Une chose est certaine : le culte de la dame sombre est présent dans toutes les cultures, toutes les traditions et ce, depuis le début des temps. La dame sombre a même survécu à la christianisation des cultes païens grâce aux Vierges Noires retrouvées un peu partout dans le monde.
Elles ont été vénérées, craintes, démonisées et elles sont encore présentes dans le monde moderne! J’ai moi-même toujours été fascinée par la dame sombre : Hécate et Perséphone ont fait un passage marqué, Kali a été à mes côtés pendant longtemps pendant mon passage dans le Shaktisme et j’avoue avoir une énorme attirance pour les Vierges Noires qui, pour moi, sont une prolongation du culte d’Isis. Toutefois, il ne m’a jamais passé par l’esprit d’être ainsi appelée par la plus grande des dames sombres, la Mort elle-même, la Santisima Muerte. La Santisima Muerte ou Santa Muerte, ou encore, Sainte Mort, la Squelettique, la Dame Noire, la Dame Blanche, la Dame de la Nuit est une véritable dame sombre des Amériques. Son apparence nous repousse et nous paraît caricaturale la première fois qu’on la voit. On a le réflexe de s’éloigner et de croire qu’elle est démoniaque, une figure du mal. Elle est habituellement représentée sous la forme d’un squelette avec une toge noire avec capuchon qui la couvre de la tête aux pieds, avec seulement son visage et ses mains exposées. Une croyance dit que sa robe symbolise notre réflexe de couvrir notre véritable nature qui, un jour, disparaît. Elle porte souvent, dans une main, un globe qui symbolise qu’elle est maîtresse du monde mortel, et dans l’autre, une faux, représentant la mort imminente qui nous rappelle que celle-ci est présente en tout temps et que toutes les créatures vivantes partagent le même destin.
La Mort a été représentée en tant que figure anthropomorphe ou comme personnage fictif dans de nombreuses mythologies et cultures populaires. La personnification de la mort en tant qu’entité vivante, consciente et sensible, est lié à l’idée de la mort et à son poids historique et philosophique considérable. Dans le folklore occidental moderne, La Mort est généralement représentée comme un squelette portant une robe, une toge, noire avec capuche, éventuellement une grande faux. La Mort est alors connue sous le nom de « La Grande Faucheuse » ou tout simplement « La Faucheuse ». Ce symbole d’origine italienne est très présent durant tout le Moyen Âge et à la Renaissance, dans les peintures apocalyptiques et macabres comme celle de Pieter Bruegel l’Ancien (Le Triomphe de la Mort). À une époque où la peste noire faisait des ravages, la faucheuse représentait un être terrifiant venu happer les vivants d’un coup de lame. – Wikipedia
jugées « amorales » par l’église catholique comme les homosexuels et les travestis.
« Diverses églises (catholique, baptiste, presbytérienne, méthodiste) rejettent et condamnent sa vénération en la considérant comme diabolique. L’église catholique la considère comme une tradition païenne contraire à la croyance chrétienne du Christ vainqueur de la mort. » - Wikipedia.
Origine
Le culte de la Santa Muerte est apparu, d’après des experts, dans les années 1960. Vénérée d’abord de manière clandestine, elle a gagné de la popularité aussi rapidement que le vent et ce, dans la ville de Mexico. Or, son origine remonte à il y a beaucoup plus longtemps : la Santa Muerte serait une figure divine née d’un syncrétisme entre le culte pré-hispanique des morts, des dieux aztèques de la mort (Mictlantecuhtli et Mictecacihuatl), du dieu maya Ah Puch décrit comme un squelette au visage de jaguar, d’un des quatre chevaliers de l’Apocalypse (la mort), de la figure de la mort de la culture grecque et occidentale, et finalement, la Vierge de Guadeloupe, sainte vénérée des Amériques.
« Les racines de la croyance dateraient de l’époque pré-hispanique, avec Mictlantecuhtli et Mictecacihuatl, dieu et déesse de la mort, l’obscurité et le
Mictlan « le royaume des morts ». Les hommes et les femmes qui mouraient de causes naturelles s’y rendaient, mais le chemin n’était pas facile. Avant de se
présenter devant le dieu et la déesse de la mort, il fallait passer par de nombreux obstacles : des pierres qui s’entrechoquent, des déserts et des collines, un crocodile appelé Xochitonal, un vent de pierres tranchantes d’obsidienne, et une rivière abondante que le mort traversait avec l’aide d’un chien qui était sacrifié le jour de ses obsèques (Xoloizcuintl). À l’animisme pré-hispanique on peut associer la vie des différents saints catholiques, dans le style du santería cubain, qui combine des traditions animistes africaines avec le catholicisme. » – Wikipedia
Sainte ou déesse ?
Tout dépend toujours du point de vue de la personne qui vénère la Santa Muerte. Les chefs des églises chrétiennes la condamnent et affirment qu’elle est fausse. Les Mexicains de croyance catholique la perçoit comme une sainte et même, un archange (d’ou pourquoi ils demandent toujours à Dieu la permission de s’adresser à elle). Dans la brujeria (sorcellerie mexicaine) et le hoodoo, elle est à la fois sainte et déesse. Pour certains néo-païens qui sont appelés par elle, elle est une déesse. Une chose est certaine, qu’elle soit vue comme une sainte ou une déesse, elle est hautement associée à la sorcellerie. Ses dévots lui demandent des faveurs et lui donnent des offrandes comme des cigares, de la bière, des herbes, des fleurs et des bonbons. Les faveurs demandées sont très variées comme la guérison d’un être chère Elle tient grandement à ce que les familles et les couples soient protégés. Elle aime apporter la bonne fortune, l’abondance et le bien-être car, elle le dit si bien, nous n’avons qu’une vie à vivre et un jour, elle viendra nous chercher. Notre bonheur est donc important pour elle et ceci inclut, d’utiliser la sorcellerie pour transformer et améliorer notre sort. Il existe toutefois un code, des règlements à respecter, car elle est exigeante sur notre franchise envers elle. Son efficacité est très grande et, à elle-même, couvre tous les domaines de la vie.
Elle nous dit : « Je suis la Mort, je suis le début et la fin, vers quoi toutes créatures vivantes retournent. J’accepte tous les êtres vivants car vous êtes tous égaux devant la Mort inévitable. »