Intérieur d'un sarcophage égyptien datant d'il y a environ 650 ans avant l'ère chrétienne, où une image de la déesse Nout est peinte, son utérus et son cœur mis en évidence. Elle est la Grande Mère qui reçoit les morts après leur passage dans le Grand Utérus pour leur renaissance; Son Yoni, dépeint comme un triangle pointant vers le bas, est le portail entre les mondes; Son corps contient le soleil, la lune croissante et les étoiles des cieux.
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Représentation traditionnelle tibétaine de la Yogini Sukhasiddhi, datant du 19e siècle. Son yoni, au cœur de son culte tantrique, est ici exposé pour accorder l'Illumination
Peinture rupestre aborigène ancienne (Parc national de Kakadu, terre d'Arnhem, Australie) démontrant la Déesse-Mère donnant naissance, ses jambes dans une position de "M" exposant son yoni divin
Vision extatique peinte par sainte Hildegarde von Bingen, nonne et mystique chrétienne du 12e siècle, révélant, dans un mandorle tantrique, l'univers comme un yoni cosmique entouré de flammes. Une étoile-fleur à 8 pétales s'épanouissant où l'on pourrait aussi voir un clitoris, et un croissant rouge comme le sang menstruel, brillant au-dessus du portail sacré au centre.
~ Rupertsberger Scivias-Codex de Sainte Hildegarde von Bingen (autour de l'an 1175) La grotte d'Utraba, en Bulgarie, un sanctuaire Thrace sculpté autour du 9e ou 10e siècle avant l'ère chrétienne, représente le vagin de la Déesse. Il existe d'autres grottes façonnées de cette façon en Bulgarie, mais aucun n'est aussi spectaculaire. À 22 mètres de profondeur se trouve un autel, devant possiblement représenter le col utérin ou l'utérus de la déesse. À midi, la lumière pénètre la grotte à partir d'une ouverture au plafond, projetant l'image d'un phallus au sol. Lorsque le soleil est au bon angle, en février ou mars, le phallus s'allonge pour atteindre l'autel (ou le col), fertilisant symboliquement l'utérus de la déesse avant les semis du printemps.
Traduit et adapté d'un extrait du livre The Yoni de Rufus C. Camphausen, par Ishara Labyris ************************************* Des divers symboles géométriques qui représentent le Yoni, le plus connu est le triangle pointant vers le bas et le vescia piscis, ou mandorla. Plusieurs peintures religieuses et diagrammes ésotériques incorporent au moins un de ces symboles afin de transmettre un message d'hommage au Yoni. Le triangle pointant vers le bas est un des symboles les plus abstraits et principalement utilisés pour représenter le Yoni; bien souvent, sa signification demeure inconue, sauf pour ceux et celles qui possèdent un certain degré de connaissances ésotériques. Par exemple, en alchimie et en astrologie, le triangle est utilisé pour représenter les éléments de l'eau et de la terre, le principe féminin, le monde naturel - tous ces concepts sont essentiellement féminins. Le mathématicien et initié grec Pythagore (580-495 avant notre ère) considérait le triangle sacré, pas seulement pour sa forme parfaite, mais aussi parce qu'il était un symbole de fertilité universelle. Un symbole bien connu, le Seau de Salomon, utilise deux triangles qui se croisent, pour représenter la fusion entre les énergies masculines/solaires et le féminines/lunaires, ce faisant, une version occidentale du symbole chinois du Yin/Yang. Ce symbole de triangles qui se croisent, communément connu chez les Hébreus comme l'Étoile de David, était aussi important pour les cultures de la Grèce antique, l'Inde et le Yucatan. En Orient, le triangle possède une longue histoire d'associations avec le Yoni et l'énergie féminine, comme on peut le voir avec les yantras et mandalas dédiés à diverses déesses, et dans les multiples triangles composant le Sri Yantra. Dans le tantrisme bouddhique, on interprète le triangle comme «la source du dharma», et comme «le portail de tout ce qui est né». Dans les mots du vénérable Chögyam Trungpa, le triangle est «l'utérus cosmique». Le Hevajra Tantra le dit avec justesse : «Concentrez-vous sur le triangle de l'origine au milieu de l'espace». Le triangle apparaît également dans les mudras du yoni et du mahayoni, deux des diverses postures spécifiques et canonisées des mains et doigts pratiquées dans le Bouddhisme, l'Hindouisme et les rituels tantriques. Le Yoni mudra est également un asana ou une posture corporelle dans laquelle le corps, avec le dos courbé vers l'avant et les jambes et les bras créent un triangle pointant vers le bas. ~ Image 1 : Sri Yantra ~ Image 2 : Triangle pointant vers le bas, représentant Shakti ~ Image 3 : Yoni Mudra Par Lisa Schrader, Awakening Shakti Illustration par Juliaro Traduction et adaptation par Xella Sieidi Cher Yoni, ce temple familier, je te demande pardon. Me voici, la moitié de ma vie derrière moi, pleine de connaissance, éprouvant à ton égard autant de curiosité que d’amour, je dois admettre que je commence à peine à te connaître. Je suis désolée pour toutes ces fois où je ne t’ai pas écouté. Je te demande pardon de parfois encore prétendre ne pas entendre ta douce voix qui me murmure “Arrête. Pas tout de suite. Je ne suis pas prêt. Ça fait mal.” Je suis désolée de t’avoir poussé, de t’avoir forcé, d’avoir voulu aller plus vite que ta nature te le permettait. Et de t’avoir insulté, en plus de t’avoir blessé, de t’avoir jugé parce que tu n’étais pas assez humide, réceptif, excité, jeune, orgasmique. Je suis désolée de sacrifier ton confort, tes besoins, ta santé et ton plaisir pour ceux d’un partenaire. Mes insécurités qui me poussaient à rechercher son approbation, à le rendre heureux, à satisfaire sa faim, j’ai abandonné notre sanctuaire, abdiqué notre vérité. Trop souvent je nous ai mis dans des situations qui n’étaient pas saines, quand j’avais besoin de gagner un jeu de manipulation sexuelle, quand j’ai voulu être sexy, désirée et érotique. Je suis désolée de t’avoir amené dans un quartier qui n’était pas sécuritaire. J’avais tant besoin d’être aimée et accompagnée, que j’ai détourné le regard sur tes besoins et que j’ai fait la sourde oreille lorsque tu essayais de me partager ta sagesse. Et puisqu’on en parle, Cher Amant, je te demande pardon de ne pas avoir pris position, d’exposer clairement mes besoins, de demander ce que je voulais. Je suis désolée de ne pas avoir pris le temps de comprendre ce langage secret que parle cette bouche-néant entre mes cuisses et de traduire ce que tu tentais de me dire, afin que l’on puisse marcher tous les deux ensemble vers l’illumination. C’était plus facile de croire que c’était ton boulot de comprendre ce qui m’excitait, m’allumait. Cela m’a donné le droit de porter sur toi le blâme de mon manque de satisfaction. Je suis désolée pour toutes ces fois où j’ai dit “oui” et d’avoir été complice, voire proactive, de m’ouvrir, alors que toi, Yoni, tu disais clairement “non”. Je suis désolée aussi d’avoir ensuite été amère et pleine de ressentiment à ton égard parce que tu n’as levé le voile sur mes mensonges. Cher Yoni, merci. Malgré tout ce qui s’est déroulé entre nous, tu continues de m’aimer inconditionnellement. Quelle joie! C’est un flot de pouvoir sacré, un portail qui mène vers le grand mystère que tu dévoiles à celles qui te traitent avec révérence et dévotion. Tu es un miracle. Au fond de tes sombres profondeurs, je t’entends chuchoter des paroles qui détiennent la clé de l’essence de la lumière divine. Merci de toujours me guider vers moi-même. Pardonne-moi mon ignorance. Continue de m’enseigner, je t’écoute, j’apprends. |
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Octobre 2020
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