Dans la sexualité sacrée, tous les aspects (physique, énergétique, émotionnel, mental, spirituel) de nos êtres sont utilisés pour susciter l’expérience la plus complète possible. Avec toute notre concentration, nous devenons conscients que nous sommes bien plus qu’un simple corps. Avec profondeur et sens du sacré, il devient plus facile d’ouvrir nos coeurs et permettre à nos partenaires d’accéder à l’espace sacré de notre âme. L’extase sexuelle se produit lorsque nos corps fusionnent avec l’esprit, lorsque l’individu disparaît et que nous faisons un avec Tout. Contrairement aux croyances populaires, les véritables praticiens de la sexualité sacrée ne sont pas des obsédés de relation sexuelle. Plutôt, ils utilisent l’acte d’expression sensuelle comme moyen de se dévoiler – à eux-mêmes ou à d’autres – et le faisant avec l’aspect de leur vulnérable de leur être, leur être sexuel. La sexualité sacrée offre une expérience d’expansion axée sur l’amour mutuel, acceptation et l’authenticité. La sexualité sacrée nous permet d’approfondir notre plaisir, développer nos orgasmes, d’élargir nos idées sur le plaisir en allant au-delà, mais sans les exclure, des relations sexuelles. Elle approfondit également l’objectif de notre relation sexuelle, au-delà de la connexion physique, y inclure la connexion émotionnelle et spirituelle avec nos partenaires. Avec la volonté d’amener notre moi supérieur (coeur et âme) au partage de nos émotions et corps, nous pouvons atteindre de nouveaux niveaux de Présence Divine. La pratique de la sexualité sacrée nécessite une conscience de soi et une maturité pour suivre quelques simples principes et pour établir des limites saines. Les principes essentiels sont : la Sécurité, la Responsabilité, la Communication, la Confiance et l’Abandon. Il n’est pas rare que les gens décrivent leurs expériences sexuelles plus favorables comme du « grand sexe ». Pourtant, peu ont une idée combien une expérience sexuelle peut être grande et puissante et vivent avec une compréhension limitée à propos de la sexualité. Un exemple de cela est Marilyn Monroe, qui projetait l’image d’une déesse du sexe, mais qui a eu une histoire d’abus sexuel qui, sans aucun doute, contribua au fait qu’elle n’a jamais atteint l’orgasme, selon ses dires. D’une manière générale, il existe deux différents types d’expériences sexuelles. La première se concentre sur ce qui peut être appelé « les hauteurs du sexe » et se réfère au « grand sexe », alors que la seconde accède aux « profondeurs du sexe », la sexualité sacrée. Une relation qui met l’accent sur « les hauteurs du sexe » se concentre principalement sur la stimulation et la réponse du système nerveux. L’expérience est simplement « d’avoir du sexe ». Dans les traditions tantriques, on appelle ça « tamas » ou conscience peu profonde. Ce n’est pas une relation qui se concentre sur le partage avec un partenaire, c’est une relation qui prévilégie la quantité sur la qualité. L’expérience sexuelle se mesure habituellement sur l’intensité et sur la quantité de la stimulation et du succès des orgames, ce qui est tout comme juger de la qualité de la nourriture en se basant sur la quantité ingérée. Une telle stimulation possède une énergie « chaude » qui se concentre sur l’excitation du clitoris ou du pénis, alors que la sexualité « profonde » possède une énergie « tiède ou fraîche » et se concentre sur l’extase libérée entre le coeur et la poitrine ainsi que sur les aspects énergétiques des organes génitaux. Les relations de « grand sexe » peuvent être définies comme étant intenses et stimulantes, mais émotionnellement et spirituellement pauvres. De plus, une relation qui se concentre sur les profondeurs du sexe, accède aux âmes des deux partenaires. On appelle cela « faire l’amour », et dans les traditions yogiques, cela se réfère au sattva, la sexualité holistique. Les profondeurs du sexe encourage les deux partenaires à faire usage de leur corps entier, de leur esprit et de leur âme pour accéder au coeur de l’autre. Ce type d’interraction entre partenaires procure une sécurité pour explorer les aspects plus sombres et les inhibitions qui peuvent s’éveiller durant une expérience sexuelle véritablement intime. Les hauteurs du sexe nous amène à retirer rapidements les vêtements de nos amants avant d’avoir une relation sexuelle avec eux. Les profondeurs du sexe nous encourage à les rhabiller ensuite. Les hauteurs du sexe nous donne envie de les embrasser fréquemment lorsque nous sommes près de l’orgasme, mais les profondeurs du sexe nous les font embrasser après. Les hauteurs du sexe nous font diriger vers leurs organes génitaux, mais les profondeurs nous encouragent à atteindre leurs coeurs. Il faut noter que toute forme de sexualité peut devenir une véritable dépendance. La dépendance sexuelle et autres formes de relations sexuelles peu profondes peuvent résulter d’un désir de cacher ou de fuir des aspects de nous-même qui ont nécessite d’être guéris. La dysfonction personnelle est la base des dépendances potentielles derrière les « hauteurs » du sexe. Derrière chaque relation sexuelle peut profonde se cache une personne qui ne veut pas voir ou ne pas être vue à un niveau plus profond. Dans de tels cas, le sexe devient une distraction. Si nous ne réalisons pas que nous sommes « l’autre personne » que nous recherchons, les autres nous feront toujours nous sentir vides. D’autre part, la raison pour laquelle les relations sexuelles « profondes » peuvent devenir une dépendance se comprend aisément. Bien que les « hauteurs » du sexe offrent d’intenses niveaux de stimulation sexuelle qui font en sorte que nous en voulont toujours plus, les « profondeurs » du sexe offreune connexion, corps-esprit-âme qui surpasse tout. En d’autres mots, bien que la stimulation nous fait sentir bien, l’extase nous fait sentir extraordinaire! Nous aspirons à faire de cette expérience une partie intégrante de nos vies. Bien sûr, nous pouvons nous attacher à n’importe qui (partenaires, guérisseurs et enseignants) qui nous assiste dans cet éveil, mais si nous faisons de cet état extatique une partie de notre propre conscience, nous réalisons que ces sentiments d’attachement sont inutiles. Si le sexe, en lui-même, était magique, il y aurait beaucoup de porn-stars illuminées dans le monde. Au contraire, sans une intention aimante et spirituelle, le sexe limite l’expression de notre véritable nature et devien une forme de condamnation de soi. En d’autres termes, le sexe sans une profonde conscience n’est pas seulement sans valeur, mais est également destructeur. Une sexualité consciente, d’autre part, est une des plus belles récompenses sur la voie de l’illumination. Ainsi, la pratique de la sexualité sacrée peut être résumée comme un processus visant à approfondir votre connection à l’Esprit de l’Amour et à éveiller votre corps physique, permettant à ce temple de devenir aussi passionné et vivant que le Divin l’a orginellement souhaité. - Traduit et adapté par Ishara Labyris du texte « Sacred Sexuality » de Michael Mirdad Découvrir la voie ascète La chasteté : réclamer une tradition ancestrale Par Galina Krasskova, traduction et adaptation par Xella Sieidi De toutes les pratiques ascètes, je pense que le célibat est la plus difficile à saisir pour le païen moderne. J’ai moi-même une grande expérience de cette discipline, majoritairement grâce à ma relation avec Odin. En tant que godatheow , je suis demeurée chaste pendant des années, sous l’ordre de mon Dieu. Je ne mentirai pas, pour être parfaitement honnête et directe : pratiquer la chasteté, c’était nul. Malgré tout, cette pratique me mena à une foule d’apprentissages à propos de moi-même : ma façon d’approcher une relation ou ce que je sacrifiais involontairement dans une relation. Ces apprentissages m’ont rendue plus forte en tant que personne, ont renforci ma dévotion à Odin, et je sais que je n’aurais pas réalisé cela si j’avais entretenu une relation sexuelle avec quelqu’un à ce moment. Le sexe, c’est génial, mais je crois que dans notre société, on encourage les femmes à d’abord trouver une relation dans laquelle s’investir, avant qu’elles ne se connaissent elles-mêmes. Jamais je n’aurais pensé apprécier cette période de chasteté requise par Odin, mais je me retrouve à être de plus en plus reconnaissante pour cette expérience. Je ne sous-entends pas qu’on ne puisse mener une vie spirituelle en même temps que l’on est investi dans une relation – au contraire. Toutefois, pour certains d’entres nous, particulièrement ceux élevés de manière à devenir quelqu’un d’obéissant, conciliant, vivre sans la distraction des besoins intimes du conjoint(e) peut s’avérer immensément bénéfique. C’est une opportunité d’apprendre ce que vous sacrifierez – et ne sacrifierez pas – afin d’avoir un(e) partenaire dans votre vie. Ce n’est pas vraiment au sujet du sexe Avant de continuer, un avertissement : il est porter de respecter les dieux et déesses et de l’amour et de la sexualité, même pour le praticien qui s’engage dans la chasteté pour un moment. Choisir cette voie n’est pas une excuse pour dénigrer la sexualité ou l’amour. Que l’on choisisse la voie chaste ou la voie de la vie en couple, elles sont toutes les deux sacrées et utiles et il est déconseillé de manquer de respecter aux cadeaux d’amour des déesses. Choisir la voie chaste ne veut pas dire que l’on déteste le sexe. Au contraire, c’est considérer la grande valeur de notre cheminement spirituel, notre corps, notre soi et le sexe, au point où on décide de prendre de recul et de faire en sorte que lorsqu’on se réinvestira à nouveau dans une relation, cela sera avec clarté d’esprit. C’est la chance de reconnaître et examiner notre bagage émotionnel malsain. Je n’aurais pas pu développer une relation intense avec Odin si j’avais été distraite par un partenaire, même si cette distraction avait été bénie. Une des leçons d’Odin fut que tout ce qui a de la valeur, requiert un sacrifice. Il arrive des moments où l’on doit choisir nos priorités. Une période de chasteté peut aider à faire ce choix. Une question s’impose : « qu’est-ce qui pousse une personne, particulièrement un païen, à s’engager sur la voie chaste? ». Les bénéfices que l’on retire de cette voie sont nombreux : en plus d’accroître notre dévotion, comme décrite ci-haut, une période consciente de chasteté peut servir de thérapie « nettoyante » pour les messages négatifs associés à la sexualité et aux rôles des genres, ou encore pour contrer les comportements relationnels de dépendance. La chasteté nous offre le temps d’explorer notre intimité émotionnelle et nos amitiés, sans la pression de se servir de la sexualité comme substitut. La chasteté comme moyen d’honorer le corps Une période chaste peut (même si cela paraît paradoxal) favoriser et améliorer une pratique centrée autour de son propre corps. On peut s’engager dans cette discipline comme un moyen de célébrer la chair et honorer son propre corps. Lorsqu’il est un choix conscient et éclairé, la chasteté nous permet de réellement apprécier les relations humaines, la sensualité, le toucher non sexuel et toutes les formes d’intimité, dont la plupart sont négligées. Dans son livre Celibacy and Religious Traditions, Carl Oison touche un point important lorsqu’il mentionne que « le corps humain un système naturel de symboles, constamment arbitré par la société. » En choisissant d’embrasser la chasteté pour une période indéterminée, on s’offre l’opportunité d’explorer l’influence qu’a la société sur notre façon de concevoir le genre, la sexualité et l’érotisme. Se poser ces questions et s’en libérer, nous aide à nous approprier notre pouvoir personnel. La chasteté n’offre pas qu’une seule possibilité, ce n’est pas une question de tout ou rien. Il est impossible d’incorporer des restrictions sexuelles bénéfiques dans notre pratique dévotionnelle au lieu de choisir l’abstinence complète. Voici quelques exemples : faire le serment de s’investir uniquement dans des relations sexuelles qui améliorent notre estime de soi, ou encore avec des gens que l’on estime grandement et qui nous estime autant en retour. Invoquer la guidance d’une déesse de l’amour pour cette forme précise de chasteté peut également s’avérer une bonne idée; Freya, en particulier, a beaucoup à enseigner lorsqu’on souhaite découvrir notre valeur personnelle. Prière à Freya pour la découverte de notre valeur personnelle Freya, maîtresse de Brisingamen, Dame de l’amour érotique, de la guerre, et de la sorcellerie, Toi qui connais toutes les douceurs que peut offrir le corps, Bénis-moi alors que j’emprunte cette voie, Ouvre-moi, ô Déesse, Montre-moi qui je suis, Montre-moi qui je peux devenir, Montre-moi mes faiblesses, Montre-moi mes forces, Toi, ô Déesse, qui connais ta valeur personnelle, Et qui, jamais, ne la compromets, Aide-moi à découvrir ce que je vaux. Et guide-moi, Dame, Afin que je devienne suffisamment fort(e), Et que je sache moi aussi éviter de me compromettre. Je t’offrirai tes cadeaux et le louangerai ton nom, Avec gratitude, Je te salue Freya. Les offrandes les plus communes à Freya sont : l’ambre, l’or, l’alcool de bonne qualité (particulièrement le Goldschläger (un schnapps italien à base de cannelle) ou de la liqueur Godiva), des fraises imbibées de miel, des douceurs, du parfum, des fleurs, etc. Je sais que certains de ses dévots lui offre des huiles et lubrifiants érotiques, des breloques dont la forme rappelle ces de parties génitales et d’autres encore lui offrent l’énergie soulevée lors de rapports sexuels. Écoutez votre intuition et soyez respectueux. La chasteté comme outil pour favoriser le changement social La chasteté est également un outil puissant d’examination/transformation. Dans son livre The Coming of the Cosmic Christ, Matthew Fox affirme qu’en débarrassant la chasteté des doctrines erronées et malsaines de l’Église (Fox écrivait du point de vue d’un prêtre catholique, aussi pouvons-nous facilement remplacer « Église » par « notre culture », il peut être un puissant moyen de porter notre attention à ce qu’il nomme l’anawim sexuel de notre culture. Fox utilise ce terme pour désigner les gens dont la sexualité est persécutée pour diverses raisons, et ceux ayant été victimes de violence et abus sexuel : « les opprimés de l’injustice sociale ». Selon lui, un ascète « peut être solidaire à ces gens, puisqu’il ou elle a choisi d’être une minorité sexuelle » (Fox, p. 207). Étant donné le degré d’hostilité et de violence envers ceux qui vivent hors des normes acceptées des genres, que ça soit par la sexualité, le genre physique ou la façon de se présenter, faire partie de ces minorités sexuelles est un acte incroyable et puissant de dévotion. Si c’était moi, je me dédierais à une déité associée d’une façon ou d’une autre aux divergences sexuelles, comme Lilith, Cybèle ou Agdistis. Fox relève également que « l’ascète est également quelqu’un qui ose danser avec les démons de la solitude. La décharge résultant de cette danse permet à l’ascète d’acquérir compréhension et compassion par lesquelles il arrive à mieux comprendre les gens qui souffrent de solitude. » (p. 208) Il fait également le lien entre l’adoption consciente de la chasteté comme mode et de vie et la discipline spirituelle de la compassion et ne nie pas la terrible souffrance que cela peut engendrer, en mentionnant que « de la souffrance et de nos cœurs brisés vient une leçon de sagesse. Ces cœurs, à la fois brisés et ouverts, rendent la compassion possible ». (p. 240)
J’admets honnêtement que j’ai mené ce voyage sur la voie chaste uniquement parce que je croyais que c’était ce qu’Odin attendait de moi. Je n’avais aucune autre motivation. Ce n’est que plus tard que j’ai mis la main sur du matériel de lecture qui m’a permis de structurer la pratique de la chasteté en des termes plus exhaustifs. Le corps comme partenaire Loin d’abroger l’importance du corps, la voie de l’ascète se sert de son incarnation physique dans sa pratique comme un élément clé. Le corps est un partenaire dans cette pratique, qui nous permet de concentrer et aiguiser notre conscience en plus de développer nos sens magiques et spirituels. Comme pour la pratique d’arts martiaux, une discipline régulière développe la mémoire de l’âme, tout comme la pratique de kata développe une régularité de la mémoire kinésique. Notre corps, le véhicule de notre incarnation physique, est l’interface à travers laquelle nous expérimentons le monde et la spiritualité! C’est un véhicule qui permet à notre pratique, qu’elle soit magique ou religieuse, d’évoluer. La pratique ascète, loin de dénigrer la valeur du corps, embrasse cette dernière comme un outil de grande valeur. Ces pratiques renforcent et clarifient, augmentent et amplifient l’habileté du praticien à contenir et diriger les énergies, ou encore l’habileté d’être un conduit vital clair et précis pour la connexion réciproque avec les divinités, ce qui est le cœur de n’importe quelle spiritualité profonde et continue. C’est une façon de découvrir et honorer notre soi, et plus précisément de se voir comme un cadeau précieux que nous offrons aux pieds des divinités. Sources : Dale Cannon, Six Ways of Being Religious, Wadsworth,1996 Jeffrey Conrad, A Comparative Study of the Ascetic Ideal Matthew Fox, The Coming of the Cosmic Christ, Harper Collins, 1980 Raven Kaldera, Hermaphradeities, Xlibris Books, 2001 Raven Kaldera, Wightridden: Paths afNarthern Traditian Shamanism, Asphodel Press, 2007 Draja Mickaharic, Spiritual Cleansing, Weiser Books, 1982 Carl Olsen, Celibacy and Religious Traditians, Oxford University Press, 2008 |
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Octobre 2016
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