Intérieur d'un sarcophage égyptien datant d'il y a environ 650 ans avant l'ère chrétienne, où une image de la déesse Nout est peinte, son utérus et son cœur mis en évidence. Elle est la Grande Mère qui reçoit les morts après leur passage dans le Grand Utérus pour leur renaissance; Son Yoni, dépeint comme un triangle pointant vers le bas, est le portail entre les mondes; Son corps contient le soleil, la lune croissante et les étoiles des cieux.
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Représentation traditionnelle tibétaine de la Yogini Sukhasiddhi, datant du 19e siècle. Son yoni, au cœur de son culte tantrique, est ici exposé pour accorder l'Illumination
Peinture rupestre aborigène ancienne (Parc national de Kakadu, terre d'Arnhem, Australie) démontrant la Déesse-Mère donnant naissance, ses jambes dans une position de "M" exposant son yoni divin
Vision extatique peinte par sainte Hildegarde von Bingen, nonne et mystique chrétienne du 12e siècle, révélant, dans un mandorle tantrique, l'univers comme un yoni cosmique entouré de flammes. Une étoile-fleur à 8 pétales s'épanouissant où l'on pourrait aussi voir un clitoris, et un croissant rouge comme le sang menstruel, brillant au-dessus du portail sacré au centre.
~ Rupertsberger Scivias-Codex de Sainte Hildegarde von Bingen (autour de l'an 1175) Par Lisa Schrader, Awakening Shakti Illustration par Juliaro Traduction et adaptation par Xella Sieidi Cher Yoni, ce temple familier, je te demande pardon. Me voici, la moitié de ma vie derrière moi, pleine de connaissance, éprouvant à ton égard autant de curiosité que d’amour, je dois admettre que je commence à peine à te connaître. Je suis désolée pour toutes ces fois où je ne t’ai pas écouté. Je te demande pardon de parfois encore prétendre ne pas entendre ta douce voix qui me murmure “Arrête. Pas tout de suite. Je ne suis pas prêt. Ça fait mal.” Je suis désolée de t’avoir poussé, de t’avoir forcé, d’avoir voulu aller plus vite que ta nature te le permettait. Et de t’avoir insulté, en plus de t’avoir blessé, de t’avoir jugé parce que tu n’étais pas assez humide, réceptif, excité, jeune, orgasmique. Je suis désolée de sacrifier ton confort, tes besoins, ta santé et ton plaisir pour ceux d’un partenaire. Mes insécurités qui me poussaient à rechercher son approbation, à le rendre heureux, à satisfaire sa faim, j’ai abandonné notre sanctuaire, abdiqué notre vérité. Trop souvent je nous ai mis dans des situations qui n’étaient pas saines, quand j’avais besoin de gagner un jeu de manipulation sexuelle, quand j’ai voulu être sexy, désirée et érotique. Je suis désolée de t’avoir amené dans un quartier qui n’était pas sécuritaire. J’avais tant besoin d’être aimée et accompagnée, que j’ai détourné le regard sur tes besoins et que j’ai fait la sourde oreille lorsque tu essayais de me partager ta sagesse. Et puisqu’on en parle, Cher Amant, je te demande pardon de ne pas avoir pris position, d’exposer clairement mes besoins, de demander ce que je voulais. Je suis désolée de ne pas avoir pris le temps de comprendre ce langage secret que parle cette bouche-néant entre mes cuisses et de traduire ce que tu tentais de me dire, afin que l’on puisse marcher tous les deux ensemble vers l’illumination. C’était plus facile de croire que c’était ton boulot de comprendre ce qui m’excitait, m’allumait. Cela m’a donné le droit de porter sur toi le blâme de mon manque de satisfaction. Je suis désolée pour toutes ces fois où j’ai dit “oui” et d’avoir été complice, voire proactive, de m’ouvrir, alors que toi, Yoni, tu disais clairement “non”. Je suis désolée aussi d’avoir ensuite été amère et pleine de ressentiment à ton égard parce que tu n’as levé le voile sur mes mensonges. Cher Yoni, merci. Malgré tout ce qui s’est déroulé entre nous, tu continues de m’aimer inconditionnellement. Quelle joie! C’est un flot de pouvoir sacré, un portail qui mène vers le grand mystère que tu dévoiles à celles qui te traitent avec révérence et dévotion. Tu es un miracle. Au fond de tes sombres profondeurs, je t’entends chuchoter des paroles qui détiennent la clé de l’essence de la lumière divine. Merci de toujours me guider vers moi-même. Pardonne-moi mon ignorance. Continue de m’enseigner, je t’écoute, j’apprends. A la découverte de la Mère Yoni, poème de Déa Luna
Mère Intérieure, J’aimerai te découvrir en profondeur. Apprendre à te connaître, Me ferait renaître Mère Yoni, En ta compagnie, Le plaisir se fait sentir. Mère Yoni, Je t’en remercie. *.*.*.* Yoni, poème de Librahell Telle une fleur au soleil Tu ouvres tes pétales Au creux desquels se cache Ce petit coeur palpittant. Ta sève est comme le miel Que je buttine telle une abeille. *.*.*.* Le sacre de la naissance, poème de Samya Tara Je suis initiatrice de la vie Je répends l’élément : eau Je me purifie, je me transforme Je plonge dans notre parcours initiatique L’enfant prends le chemin en spirale La douleur, l’expérience sensorielle J’ouvre la porte J’accepte la séparation Mon ventre se vide J’accepte de couler L’enfant est dans le temple sacré pour une dernière fois Appel à la vie Élan d’amour Faisceau de lumière Puissance incommensurable Expansion de nos consciences L’enfant naît avec le désir de vivre! *.*.*.* Yoni Éternel, poème d’Ishara Labyris Je te salue, Yoni Matre Vulve-Mère L’Arche du passage entre la mort et la vie Entre la vie et la mort Celle qui permet la renaissance de l’âme Je te salue, Yoni Matre Et je t’honore dans toute ta gloire Lotus aux pétales gorgés de rosée Délicate dentelle, parfaite beauté Contenant l’élixir d’amour tant désiré Je te salue, Yoni Matre Je t’adore, Puissante Créatrice J’adore la boisson de vie qui s’écoule de ta bouche J’honore la richesse de sa magie et la profondeur de ses enseignements Je t’honore, Yoni Matre Étends ta bénédiction sur tes filles Nous sommes ici pour te vénérer Pourvoyeuse, Donneuse de vie et d’extase Éternelle adorée, beauté mirobolante Joyau des cieux et de la terre Trésor de la mer *.*.*.* Poème de Xella Sieidi Yoni Matre, douce fleur, coquillage de ma féminité, Ouvre ton passage, libère mon âme. De toi, je suis, Née et je renais à tous les mois. Tu m’ Inities et me bénis de ton sang-de-lunes. Par toi, je suis Mariée, unie à la Déesse et à moi-même; fidèle, je suis Attentive à tes humeurs, à tes bijoux, à Tes parfums. Bénie par ta magie, tu me vois Resplendir, m’épanouir; je suis lovée En tes profondeurs, abandonnée, radieuse. Sur les os de la Terre, les signes de l’origine,
Creusée dans la pierre par des mains aborigènes, En souvenir de nos ancêtres, des peintures, Le lieu d’émergence par le signe du sang, Le sang qui est la vie, la vitalité active, Le pouvoir de la Femme qui se tient aux Portails, Celle qui détient en elle l’ouverture vers l’immensité. L’origine qui est partout au centre. Les vulves gravées sur les os de la Terre, Se trouvent en différents endroits d’offrandes, Près des sources salées et sacrées Chimanes en Bolivie, Les pierres forment naturellement les profondeurs féminines. Elles apparaissent dans les multiples sanctuaires de Kumeyaay, à l’est de San Diego, Certaines ont été gravées par les anciens pour ressembler à la vulve. Le lieu saint de l’origine qui s’ouvre lorsqu’elle écarte ses jambes, Les profondeurs insondables du sombre labyrinthe intérieur, Les signes et la crête du sanctuaire Rock Spring au Wyoming, Là où les nouvelles femmes courraient à l’aube. D’un côté de la pierre, nos ancêtres du paléolithique ont gravé des vulves, De l’autre, la Mère des Animaux apparaît, en France. Les peuplades de l’ère de glace incisaient de vulves et de méandres, Des os venus du vaste et infini océan, alors qu’ils habitaient l’Ukraine d’aujourd’hui. Des mères ancestrales enterrées dans leur tombeau-utérus décoré de glyphes à l’effigie de vulves dans l’île de Guernesey. Tandis qu’au Portugal, des cavernes profondes sont illiminées des rayons du soleil. En Serbie, dans le sanctuaire archaïque de Lepenski Vir, apparaissent des pierres ancestrales de vulves. Dans les îles égéennes, des votives de formes triangulaires sont déposées, Et au-dessus, l’indescriptible pulsation de l’Essence, tournoyant en d’éternelles spirales. Dans la ville cananéenne de Lachish, des vulves sont flanquées de bouquetins, Comme l’était la déesse Asherah et son Arbre de Vie. Des triangles façonnés d’or portés comme amulettes et des vulves représentées dans l’iconographie de la 11e dynastie d’Égypte. Alors qu’au Japon, l’ère Jomon a vu naître des vulves sculptées dans l’argile, certaines arborant une poitrine. Des vulves en céramique, peintes avec des cartes cosmiques, portées par-dessus la vulve, C’était le seul vêtement dont les femmes brésiliennes avaient besoin. Des vulves sculptées sur des vases d’argile, façonnés en Chine au néolithique, ou encore en Syrie sept mille ans avant notre ère. Les femmes du Cameroun entourant des pots de leurs bras et jambes. Les amulettes représentant la puissante Hathor avec ses serpents, Ou encore les anciennes pierres retrouvées à Sesklo en Grèce, Des sculptures de jade de la civilisation Nicoya du Costa Rica, À celles de la civilisation Manabi de l’Équateur, Des stèles entières à l’effigie de la vulve, Représentant des femmes assises sur des trône courbés, Dans un état de transe profond, accouchant ou en extase sexuelle, Leurs mains se changeant en oiseaux à queue de lézard ou de singe. Sur une pipe faite de terre retrouvée en Indiana, une femme ramène ses pieds sur son ventre. En Sulawesi, les mains d’une ancêtre mégalithique sont posées sur sa vulve, indiquant ainsi l’Origine. Sur l’île de Sumatra, des femmes sont représentées avec leurs mains sur leur yoni, Et au-dessus d’elles, la Noirceur, le chaudron ouvert dans lequel la conscience est née, Les ancêtres de pierre nous parlent de l’Origine. C’est en Inde que la vénération du yoni a vu le jour, Depuis des millénaires, par les traditions Tantra et Shakta, Dans les gravures des temples, dans les mudras et les yantras, De la kundalini enroulée, le pouvoir primal s’est éveillé et s’est libéré, La vulve sacrée, le sacrement du sang menstruel, Ce sang vénéré, dont on se servaient pour oindre les images saintes. Ce sont les orthodoxes qui ont inventé ces histoires qui parlent de la honte du yoni, Pendant que le visage de Lajja Gauri se transforme en un lotus alors qu’elle s’adonnait au plaisir sexuel avec Shiva, Et que Les Taoïstes célébraient les pouvoirs élémentaux de la sexualité, disant que, La crème de l’excitation des femmes pouvaient guérir une centaine de maladies. C’est un acte de sainteté, le Tai Ji, qui accède à l’Ultime. Elle est dépeinte sur des tambours de bronze d’Indonésie, Elle est la source du pouvoir de la chasse symbolisée par des pétroglyphes algériens, Ou encore par une figurine d’argile retrouvée dans le nord du Niger, représentant une femme posant ses mains sur sa vulve. Les femmes Bagirmi, avec leurs bras étirés, leurs vulves visibles à travers leurs jupes, Une Mami-Wata ancestrale, dépeinte sur un tambour nigérien, les jambes écartées, Éclaboussées des substances sacrées, elle veille sur les demeures, Les jambes écartées pour montrer le lieu originel, la Mère ancestrale protège les loges matrilinéaires de Palaos; elle est la source. Dans certaines régions de Mélanésie, les ancêtres maternels se succèdent avec des boucliers à l’effigie de vulves. En Nouvelles-Hébrides, les troisièmes œils s’embrasent comme des clitoris, Alors que les mains se joignent, décorées de lézard, comme les femmes de Manabi. Les Maori gravent leurs linteaux d’images d’ancêtres féminins, Et à Rapa Nui, les femmes utilisent des pierres komari lors de rites iniatiques féminins. Lorsque les filles apprennent à étirer le plaisir de l’orgasme, Ce sont des choses sacrées, des choses de pouvoir, qui ne sont jamais oubliées. C’est une guérison. Sur l’Île de Pâques, des icônes de bois rouges portent leurs mains à leurs vulves et leurs poitrines, le toucher d’une place de pouvoir. Relâcher la honte, relâcher les violations. C’est un lieu saint, le cœur de la féminité. Un lieu de ruissellement et de paroxysme. Regardez, je suis excitée et je vous montre mes pétales : mon bourgeon se lève, mes jus s’écoulent. En Australie, un panorama de pierres affiche des vulves puissantes, Et des ancêtres avec les bras levés en signe de dévotion, Des Mères dans le Rêve, au cœur de l’aborigine. Une déesse tayrona, avec sa vulve porte-bonheur, qui se prélasse, Les langues de la Gorgonne, de Rangda et de Kali, Les cartes cosmiques peintes sur des poteries retrouvées au Pérou, Et de mystérieux masques chamaniques peints sur des pots de Nazca, Et d’autres pots encore à l’effigie de la vulve, la célèbrent, Avec de petits oiseaux et des chenilles qui décorent l’ouverture. Dans le sud de l’Italie, des pierres retrouvées montrent une Gorgone s’esclaffant, Entourée de lions et de serpents, Puis vinrent les Baubos, certaines s’adonnant à du plaisir solitaire, D’autres levant leurs jupes telles des Vieilles Femmes, Comme Iambe qui fit rire Déméter alors que celle-ci était en deuil. Comme les dévotes de Bast levaient aussi leurs jupes pour rivaliser contre les citadines, Alors qu’elles naviguaient le Nil, en musique et en danse, Lors de festivals musicaux dédiés à Bast, la déesse chat de l’amour et du plaisir. Comme Uzumue qui dansa avec sa jupe relevée, sa chemise déboutonnée et son bijou céleste posé sur la tête, pour faire sortir Amaterasu de sa grotte, Comme les innombrables figurines à l’effigie d’Isis Baubo retrouvées sculptées dans des positions sexuelles quasi acrobatiques, Et comme Besit, la déesse naine, tirant la langue, Et comme Isis Baubo tenant les coupes de libations des les cistres des danseuses nubiennes, La vulve se rend partout, se montre le bout du nez en les endroits les plus surprenants : Sur des revêtements d’argent autour de la pierre noire sacrée à la Mecque, Et même sur des murs d’églises chrétiennes. En Irlande et en Grande-Bretagne, elle est souvent vieille, ridée, chauve et osseuse, Une ancêtre, au pouvoir éternel, Dont la vulve était frottée par les gens pour s’attirer la chance et la bénédiction, Ces Sheela-na-Gig sont partout, certaines avec un clitoris proéminent, d’autres avec une ouverture vers le Centre, Les profondeurs infinies, le chaudron de Cerridwen dans lequel bouillent d’innombrables vies, Le lieu vers lequel tous veulent retourner, Le lieu où s’épanouit le pouvoir sexuel féminin, La Sheela-abbesse avec son sourire moqueur, La Sheela-protectrice s’élevant au-dessus de l’Entrée, La Sheela-souriante secouée de fous rire, Regardant la pleine du haut de son chateau, où elle danse, En un plaisir perpétuel, en harmonie avec la source. Après une éternité de honte, déni et oppression, Elle réapparaît dans la vision des artistes, poètes et musiciens, Yoni veut dire Origine, C’est un Yonivers. Traduction et adaptation de Sacra Vulva: Numinous Female Power par Xella Sieidi Visitez le site de l’artiste : http://spiralingmoon.livejournal.com/
Visionnez le site de cette artiste féministe incroyable : http://www.judychicago.com/
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Culte du YoniTous les articles sur le culte du Yoni, adoration de la vulve en tant que symbole, en tant que porte de vie de et de plaisirs. Archives
Octobre 2020
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