Par Lisa Schrader, Awakening Shakti
Illustration par Juliaro
Traduction et adaptation par Xella Sieidi
Cher Yoni, ce temple familier, je te demande pardon.
Me voici, la moitié de ma vie derrière moi, pleine de connaissance, éprouvant à ton égard autant de curiosité que d’amour, je dois admettre que je commence à peine à te connaître.
Je suis désolée pour toutes ces fois où je ne t’ai pas écouté. Je te demande pardon de parfois encore prétendre ne pas entendre ta douce voix qui me murmure “Arrête. Pas tout de suite. Je ne suis pas prêt. Ça fait mal.”
Je suis désolée de t’avoir poussé, de t’avoir forcé, d’avoir voulu aller plus vite que ta nature te le permettait. Et de t’avoir insulté, en plus de t’avoir blessé, de t’avoir jugé parce que tu n’étais pas assez humide, réceptif, excité, jeune, orgasmique.
Je suis désolée de sacrifier ton confort, tes besoins, ta santé et ton plaisir pour ceux d’un partenaire. Mes insécurités qui me poussaient à rechercher son approbation, à le rendre heureux, à satisfaire sa faim, j’ai abandonné notre sanctuaire, abdiqué notre vérité.
Trop souvent je nous ai mis dans des situations qui n’étaient pas saines, quand j’avais besoin de gagner un jeu de manipulation sexuelle, quand j’ai voulu être sexy, désirée et érotique. Je suis désolée de t’avoir amené dans un quartier qui n’était pas sécuritaire. J’avais tant besoin d’être aimée et accompagnée, que j’ai détourné le regard sur tes besoins et que j’ai fait la sourde oreille lorsque tu essayais de me partager ta sagesse.
Et puisqu’on en parle, Cher Amant, je te demande pardon de ne pas avoir pris position, d’exposer clairement mes besoins, de demander ce que je voulais. Je suis désolée de ne pas avoir pris le temps de comprendre ce langage secret que parle cette bouche-néant entre mes cuisses et de traduire ce que tu tentais de me dire, afin que l’on puisse marcher tous les deux ensemble vers l’illumination.
C’était plus facile de croire que c’était ton boulot de comprendre ce qui m’excitait, m’allumait. Cela m’a donné le droit de porter sur toi le blâme de mon manque de satisfaction. Je suis désolée pour toutes ces fois où j’ai dit “oui” et d’avoir été complice, voire proactive, de m’ouvrir, alors que toi, Yoni, tu disais clairement “non”. Je suis désolée aussi d’avoir ensuite été amère et pleine de ressentiment à ton égard parce que tu n’as levé le voile sur mes mensonges.
Cher Yoni, merci. Malgré tout ce qui s’est déroulé entre nous, tu continues de m’aimer inconditionnellement. Quelle joie! C’est un flot de pouvoir sacré, un portail qui mène vers le grand mystère que tu dévoiles à celles qui te traitent avec révérence et dévotion. Tu es un miracle. Au fond de tes sombres profondeurs, je t’entends chuchoter des paroles qui détiennent la clé de l’essence de la lumière divine. Merci de toujours me guider vers moi-même.
Pardonne-moi mon ignorance. Continue de m’enseigner, je t’écoute, j’apprends.
Illustration par Juliaro
Traduction et adaptation par Xella Sieidi
Cher Yoni, ce temple familier, je te demande pardon.
Me voici, la moitié de ma vie derrière moi, pleine de connaissance, éprouvant à ton égard autant de curiosité que d’amour, je dois admettre que je commence à peine à te connaître.
Je suis désolée pour toutes ces fois où je ne t’ai pas écouté. Je te demande pardon de parfois encore prétendre ne pas entendre ta douce voix qui me murmure “Arrête. Pas tout de suite. Je ne suis pas prêt. Ça fait mal.”
Je suis désolée de t’avoir poussé, de t’avoir forcé, d’avoir voulu aller plus vite que ta nature te le permettait. Et de t’avoir insulté, en plus de t’avoir blessé, de t’avoir jugé parce que tu n’étais pas assez humide, réceptif, excité, jeune, orgasmique.
Je suis désolée de sacrifier ton confort, tes besoins, ta santé et ton plaisir pour ceux d’un partenaire. Mes insécurités qui me poussaient à rechercher son approbation, à le rendre heureux, à satisfaire sa faim, j’ai abandonné notre sanctuaire, abdiqué notre vérité.
Trop souvent je nous ai mis dans des situations qui n’étaient pas saines, quand j’avais besoin de gagner un jeu de manipulation sexuelle, quand j’ai voulu être sexy, désirée et érotique. Je suis désolée de t’avoir amené dans un quartier qui n’était pas sécuritaire. J’avais tant besoin d’être aimée et accompagnée, que j’ai détourné le regard sur tes besoins et que j’ai fait la sourde oreille lorsque tu essayais de me partager ta sagesse.
Et puisqu’on en parle, Cher Amant, je te demande pardon de ne pas avoir pris position, d’exposer clairement mes besoins, de demander ce que je voulais. Je suis désolée de ne pas avoir pris le temps de comprendre ce langage secret que parle cette bouche-néant entre mes cuisses et de traduire ce que tu tentais de me dire, afin que l’on puisse marcher tous les deux ensemble vers l’illumination.
C’était plus facile de croire que c’était ton boulot de comprendre ce qui m’excitait, m’allumait. Cela m’a donné le droit de porter sur toi le blâme de mon manque de satisfaction. Je suis désolée pour toutes ces fois où j’ai dit “oui” et d’avoir été complice, voire proactive, de m’ouvrir, alors que toi, Yoni, tu disais clairement “non”. Je suis désolée aussi d’avoir ensuite été amère et pleine de ressentiment à ton égard parce que tu n’as levé le voile sur mes mensonges.
Cher Yoni, merci. Malgré tout ce qui s’est déroulé entre nous, tu continues de m’aimer inconditionnellement. Quelle joie! C’est un flot de pouvoir sacré, un portail qui mène vers le grand mystère que tu dévoiles à celles qui te traitent avec révérence et dévotion. Tu es un miracle. Au fond de tes sombres profondeurs, je t’entends chuchoter des paroles qui détiennent la clé de l’essence de la lumière divine. Merci de toujours me guider vers moi-même.
Pardonne-moi mon ignorance. Continue de m’enseigner, je t’écoute, j’apprends.