«Les femmes honorent leur voie sacrée quand elles reconnaissent le savoir intuitif inhérent à leur nature réceptive. En faisant confiance aux cycles de leur corps et en permettant à leurs émotions d'émerger avec eux, les femmes ont été les Prophétesses et Oracles de leurs tribus pendant des siècles». ~ Jamie Sams dans Sacred Path Cards : The discovery of Self Through Native Teachings, traduit par Ishara Labyris. Crédit image : White Deer Song
Par Ishara Labyris Peut-être est-ce que c'est une technique déjà existante. À ma connaissance, non. Peut-être ne suis-je pas la seule à l'avoir expérimentée, mais elle est venue à moi, naturellement, intuitivement, lors de la pleine lune du 8 juillet 2013, alors que j'effectuais des tirages divinatoires. J'ai qualifié l'événement «d'épiphanie runique». D'aussi longtemps que je connaisse l'existence des runes et ai appris à les utiliser, j'ai toujours su que je pouvais leur accorder toute ma confiance. Elles ne mentent jamais. J'ai essayé au cours de ma vie plusieurs techniques de tirages runiques, soit celles proposées dans les livres ou sur les sites internet. En me dédiant à Freyja, comme déesse-soeur au sein de l'Ordre de Dea, j'ai su qu'il fallait que je La laisse m'inspirer et m'enseigner des choses que ni les livres, ni les sites internet, ne pouvaient m'enseigner, qu'aucun homme, qu'aucune femme autre que Freyja elle-même ne pourrait m'apprendre. Ce n'était pas la première fois, pourtant, qu'une telle chose m'arrivait, bien que ce n'est pas fréquent. Je m'explique : avant même de tirer une rune, l'image d'une rune spécifique apparaissait dans mon esprit. Parfois, cette rune était effectivement celle que j'allais tirer quelques secondes plus tard, parfois non. Mais quoiqu'il en soit, je savais que je devais prendre en compte celle que j'avais vu en mon esprit, autant que celles que j'ai manuellement retirées de ma jarre à runes. Ce qui est arrivé donc le 8 juillet dernier au soir : avant de tirer la toute première rune, j'ai visualisé la pleine lune, que je savais au-dessus de moi, quelque part dans le ciel. Je souhaitais qu'elle m'aide et m'inspire. J'avais préalablement appelé, comme à mon habitude, ma Dame Freyja pour m'aider à effectuer le tirage. Dans mon esprit, une ronde lune blanche rayonnait dans un ciel sombre. Puis, comme revenant à la surface de l'eau, une rune en son centre est apparue. Son message prit sens. Et c'est alors que Freyja, telle que j'ai bien cru l'entendre, m'a dit : «cueille les runes à la pleine lune». C'était la rune Rhaido. Ça n'a aucune importance pour vous, spécifiquement, que je vous dise qu'elle rune c'était, ça n'a en fait aucune importance pour moi-même. Ça ne pouvait avoir de sens que pour la personne pour qui cette rune était adressée, celle pour qui j'allais effectuer le tirage. Et je n'ai pas manqué de prendre en considération cette rune, non physiquement tirée de ma jarre, mais pas moins réellement tirée, dans le monde des esprits. C'est un peu comme faire un scrying de runes à travers le visage de la lune! Et moi qui avais l'habitude d'effectuer mes tirages divinatoires préférablement en lune noire, pour la simple (et bonne raison) que j'ai souvent mes lunes rouges en cette période du cycle lunaire et que celles-ci, par les douleurs et crampes utérines, m'aident à atteindre une transe divinatoire/prophétique. Maintenant, j'irai cueillir les runes à la pleine lune ! Si après avoir lu cet article, vous essayez de le faire également, pensez à me partager votre expérience, j'en serai ravie ! :-) Ishara Traduit et adapté par Ishara Labyris
du texte Emptiness and female shamanism tiré du livre Double Goddess de Vicki Noble La capacité féminine de devenir “vide” et de canaliser une énergie autre est bien reconnue partout à travers le monde. En Inde et au Tibet, les devis auto-proclamées sont appelées spontanément à leur charge en étant possédées par diverses déesses qui agissent et parlent à travers elles. Les médiums féminins sont la norme plutôt que l’exception, dans la plupart des cultures où l’on note les vestiges du chamanisme. Dans le texte classique sur le sujet, Ecstatic Religion, I. M. Lewis remarque que les femmes de diverses cultures de partout à travers le monde participent à des “cultes de possession” périphériques, lesquels fonctionnent côte à côte avec l’état ou la religion centrale, dominée par l’homme. Les femmes deviennent “malades”, ayant des symptômes reconnaissables aux crises de guérison chamanistiques, et elles ne recouvrent que lorsqu’elles s’abandonnent à l’appel et rejoignent le groupe actif de femmes plus âgées qui agissent en tant que chamanes et médiums pour leur communauté. À certains endroits, il y a conflit entre les traditions féminines et les traditions masculines, mais le conflit est partiellement résolu (comme Lewis le constate) lorsqu’on laisse libre cours aux femmes dans les cultes de possession. À d’autres endroits, les hommes et les femmes coopèrent dans une division institutionalisée du travail (religieux), comme cela se fait dans la Corée du Sud, par exemple, où les hommes de la famille pratiquent la religion publique du Confucianisme, alors que les femmes pratiquent l’ancienne religion animiste et chamaniste. Les gens viennent consulter les femmes pour leurs rites chamaniques et leurs rituels de guérison et de prophétie, tout en continuant de participer aux cérémonies communautaires de la religion menée par l’homme. J’ai également vu cela, en 1991, lorsque je visitais Bali. Les hommes brahmanes président à la religion officielle et publique, l’hindouisme, mais je fus capable de visiter une Balienne (femme chamane) en privé, afin de recevoir la guérison de manière ancienne et animiste. Je retenais une question dans mon esprit alors qu’elle faisait des offrandes en chantat à un autel, une petite structure dans sa cour (tout près duquel des enfants jouaient), faisant le vide en elle-même afin de recevoir. Alors elle commença à canaliser les voix de ses ancêtres alors qu’ils faisaient connaître leur présence dans son corps et répondait à ma question, laquelle je n’avais pas formulée à voix haute. (Un Brahmane traduisait pour moi durant ma session avec la femme chamane!) Dans le tantra tibétain, l’union sexuelle est une méthode par laquelle une dakini bénit un yogin (ou une autre yogini) avec le don de son propre corps, comme Judith Simmer-Brown l’explique : “Le corps de la dakini, qu’il soit visualisé ou humain, est un corps subtil de souffle vital, de canaux et d’essences… elle le bénit de son corps vide et radieux, une transmission directe de sa nature”. Toute la question du “vide” féminin est paradoxal, parce que d’une part les femmes sont valorisées parce qu’elles sont des tantrikas “naturelles” (aux capacités supérieures à celles des adeptes masculins) et dont la présence est essentielle, et d’autre prt elles sont presque universellement diabolisées et craintes pour les mêmes habiletés médiumniques. En termes culturels contemporains, Leonard Cohen exprime cette triste et perplexe dichotomie dans son album, The Future, dans la chanson “Light as the Breeze”. [...] Les récits des grands “maîtres” tibétains et indiens contiennent généralement un segment dans lequel un yogi est éveillé ou initié par une yogini ou gourou féminin, souvent déguisée en une femme “ordinaire”. L’identité de la dakini est “ambiguë”, et elle n’est souvent pas reconnue pour ce qu’elle est, même par des yogis avancés. En Asie, d’où le tantra est originaire, l’utilisation du corps d’un partenaire (“consort”) pour support lors de méditation, de chant et de pratiques de visualisation facilite, croit-on, le progrès qui peut être fait sur une voie solitaire, et dans certaines sectes du bouddhisme tibétain, cela est considéré absolument nécessaire pour la “libération finale”. [...] Heide je suis, la plus sage des femmes,
Des mots de lumière chantés par la noirceur, Premiers nés au début des temps. Völva, la Voilée, celle qui octroie les visions, J’évoque celui qui sollicite en ce moment, Voici la tombe qui me retient, dans le Ginningagap je suis étendue; Jusqu’à ce que le feu et la glace de mes entrailles se séparent, La noirceur de l’espace tranché par un mot de pouvoir, Et moi, le coeur de la noirceur, Je veux tout, Je sais tout, Je révèle tout. Lorsque tu t’es d’abord éveillé, toi, le Père de tous, Et que tu as parcouru seul les chemins glacés du monde, J’attendais dans l’ombre, Comme Heide, j’ai murmuré la sagesse aux femmes, Les secrets de l’ombre, de tout ce que vous avez oublié, Tout ce que les hommes ont réprimé et voilé de la lumière diurne. Les secrets des entrailles et des tombes sont miens, Et pour les connaître, il te faut quérir la sagesse des femmes; Tu connais bien de choses, Voyageur, bien plus que la plupart des gens, Bien que tu ne connaisses pas tout. Je suis l’ombre que projette ton rayonnement, Je suis l’oeil brillant qui s’ouvre dans ta noirceur. Je suis la place cachée au fin fond de ton âme, là où nul ne peut voir. Seigneur des occis, quand apprendras-tu à écouter les ancêtres? Le plus grand des dieux, les profondeurs t’appellent-elle maintenant? Maintes et maintes fois, tu as prétendu posséder plusieurs apparences, Mais moi, peux-tu vraiment me nommer? Comme j’étais la noirceur avant le commencement, Je suis la lumière qui brillera à la toute fin, J’attends, comme la semence enfouie dans la terre, comme l’oeuf dans l’utérus, Comme l’esprit dans le corps. Je suis la matrice de tes transformations, Grand Dieu. Afin d’arriver à tes fins, tu dois oeuvrer avec moi. Je suis tout ce qui est, tout ce qui fut et tout ce qui sera, Et aucun homme n’a levé mon voile. Maintenant, je suis lasse, la noirceur m’appelle. Sache-le; ne me cherche plus. (Traduction et adaptation par Xella Sieidi d’un poème de Diana L. Paxson, 1993) |
Divination & ProphétisationTous les articles sur les techniques de divination et de prophétisation du monde et les femmes qui les pratiquent. Archives
Avril 2015
Catégories |