Découvrir la voie ascète
La chasteté : réclamer une tradition ancestrale
Par Galina Krasskova, traduction et adaptation par Xella Sieidi
De toutes les pratiques ascètes, je pense que le célibat est la plus difficile à saisir pour le païen moderne. J’ai moi-même une grande expérience de cette discipline, majoritairement grâce à ma relation avec Odin. En tant que godatheow , je suis demeurée chaste pendant des années, sous l’ordre de mon Dieu. Je ne mentirai pas, pour être parfaitement honnête et directe : pratiquer la chasteté, c’était nul. Malgré tout, cette pratique me mena à une foule d’apprentissages à propos de moi-même : ma façon d’approcher une relation ou ce que je sacrifiais involontairement dans une relation. Ces apprentissages m’ont rendue plus forte en tant que personne, ont renforci ma dévotion à Odin, et je sais que je n’aurais pas réalisé cela si j’avais entretenu une relation sexuelle avec quelqu’un à ce moment.
Le sexe, c’est génial, mais je crois que dans notre société, on encourage les femmes à d’abord trouver une relation dans laquelle s’investir, avant qu’elles ne se connaissent elles-mêmes. Jamais je n’aurais pensé apprécier cette période de chasteté requise par Odin, mais je me retrouve à être de plus en plus reconnaissante pour cette expérience. Je ne sous-entends pas qu’on ne puisse mener une vie spirituelle en même temps que l’on est investi dans une relation – au contraire. Toutefois, pour certains d’entres nous, particulièrement ceux élevés de manière à devenir quelqu’un d’obéissant, conciliant, vivre sans la distraction des besoins intimes du conjoint(e) peut s’avérer immensément bénéfique. C’est une opportunité d’apprendre ce que vous sacrifierez – et ne sacrifierez pas – afin d’avoir un(e) partenaire dans votre vie.
Ce n’est pas vraiment au sujet du sexe
Avant de continuer, un avertissement : il est porter de respecter les dieux et déesses et de l’amour et de la sexualité, même pour le praticien qui s’engage dans la chasteté pour un moment. Choisir cette voie n’est pas une excuse pour dénigrer la sexualité ou l’amour. Que l’on choisisse la voie chaste ou la voie de la vie en couple, elles sont toutes les deux sacrées et utiles et il est déconseillé de manquer de respecter aux cadeaux d’amour des déesses.
Choisir la voie chaste ne veut pas dire que l’on déteste le sexe. Au contraire, c’est considérer la grande valeur de notre cheminement spirituel, notre corps, notre soi et le sexe, au point où on décide de prendre de recul et de faire en sorte que lorsqu’on se réinvestira à nouveau dans une relation, cela sera avec clarté d’esprit. C’est la chance de reconnaître et examiner notre bagage émotionnel malsain. Je n’aurais pas pu développer une relation intense avec Odin si j’avais été distraite par un partenaire, même si cette distraction avait été bénie. Une des leçons d’Odin fut que tout ce qui a de la valeur, requiert un sacrifice. Il arrive des moments où l’on doit choisir nos priorités. Une période de chasteté peut aider à faire ce choix.
Une question s’impose : « qu’est-ce qui pousse une personne, particulièrement un païen, à s’engager sur la voie chaste? ». Les bénéfices que l’on retire de cette voie sont nombreux : en plus d’accroître notre dévotion, comme décrite ci-haut, une période consciente de chasteté peut servir de thérapie « nettoyante » pour les messages négatifs associés à la sexualité et aux rôles des genres, ou encore pour contrer les comportements relationnels de dépendance. La chasteté nous offre le temps d’explorer notre intimité émotionnelle et nos amitiés, sans la pression de se servir de la sexualité comme substitut.
La chasteté comme moyen d’honorer le corps
Une période chaste peut (même si cela paraît paradoxal) favoriser et améliorer une pratique centrée autour de son propre corps. On peut s’engager dans cette discipline comme un moyen de célébrer la chair et honorer son propre corps. Lorsqu’il est un choix conscient et éclairé, la chasteté nous permet de réellement apprécier les relations humaines, la sensualité, le toucher non sexuel et toutes les formes d’intimité, dont la plupart sont négligées. Dans son livre Celibacy and Religious Traditions, Carl Oison touche un point important lorsqu’il mentionne que « le corps humain un système naturel de symboles, constamment arbitré par la société. » En choisissant d’embrasser la chasteté pour une période indéterminée, on s’offre l’opportunité d’explorer l’influence qu’a la société sur notre façon de concevoir le genre, la sexualité et l’érotisme. Se poser ces questions et s’en libérer, nous aide à nous approprier notre pouvoir personnel.
La chasteté n’offre pas qu’une seule possibilité, ce n’est pas une question de tout ou rien. Il est impossible d’incorporer des restrictions sexuelles bénéfiques dans notre pratique dévotionnelle au lieu de choisir l’abstinence complète. Voici quelques exemples : faire le serment de s’investir uniquement dans des relations sexuelles qui améliorent notre estime de soi, ou encore avec des gens que l’on estime grandement et qui nous estime autant en retour. Invoquer la guidance d’une déesse de l’amour pour cette forme précise de chasteté peut également s’avérer une bonne idée; Freya, en particulier, a beaucoup à enseigner lorsqu’on souhaite découvrir notre valeur personnelle.
Prière à Freya pour la découverte de notre valeur personnelle
Freya, maîtresse de Brisingamen,
Dame de l’amour érotique, de la guerre, et de la sorcellerie,
Toi qui connais toutes les douceurs que peut offrir le corps,
Bénis-moi alors que j’emprunte cette voie,
Ouvre-moi, ô Déesse,
Montre-moi qui je suis,
Montre-moi qui je peux devenir,
Montre-moi mes faiblesses,
Montre-moi mes forces,
Toi, ô Déesse, qui connais ta valeur personnelle,
Et qui, jamais, ne la compromets,
Aide-moi à découvrir ce que je vaux.
Et guide-moi, Dame,
Afin que je devienne suffisamment fort(e),
Et que je sache moi aussi éviter de me compromettre.
Je t’offrirai tes cadeaux et le louangerai ton nom,
Avec gratitude,
Je te salue Freya.
La chasteté : réclamer une tradition ancestrale
Par Galina Krasskova, traduction et adaptation par Xella Sieidi
De toutes les pratiques ascètes, je pense que le célibat est la plus difficile à saisir pour le païen moderne. J’ai moi-même une grande expérience de cette discipline, majoritairement grâce à ma relation avec Odin. En tant que godatheow , je suis demeurée chaste pendant des années, sous l’ordre de mon Dieu. Je ne mentirai pas, pour être parfaitement honnête et directe : pratiquer la chasteté, c’était nul. Malgré tout, cette pratique me mena à une foule d’apprentissages à propos de moi-même : ma façon d’approcher une relation ou ce que je sacrifiais involontairement dans une relation. Ces apprentissages m’ont rendue plus forte en tant que personne, ont renforci ma dévotion à Odin, et je sais que je n’aurais pas réalisé cela si j’avais entretenu une relation sexuelle avec quelqu’un à ce moment.
Le sexe, c’est génial, mais je crois que dans notre société, on encourage les femmes à d’abord trouver une relation dans laquelle s’investir, avant qu’elles ne se connaissent elles-mêmes. Jamais je n’aurais pensé apprécier cette période de chasteté requise par Odin, mais je me retrouve à être de plus en plus reconnaissante pour cette expérience. Je ne sous-entends pas qu’on ne puisse mener une vie spirituelle en même temps que l’on est investi dans une relation – au contraire. Toutefois, pour certains d’entres nous, particulièrement ceux élevés de manière à devenir quelqu’un d’obéissant, conciliant, vivre sans la distraction des besoins intimes du conjoint(e) peut s’avérer immensément bénéfique. C’est une opportunité d’apprendre ce que vous sacrifierez – et ne sacrifierez pas – afin d’avoir un(e) partenaire dans votre vie.
Ce n’est pas vraiment au sujet du sexe
Avant de continuer, un avertissement : il est porter de respecter les dieux et déesses et de l’amour et de la sexualité, même pour le praticien qui s’engage dans la chasteté pour un moment. Choisir cette voie n’est pas une excuse pour dénigrer la sexualité ou l’amour. Que l’on choisisse la voie chaste ou la voie de la vie en couple, elles sont toutes les deux sacrées et utiles et il est déconseillé de manquer de respecter aux cadeaux d’amour des déesses.
Choisir la voie chaste ne veut pas dire que l’on déteste le sexe. Au contraire, c’est considérer la grande valeur de notre cheminement spirituel, notre corps, notre soi et le sexe, au point où on décide de prendre de recul et de faire en sorte que lorsqu’on se réinvestira à nouveau dans une relation, cela sera avec clarté d’esprit. C’est la chance de reconnaître et examiner notre bagage émotionnel malsain. Je n’aurais pas pu développer une relation intense avec Odin si j’avais été distraite par un partenaire, même si cette distraction avait été bénie. Une des leçons d’Odin fut que tout ce qui a de la valeur, requiert un sacrifice. Il arrive des moments où l’on doit choisir nos priorités. Une période de chasteté peut aider à faire ce choix.
Une question s’impose : « qu’est-ce qui pousse une personne, particulièrement un païen, à s’engager sur la voie chaste? ». Les bénéfices que l’on retire de cette voie sont nombreux : en plus d’accroître notre dévotion, comme décrite ci-haut, une période consciente de chasteté peut servir de thérapie « nettoyante » pour les messages négatifs associés à la sexualité et aux rôles des genres, ou encore pour contrer les comportements relationnels de dépendance. La chasteté nous offre le temps d’explorer notre intimité émotionnelle et nos amitiés, sans la pression de se servir de la sexualité comme substitut.
La chasteté comme moyen d’honorer le corps
Une période chaste peut (même si cela paraît paradoxal) favoriser et améliorer une pratique centrée autour de son propre corps. On peut s’engager dans cette discipline comme un moyen de célébrer la chair et honorer son propre corps. Lorsqu’il est un choix conscient et éclairé, la chasteté nous permet de réellement apprécier les relations humaines, la sensualité, le toucher non sexuel et toutes les formes d’intimité, dont la plupart sont négligées. Dans son livre Celibacy and Religious Traditions, Carl Oison touche un point important lorsqu’il mentionne que « le corps humain un système naturel de symboles, constamment arbitré par la société. » En choisissant d’embrasser la chasteté pour une période indéterminée, on s’offre l’opportunité d’explorer l’influence qu’a la société sur notre façon de concevoir le genre, la sexualité et l’érotisme. Se poser ces questions et s’en libérer, nous aide à nous approprier notre pouvoir personnel.
La chasteté n’offre pas qu’une seule possibilité, ce n’est pas une question de tout ou rien. Il est impossible d’incorporer des restrictions sexuelles bénéfiques dans notre pratique dévotionnelle au lieu de choisir l’abstinence complète. Voici quelques exemples : faire le serment de s’investir uniquement dans des relations sexuelles qui améliorent notre estime de soi, ou encore avec des gens que l’on estime grandement et qui nous estime autant en retour. Invoquer la guidance d’une déesse de l’amour pour cette forme précise de chasteté peut également s’avérer une bonne idée; Freya, en particulier, a beaucoup à enseigner lorsqu’on souhaite découvrir notre valeur personnelle.
Prière à Freya pour la découverte de notre valeur personnelle
Freya, maîtresse de Brisingamen,
Dame de l’amour érotique, de la guerre, et de la sorcellerie,
Toi qui connais toutes les douceurs que peut offrir le corps,
Bénis-moi alors que j’emprunte cette voie,
Ouvre-moi, ô Déesse,
Montre-moi qui je suis,
Montre-moi qui je peux devenir,
Montre-moi mes faiblesses,
Montre-moi mes forces,
Toi, ô Déesse, qui connais ta valeur personnelle,
Et qui, jamais, ne la compromets,
Aide-moi à découvrir ce que je vaux.
Et guide-moi, Dame,
Afin que je devienne suffisamment fort(e),
Et que je sache moi aussi éviter de me compromettre.
Je t’offrirai tes cadeaux et le louangerai ton nom,
Avec gratitude,
Je te salue Freya.
Les offrandes les plus communes à Freya sont : l’ambre, l’or, l’alcool de bonne qualité (particulièrement le Goldschläger (un schnapps italien à base de cannelle) ou de la liqueur Godiva), des fraises imbibées de miel, des douceurs, du parfum, des fleurs, etc. Je sais que certains de ses dévots lui offre des huiles et lubrifiants érotiques, des breloques dont la forme rappelle ces de parties génitales et d’autres encore lui offrent l’énergie soulevée lors de rapports sexuels. Écoutez votre intuition et soyez respectueux.
La chasteté comme outil pour favoriser le changement social
La chasteté est également un outil puissant d’examination/transformation. Dans son livre The Coming of the Cosmic Christ, Matthew Fox affirme qu’en débarrassant la chasteté des doctrines erronées et malsaines de l’Église (Fox écrivait du point de vue d’un prêtre catholique, aussi pouvons-nous facilement remplacer « Église » par « notre culture », il peut être un puissant moyen de porter notre attention à ce qu’il nomme l’anawim sexuel de notre culture. Fox utilise ce terme pour désigner les gens dont la sexualité est persécutée pour diverses raisons, et ceux ayant été victimes de violence et abus sexuel : « les opprimés de l’injustice sociale ». Selon lui, un ascète « peut être solidaire à ces gens, puisqu’il ou elle a choisi d’être une minorité sexuelle » (Fox, p. 207). Étant donné le degré d’hostilité et de violence envers ceux qui vivent hors des normes acceptées des genres, que ça soit par la sexualité, le genre physique ou la façon de se présenter, faire partie de ces minorités sexuelles est un acte incroyable et puissant de dévotion. Si c’était moi, je me dédierais à une déité associée d’une façon ou d’une autre aux divergences sexuelles, comme Lilith, Cybèle ou Agdistis.
La chasteté comme outil pour favoriser le changement social
La chasteté est également un outil puissant d’examination/transformation. Dans son livre The Coming of the Cosmic Christ, Matthew Fox affirme qu’en débarrassant la chasteté des doctrines erronées et malsaines de l’Église (Fox écrivait du point de vue d’un prêtre catholique, aussi pouvons-nous facilement remplacer « Église » par « notre culture », il peut être un puissant moyen de porter notre attention à ce qu’il nomme l’anawim sexuel de notre culture. Fox utilise ce terme pour désigner les gens dont la sexualité est persécutée pour diverses raisons, et ceux ayant été victimes de violence et abus sexuel : « les opprimés de l’injustice sociale ». Selon lui, un ascète « peut être solidaire à ces gens, puisqu’il ou elle a choisi d’être une minorité sexuelle » (Fox, p. 207). Étant donné le degré d’hostilité et de violence envers ceux qui vivent hors des normes acceptées des genres, que ça soit par la sexualité, le genre physique ou la façon de se présenter, faire partie de ces minorités sexuelles est un acte incroyable et puissant de dévotion. Si c’était moi, je me dédierais à une déité associée d’une façon ou d’une autre aux divergences sexuelles, comme Lilith, Cybèle ou Agdistis.
Fox relève également que « l’ascète est également quelqu’un qui ose danser avec les démons de la solitude. La décharge résultant de cette danse permet à l’ascète d’acquérir compréhension et compassion par lesquelles il arrive à mieux comprendre les gens qui souffrent de solitude. » (p. 208) Il fait également le lien entre l’adoption consciente de la chasteté comme mode et de vie et la discipline spirituelle de la compassion et ne nie pas la terrible souffrance que cela peut engendrer, en mentionnant que « de la souffrance et de nos cœurs brisés vient une leçon de sagesse. Ces cœurs, à la fois brisés et ouverts, rendent la compassion possible ». (p. 240)
J’admets honnêtement que j’ai mené ce voyage sur la voie chaste uniquement parce que je croyais que c’était ce qu’Odin attendait de moi. Je n’avais aucune autre motivation. Ce n’est que plus tard que j’ai mis la main sur du matériel de lecture qui m’a permis de structurer la pratique de la chasteté en des termes plus exhaustifs.
Le corps comme partenaire
Loin d’abroger l’importance du corps, la voie de l’ascète se sert de son incarnation physique dans sa pratique comme un élément clé. Le corps est un partenaire dans cette pratique, qui nous permet de concentrer et aiguiser notre conscience en plus de développer nos sens magiques et spirituels. Comme pour la pratique d’arts martiaux, une discipline régulière développe la mémoire de l’âme, tout comme la pratique de kata développe une régularité de la mémoire kinésique. Notre corps, le véhicule de notre incarnation physique, est l’interface à travers laquelle nous expérimentons le monde et la spiritualité! C’est un véhicule qui permet à notre pratique, qu’elle soit magique ou religieuse, d’évoluer. La pratique ascète, loin de dénigrer la valeur du corps, embrasse cette dernière comme un outil de grande valeur. Ces pratiques renforcent et clarifient, augmentent et amplifient l’habileté du praticien à contenir et diriger les énergies, ou encore l’habileté d’être un conduit vital clair et précis pour la connexion réciproque avec les divinités, ce qui est le cœur de n’importe quelle spiritualité profonde et continue. C’est une façon de découvrir et honorer notre soi, et plus précisément de se voir comme un cadeau précieux que nous offrons aux pieds des divinités.
Sources :
Dale Cannon, Six Ways of Being Religious, Wadsworth,1996
Jeffrey Conrad, A Comparative Study of the Ascetic Ideal
Matthew Fox, The Coming of the Cosmic Christ, Harper Collins, 1980
Raven Kaldera, Hermaphradeities, Xlibris Books, 2001
Raven Kaldera, Wightridden: Paths afNarthern Traditian Shamanism, Asphodel Press, 2007
Draja Mickaharic, Spiritual Cleansing, Weiser Books, 1982
Carl Olsen, Celibacy and Religious Traditians, Oxford University Press, 2008
J’admets honnêtement que j’ai mené ce voyage sur la voie chaste uniquement parce que je croyais que c’était ce qu’Odin attendait de moi. Je n’avais aucune autre motivation. Ce n’est que plus tard que j’ai mis la main sur du matériel de lecture qui m’a permis de structurer la pratique de la chasteté en des termes plus exhaustifs.
Le corps comme partenaire
Loin d’abroger l’importance du corps, la voie de l’ascète se sert de son incarnation physique dans sa pratique comme un élément clé. Le corps est un partenaire dans cette pratique, qui nous permet de concentrer et aiguiser notre conscience en plus de développer nos sens magiques et spirituels. Comme pour la pratique d’arts martiaux, une discipline régulière développe la mémoire de l’âme, tout comme la pratique de kata développe une régularité de la mémoire kinésique. Notre corps, le véhicule de notre incarnation physique, est l’interface à travers laquelle nous expérimentons le monde et la spiritualité! C’est un véhicule qui permet à notre pratique, qu’elle soit magique ou religieuse, d’évoluer. La pratique ascète, loin de dénigrer la valeur du corps, embrasse cette dernière comme un outil de grande valeur. Ces pratiques renforcent et clarifient, augmentent et amplifient l’habileté du praticien à contenir et diriger les énergies, ou encore l’habileté d’être un conduit vital clair et précis pour la connexion réciproque avec les divinités, ce qui est le cœur de n’importe quelle spiritualité profonde et continue. C’est une façon de découvrir et honorer notre soi, et plus précisément de se voir comme un cadeau précieux que nous offrons aux pieds des divinités.
Sources :
Dale Cannon, Six Ways of Being Religious, Wadsworth,1996
Jeffrey Conrad, A Comparative Study of the Ascetic Ideal
Matthew Fox, The Coming of the Cosmic Christ, Harper Collins, 1980
Raven Kaldera, Hermaphradeities, Xlibris Books, 2001
Raven Kaldera, Wightridden: Paths afNarthern Traditian Shamanism, Asphodel Press, 2007
Draja Mickaharic, Spiritual Cleansing, Weiser Books, 1982
Carl Olsen, Celibacy and Religious Traditians, Oxford University Press, 2008