Sur les os de la Terre, les signes de l’origine,
Creusée dans la pierre par des mains aborigènes,
En souvenir de nos ancêtres, des peintures,
Le lieu d’émergence par le signe du sang,
Le sang qui est la vie, la vitalité active,
Le pouvoir de la Femme qui se tient aux Portails,
Celle qui détient en elle l’ouverture vers l’immensité.
L’origine qui est partout au centre.
Les vulves gravées sur les os de la Terre,
Se trouvent en différents endroits d’offrandes,
Près des sources salées et sacrées Chimanes en Bolivie,
Les pierres forment naturellement les profondeurs féminines.
Elles apparaissent dans les multiples sanctuaires de Kumeyaay, à l’est de San Diego,
Certaines ont été gravées par les anciens pour ressembler à la vulve.
Le lieu saint de l’origine qui s’ouvre lorsqu’elle écarte ses jambes,
Les profondeurs insondables du sombre labyrinthe intérieur,
Les signes et la crête du sanctuaire Rock Spring au Wyoming,
Là où les nouvelles femmes courraient à l’aube.
D’un côté de la pierre, nos ancêtres du paléolithique ont gravé des vulves,
De l’autre, la Mère des Animaux apparaît, en France.
Les peuplades de l’ère de glace incisaient de vulves et de méandres,
Des os venus du vaste et infini océan, alors qu’ils habitaient l’Ukraine d’aujourd’hui.
Des mères ancestrales enterrées dans leur tombeau-utérus décoré de glyphes à l’effigie de vulves dans l’île de Guernesey.
Tandis qu’au Portugal, des cavernes profondes sont illiminées des rayons du soleil.
En Serbie, dans le sanctuaire archaïque de Lepenski Vir, apparaissent des pierres ancestrales de vulves.
Dans les îles égéennes, des votives de formes triangulaires sont déposées,
Et au-dessus, l’indescriptible pulsation de l’Essence, tournoyant en d’éternelles spirales.
Dans la ville cananéenne de Lachish, des vulves sont flanquées de bouquetins,
Comme l’était la déesse Asherah et son Arbre de Vie.
Des triangles façonnés d’or portés comme amulettes et des vulves représentées dans l’iconographie de la 11e dynastie d’Égypte.
Alors qu’au Japon, l’ère Jomon a vu naître des vulves sculptées dans l’argile, certaines arborant une poitrine.
Des vulves en céramique, peintes avec des cartes cosmiques, portées par-dessus la vulve,
C’était le seul vêtement dont les femmes brésiliennes avaient besoin.
Des vulves sculptées sur des vases d’argile, façonnés en Chine au néolithique, ou encore en Syrie sept mille ans avant notre ère.
Les femmes du Cameroun entourant des pots de leurs bras et jambes.
Les amulettes représentant la puissante Hathor avec ses serpents,
Ou encore les anciennes pierres retrouvées à Sesklo en Grèce,
Des sculptures de jade de la civilisation Nicoya du Costa Rica,
À celles de la civilisation Manabi de l’Équateur,
Des stèles entières à l’effigie de la vulve,
Représentant des femmes assises sur des trône courbés,
Dans un état de transe profond, accouchant ou en extase sexuelle,
Leurs mains se changeant en oiseaux à queue de lézard ou de singe.
Sur une pipe faite de terre retrouvée en Indiana, une femme ramène ses pieds sur son ventre.
En Sulawesi, les mains d’une ancêtre mégalithique sont posées sur sa vulve, indiquant ainsi l’Origine.
Sur l’île de Sumatra, des femmes sont représentées avec leurs mains sur leur yoni,
Et au-dessus d’elles, la Noirceur, le chaudron ouvert dans lequel la conscience est née,
Les ancêtres de pierre nous parlent de l’Origine.
C’est en Inde que la vénération du yoni a vu le jour,
Depuis des millénaires, par les traditions Tantra et Shakta,
Dans les gravures des temples, dans les mudras et les yantras,
De la kundalini enroulée, le pouvoir primal s’est éveillé et s’est libéré,
La vulve sacrée, le sacrement du sang menstruel,
Ce sang vénéré, dont on se servaient pour oindre les images saintes.
Ce sont les orthodoxes qui ont inventé ces histoires qui parlent de la honte du yoni,
Pendant que le visage de Lajja Gauri se transforme en un lotus alors qu’elle s’adonnait au plaisir sexuel avec Shiva,
Et que Les Taoïstes célébraient les pouvoirs élémentaux de la sexualité, disant que,
La crème de l’excitation des femmes pouvaient guérir une centaine de maladies.
C’est un acte de sainteté, le Tai Ji, qui accède à l’Ultime.
Elle est dépeinte sur des tambours de bronze d’Indonésie,
Elle est la source du pouvoir de la chasse symbolisée par des pétroglyphes algériens,
Ou encore par une figurine d’argile retrouvée dans le nord du Niger, représentant une femme posant ses mains sur sa vulve.
Les femmes Bagirmi, avec leurs bras étirés, leurs vulves visibles à travers leurs jupes,
Une Mami-Wata ancestrale, dépeinte sur un tambour nigérien, les jambes écartées,
Éclaboussées des substances sacrées, elle veille sur les demeures,
Les jambes écartées pour montrer le lieu originel, la Mère ancestrale protège les loges matrilinéaires de Palaos; elle est la source.
Dans certaines régions de Mélanésie, les ancêtres maternels se succèdent avec des boucliers à l’effigie de vulves.
En Nouvelles-Hébrides, les troisièmes œils s’embrasent comme des clitoris,
Alors que les mains se joignent, décorées de lézard, comme les femmes de Manabi.
Les Maori gravent leurs linteaux d’images d’ancêtres féminins,
Et à Rapa Nui, les femmes utilisent des pierres komari lors de rites iniatiques féminins.
Lorsque les filles apprennent à étirer le plaisir de l’orgasme,
Ce sont des choses sacrées, des choses de pouvoir, qui ne sont jamais oubliées. C’est une guérison.
Sur l’Île de Pâques, des icônes de bois rouges portent leurs mains à leurs vulves et leurs poitrines, le toucher d’une place de pouvoir.
Relâcher la honte, relâcher les violations.
C’est un lieu saint, le cœur de la féminité.
Un lieu de ruissellement et de paroxysme.
Regardez, je suis excitée et je vous montre mes pétales : mon bourgeon se lève, mes jus s’écoulent.
En Australie, un panorama de pierres affiche des vulves puissantes,
Et des ancêtres avec les bras levés en signe de dévotion,
Des Mères dans le Rêve, au cœur de l’aborigine.
Une déesse tayrona, avec sa vulve porte-bonheur, qui se prélasse,
Les langues de la Gorgonne, de Rangda et de Kali,
Les cartes cosmiques peintes sur des poteries retrouvées au Pérou,
Et de mystérieux masques chamaniques peints sur des pots de Nazca,
Et d’autres pots encore à l’effigie de la vulve, la célèbrent,
Avec de petits oiseaux et des chenilles qui décorent l’ouverture.
Dans le sud de l’Italie, des pierres retrouvées montrent une Gorgone s’esclaffant,
Entourée de lions et de serpents,
Puis vinrent les Baubos, certaines s’adonnant à du plaisir solitaire,
D’autres levant leurs jupes telles des Vieilles Femmes,
Comme Iambe qui fit rire Déméter alors que celle-ci était en deuil.
Comme les dévotes de Bast levaient aussi leurs jupes pour rivaliser contre les citadines,
Alors qu’elles naviguaient le Nil, en musique et en danse,
Lors de festivals musicaux dédiés à Bast, la déesse chat de l’amour et du plaisir.
Comme Uzumue qui dansa avec sa jupe relevée, sa chemise déboutonnée et son bijou céleste posé sur la tête, pour faire sortir Amaterasu de sa grotte,
Comme les innombrables figurines à l’effigie d’Isis Baubo retrouvées sculptées dans des positions sexuelles quasi acrobatiques,
Et comme Besit, la déesse naine, tirant la langue,
Et comme Isis Baubo tenant les coupes de libations des les cistres des danseuses nubiennes,
La vulve se rend partout, se montre le bout du nez en les endroits les plus surprenants :
Sur des revêtements d’argent autour de la pierre noire sacrée à la Mecque,
Et même sur des murs d’églises chrétiennes.
En Irlande et en Grande-Bretagne, elle est souvent vieille, ridée, chauve et osseuse,
Une ancêtre, au pouvoir éternel,
Dont la vulve était frottée par les gens pour s’attirer la chance et la bénédiction,
Ces Sheela-na-Gig sont partout, certaines avec un clitoris proéminent, d’autres avec une ouverture vers le Centre,
Les profondeurs infinies, le chaudron de Cerridwen dans lequel bouillent d’innombrables vies,
Le lieu vers lequel tous veulent retourner,
Le lieu où s’épanouit le pouvoir sexuel féminin,
La Sheela-abbesse avec son sourire moqueur,
La Sheela-protectrice s’élevant au-dessus de l’Entrée,
La Sheela-souriante secouée de fous rire,
Regardant la pleine du haut de son chateau, où elle danse,
En un plaisir perpétuel, en harmonie avec la source.
Après une éternité de honte, déni et oppression,
Elle réapparaît dans la vision des artistes, poètes et musiciens,
Yoni veut dire Origine,
C’est un Yonivers.
Traduction et adaptation de Sacra Vulva: Numinous Female Power
par Xella Sieidi
Creusée dans la pierre par des mains aborigènes,
En souvenir de nos ancêtres, des peintures,
Le lieu d’émergence par le signe du sang,
Le sang qui est la vie, la vitalité active,
Le pouvoir de la Femme qui se tient aux Portails,
Celle qui détient en elle l’ouverture vers l’immensité.
L’origine qui est partout au centre.
Les vulves gravées sur les os de la Terre,
Se trouvent en différents endroits d’offrandes,
Près des sources salées et sacrées Chimanes en Bolivie,
Les pierres forment naturellement les profondeurs féminines.
Elles apparaissent dans les multiples sanctuaires de Kumeyaay, à l’est de San Diego,
Certaines ont été gravées par les anciens pour ressembler à la vulve.
Le lieu saint de l’origine qui s’ouvre lorsqu’elle écarte ses jambes,
Les profondeurs insondables du sombre labyrinthe intérieur,
Les signes et la crête du sanctuaire Rock Spring au Wyoming,
Là où les nouvelles femmes courraient à l’aube.
D’un côté de la pierre, nos ancêtres du paléolithique ont gravé des vulves,
De l’autre, la Mère des Animaux apparaît, en France.
Les peuplades de l’ère de glace incisaient de vulves et de méandres,
Des os venus du vaste et infini océan, alors qu’ils habitaient l’Ukraine d’aujourd’hui.
Des mères ancestrales enterrées dans leur tombeau-utérus décoré de glyphes à l’effigie de vulves dans l’île de Guernesey.
Tandis qu’au Portugal, des cavernes profondes sont illiminées des rayons du soleil.
En Serbie, dans le sanctuaire archaïque de Lepenski Vir, apparaissent des pierres ancestrales de vulves.
Dans les îles égéennes, des votives de formes triangulaires sont déposées,
Et au-dessus, l’indescriptible pulsation de l’Essence, tournoyant en d’éternelles spirales.
Dans la ville cananéenne de Lachish, des vulves sont flanquées de bouquetins,
Comme l’était la déesse Asherah et son Arbre de Vie.
Des triangles façonnés d’or portés comme amulettes et des vulves représentées dans l’iconographie de la 11e dynastie d’Égypte.
Alors qu’au Japon, l’ère Jomon a vu naître des vulves sculptées dans l’argile, certaines arborant une poitrine.
Des vulves en céramique, peintes avec des cartes cosmiques, portées par-dessus la vulve,
C’était le seul vêtement dont les femmes brésiliennes avaient besoin.
Des vulves sculptées sur des vases d’argile, façonnés en Chine au néolithique, ou encore en Syrie sept mille ans avant notre ère.
Les femmes du Cameroun entourant des pots de leurs bras et jambes.
Les amulettes représentant la puissante Hathor avec ses serpents,
Ou encore les anciennes pierres retrouvées à Sesklo en Grèce,
Des sculptures de jade de la civilisation Nicoya du Costa Rica,
À celles de la civilisation Manabi de l’Équateur,
Des stèles entières à l’effigie de la vulve,
Représentant des femmes assises sur des trône courbés,
Dans un état de transe profond, accouchant ou en extase sexuelle,
Leurs mains se changeant en oiseaux à queue de lézard ou de singe.
Sur une pipe faite de terre retrouvée en Indiana, une femme ramène ses pieds sur son ventre.
En Sulawesi, les mains d’une ancêtre mégalithique sont posées sur sa vulve, indiquant ainsi l’Origine.
Sur l’île de Sumatra, des femmes sont représentées avec leurs mains sur leur yoni,
Et au-dessus d’elles, la Noirceur, le chaudron ouvert dans lequel la conscience est née,
Les ancêtres de pierre nous parlent de l’Origine.
C’est en Inde que la vénération du yoni a vu le jour,
Depuis des millénaires, par les traditions Tantra et Shakta,
Dans les gravures des temples, dans les mudras et les yantras,
De la kundalini enroulée, le pouvoir primal s’est éveillé et s’est libéré,
La vulve sacrée, le sacrement du sang menstruel,
Ce sang vénéré, dont on se servaient pour oindre les images saintes.
Ce sont les orthodoxes qui ont inventé ces histoires qui parlent de la honte du yoni,
Pendant que le visage de Lajja Gauri se transforme en un lotus alors qu’elle s’adonnait au plaisir sexuel avec Shiva,
Et que Les Taoïstes célébraient les pouvoirs élémentaux de la sexualité, disant que,
La crème de l’excitation des femmes pouvaient guérir une centaine de maladies.
C’est un acte de sainteté, le Tai Ji, qui accède à l’Ultime.
Elle est dépeinte sur des tambours de bronze d’Indonésie,
Elle est la source du pouvoir de la chasse symbolisée par des pétroglyphes algériens,
Ou encore par une figurine d’argile retrouvée dans le nord du Niger, représentant une femme posant ses mains sur sa vulve.
Les femmes Bagirmi, avec leurs bras étirés, leurs vulves visibles à travers leurs jupes,
Une Mami-Wata ancestrale, dépeinte sur un tambour nigérien, les jambes écartées,
Éclaboussées des substances sacrées, elle veille sur les demeures,
Les jambes écartées pour montrer le lieu originel, la Mère ancestrale protège les loges matrilinéaires de Palaos; elle est la source.
Dans certaines régions de Mélanésie, les ancêtres maternels se succèdent avec des boucliers à l’effigie de vulves.
En Nouvelles-Hébrides, les troisièmes œils s’embrasent comme des clitoris,
Alors que les mains se joignent, décorées de lézard, comme les femmes de Manabi.
Les Maori gravent leurs linteaux d’images d’ancêtres féminins,
Et à Rapa Nui, les femmes utilisent des pierres komari lors de rites iniatiques féminins.
Lorsque les filles apprennent à étirer le plaisir de l’orgasme,
Ce sont des choses sacrées, des choses de pouvoir, qui ne sont jamais oubliées. C’est une guérison.
Sur l’Île de Pâques, des icônes de bois rouges portent leurs mains à leurs vulves et leurs poitrines, le toucher d’une place de pouvoir.
Relâcher la honte, relâcher les violations.
C’est un lieu saint, le cœur de la féminité.
Un lieu de ruissellement et de paroxysme.
Regardez, je suis excitée et je vous montre mes pétales : mon bourgeon se lève, mes jus s’écoulent.
En Australie, un panorama de pierres affiche des vulves puissantes,
Et des ancêtres avec les bras levés en signe de dévotion,
Des Mères dans le Rêve, au cœur de l’aborigine.
Une déesse tayrona, avec sa vulve porte-bonheur, qui se prélasse,
Les langues de la Gorgonne, de Rangda et de Kali,
Les cartes cosmiques peintes sur des poteries retrouvées au Pérou,
Et de mystérieux masques chamaniques peints sur des pots de Nazca,
Et d’autres pots encore à l’effigie de la vulve, la célèbrent,
Avec de petits oiseaux et des chenilles qui décorent l’ouverture.
Dans le sud de l’Italie, des pierres retrouvées montrent une Gorgone s’esclaffant,
Entourée de lions et de serpents,
Puis vinrent les Baubos, certaines s’adonnant à du plaisir solitaire,
D’autres levant leurs jupes telles des Vieilles Femmes,
Comme Iambe qui fit rire Déméter alors que celle-ci était en deuil.
Comme les dévotes de Bast levaient aussi leurs jupes pour rivaliser contre les citadines,
Alors qu’elles naviguaient le Nil, en musique et en danse,
Lors de festivals musicaux dédiés à Bast, la déesse chat de l’amour et du plaisir.
Comme Uzumue qui dansa avec sa jupe relevée, sa chemise déboutonnée et son bijou céleste posé sur la tête, pour faire sortir Amaterasu de sa grotte,
Comme les innombrables figurines à l’effigie d’Isis Baubo retrouvées sculptées dans des positions sexuelles quasi acrobatiques,
Et comme Besit, la déesse naine, tirant la langue,
Et comme Isis Baubo tenant les coupes de libations des les cistres des danseuses nubiennes,
La vulve se rend partout, se montre le bout du nez en les endroits les plus surprenants :
Sur des revêtements d’argent autour de la pierre noire sacrée à la Mecque,
Et même sur des murs d’églises chrétiennes.
En Irlande et en Grande-Bretagne, elle est souvent vieille, ridée, chauve et osseuse,
Une ancêtre, au pouvoir éternel,
Dont la vulve était frottée par les gens pour s’attirer la chance et la bénédiction,
Ces Sheela-na-Gig sont partout, certaines avec un clitoris proéminent, d’autres avec une ouverture vers le Centre,
Les profondeurs infinies, le chaudron de Cerridwen dans lequel bouillent d’innombrables vies,
Le lieu vers lequel tous veulent retourner,
Le lieu où s’épanouit le pouvoir sexuel féminin,
La Sheela-abbesse avec son sourire moqueur,
La Sheela-protectrice s’élevant au-dessus de l’Entrée,
La Sheela-souriante secouée de fous rire,
Regardant la pleine du haut de son chateau, où elle danse,
En un plaisir perpétuel, en harmonie avec la source.
Après une éternité de honte, déni et oppression,
Elle réapparaît dans la vision des artistes, poètes et musiciens,
Yoni veut dire Origine,
C’est un Yonivers.
Traduction et adaptation de Sacra Vulva: Numinous Female Power
par Xella Sieidi