Heide je suis, la plus sage des femmes,
Des mots de lumière chantés par la noirceur,
Premiers nés au début des temps.
Völva, la Voilée, celle qui octroie les visions,
J’évoque celui qui sollicite en ce moment,
Voici la tombe qui me retient, dans le Ginningagap je suis étendue;
Jusqu’à ce que le feu et la glace de mes entrailles se séparent,
La noirceur de l’espace tranché par un mot de pouvoir,
Et moi, le coeur de la noirceur,
Je veux tout,
Je sais tout,
Je révèle tout.
Lorsque tu t’es d’abord éveillé, toi, le Père de tous,
Et que tu as parcouru seul les chemins glacés du monde,
J’attendais dans l’ombre,
Comme Heide, j’ai murmuré la sagesse aux femmes,
Les secrets de l’ombre, de tout ce que vous avez oublié,
Tout ce que les hommes ont réprimé et voilé de la lumière diurne.
Les secrets des entrailles et des tombes sont miens,
Et pour les connaître, il te faut quérir la sagesse des femmes;
Tu connais bien de choses, Voyageur, bien plus que la plupart des gens,
Bien que tu ne connaisses pas tout.
Je suis l’ombre que projette ton rayonnement,
Je suis l’oeil brillant qui s’ouvre dans ta noirceur.
Je suis la place cachée au fin fond de ton âme, là où nul ne peut voir.
Seigneur des occis, quand apprendras-tu à écouter les ancêtres?
Le plus grand des dieux, les profondeurs t’appellent-elle maintenant?
Maintes et maintes fois, tu as prétendu posséder plusieurs apparences,
Mais moi, peux-tu vraiment me nommer?
Comme j’étais la noirceur avant le commencement,
Je suis la lumière qui brillera à la toute fin,
J’attends, comme la semence enfouie dans la terre, comme l’oeuf dans l’utérus,
Comme l’esprit dans le corps.
Je suis la matrice de tes transformations, Grand Dieu.
Afin d’arriver à tes fins, tu dois oeuvrer avec moi.
Je suis tout ce qui est, tout ce qui fut et tout ce qui sera,
Et aucun homme n’a levé mon voile.
Maintenant, je suis lasse, la noirceur m’appelle.
Sache-le; ne me cherche plus.
(Traduction et adaptation par Xella Sieidi d’un poème de Diana L. Paxson, 1993)
Des mots de lumière chantés par la noirceur,
Premiers nés au début des temps.
Völva, la Voilée, celle qui octroie les visions,
J’évoque celui qui sollicite en ce moment,
Voici la tombe qui me retient, dans le Ginningagap je suis étendue;
Jusqu’à ce que le feu et la glace de mes entrailles se séparent,
La noirceur de l’espace tranché par un mot de pouvoir,
Et moi, le coeur de la noirceur,
Je veux tout,
Je sais tout,
Je révèle tout.
Lorsque tu t’es d’abord éveillé, toi, le Père de tous,
Et que tu as parcouru seul les chemins glacés du monde,
J’attendais dans l’ombre,
Comme Heide, j’ai murmuré la sagesse aux femmes,
Les secrets de l’ombre, de tout ce que vous avez oublié,
Tout ce que les hommes ont réprimé et voilé de la lumière diurne.
Les secrets des entrailles et des tombes sont miens,
Et pour les connaître, il te faut quérir la sagesse des femmes;
Tu connais bien de choses, Voyageur, bien plus que la plupart des gens,
Bien que tu ne connaisses pas tout.
Je suis l’ombre que projette ton rayonnement,
Je suis l’oeil brillant qui s’ouvre dans ta noirceur.
Je suis la place cachée au fin fond de ton âme, là où nul ne peut voir.
Seigneur des occis, quand apprendras-tu à écouter les ancêtres?
Le plus grand des dieux, les profondeurs t’appellent-elle maintenant?
Maintes et maintes fois, tu as prétendu posséder plusieurs apparences,
Mais moi, peux-tu vraiment me nommer?
Comme j’étais la noirceur avant le commencement,
Je suis la lumière qui brillera à la toute fin,
J’attends, comme la semence enfouie dans la terre, comme l’oeuf dans l’utérus,
Comme l’esprit dans le corps.
Je suis la matrice de tes transformations, Grand Dieu.
Afin d’arriver à tes fins, tu dois oeuvrer avec moi.
Je suis tout ce qui est, tout ce qui fut et tout ce qui sera,
Et aucun homme n’a levé mon voile.
Maintenant, je suis lasse, la noirceur m’appelle.
Sache-le; ne me cherche plus.
(Traduction et adaptation par Xella Sieidi d’un poème de Diana L. Paxson, 1993)