Article par Xella Sieidi
Je distingue pour les besoins de cet article le travail profane du travail spirituel d’une façon assez simple : le travail spirituel parle de voyage chamanique, divinatoire oraculaire, magie et sorcellerie avec un totem, etc. Le travail profane se « limite » à s’occuper d’un animal, tout en étudiant ses symboles et en les intégrant de façon méditative dans mon quotidien. Malgré tout, même si je n’ai concrètement rien entrepris avec le serpent, j’entrevois une portée chamanique à s’occuper d’un animal, je m’explique :
J’ai chez moi un animal « de compagnie » pour le moins particulier : un python royal. J’insiste sur le fait qu’il s’agit là plus ou moins d’un réel animal de compagnie, dans le sens où je ne le sors pas faire sa promenade, ses habitudes alimentaires sont... déroutantes et parce qu’en réalité, il ne recherche absolument pas ma compagnie. Si ce n’est que pour le nourrir et nettoyer son habitacle, il n’a pas besoin de moi. C’est le premier reptile dont je m’occupe à temps plein, bien que j’ai déjà eu des geckos, mais je n’avais ressenti aucune connexion « chamanique » avec eux, aussi adorables étaient-ils.
Serpent, à titre de totem ou animal guide, pique ma curiosité depuis quelques années, probablement sous la guidance de ma déesse patronne, Ix Chel. C’est un totem puissant qui (me) parle de transformation, régénération, guérison, de lâcher-prise, de se débarrasser de ses vieilles habitudes (ou ses vieilles peau), de dépouillement, de magie et sorcellerie et, évidemment, de mort. C’est presque un cliché, Serpent étant un totem très populaire. Pourtant, il m’a fallu en avoir un à la maison pour réaliser et accepter qu’il pouvait devenir un allié de choix.
Vous me direz qu’on peut travailler ainsi avec n’importe quel animal de compagnie. « Oui, absolument! », sera ma réponse. Il ne s’agit que de se concentrer sur certains thèmes et mots clés véhiculés par l'animal en question et de méditer sur ces symboles et leur portée spirituelle, magique et chamanique.
J’ai chez moi un animal « de compagnie » pour le moins particulier : un python royal. J’insiste sur le fait qu’il s’agit là plus ou moins d’un réel animal de compagnie, dans le sens où je ne le sors pas faire sa promenade, ses habitudes alimentaires sont... déroutantes et parce qu’en réalité, il ne recherche absolument pas ma compagnie. Si ce n’est que pour le nourrir et nettoyer son habitacle, il n’a pas besoin de moi. C’est le premier reptile dont je m’occupe à temps plein, bien que j’ai déjà eu des geckos, mais je n’avais ressenti aucune connexion « chamanique » avec eux, aussi adorables étaient-ils.
Serpent, à titre de totem ou animal guide, pique ma curiosité depuis quelques années, probablement sous la guidance de ma déesse patronne, Ix Chel. C’est un totem puissant qui (me) parle de transformation, régénération, guérison, de lâcher-prise, de se débarrasser de ses vieilles habitudes (ou ses vieilles peau), de dépouillement, de magie et sorcellerie et, évidemment, de mort. C’est presque un cliché, Serpent étant un totem très populaire. Pourtant, il m’a fallu en avoir un à la maison pour réaliser et accepter qu’il pouvait devenir un allié de choix.
Vous me direz qu’on peut travailler ainsi avec n’importe quel animal de compagnie. « Oui, absolument! », sera ma réponse. Il ne s’agit que de se concentrer sur certains thèmes et mots clés véhiculés par l'animal en question et de méditer sur ces symboles et leur portée spirituelle, magique et chamanique.
Pour l’instant donc, je me contente de m’occuper de sa petite personne et méditant sur ses symboles. Quand je nettoie son terrarium, je songe à la mort et au dépouillement, aux déchets d’une ancienne « moi » qui laissent place à une nouvelle « moi ». Lorsqu’il est en période de mue, je m’assure qu’il est bien au chaud, qu’il a suffisamment d’eau pour hydrater sa peau et qu’il est confortablement à l’abri des regards curieux (les serpents préfèrent muer durant la nuit, à la noirceur) sous la roche qui lui sert de maison. Quand il se détache de son ancienne peau et que je la ramasse, je médite sur mes propres peaux mortes dont il me faut me débarrasser pour continuer de croître et évoluer. C’est une période qui dure environ une semaine, durant laquelle il se terre au fond de sa roche et présente des couleurs fades et ternes; cela me renvoie à la nécessité de s'isoler de temps en temps et méditer sur la solitude. Il a pour habitude de muer en lune décroissante, ce qui me rappelle que tout est un cycle, que la mort est une étape et qu’il m’est aussi nécessaire de prendre du temps pour moi, pour me refaire des forces et des réserves d’énergie.
Avoir un serpent à la maison, ça demande non seulement un minimum d’organisation (ils sont capricieux sur le type de nourriture et surtout de la façon dont on leur sert) et d’entretien (il faut bien s’occuper de leur terrarium (le nettoyer régulièrement, conserver des températures plus ou moins précises, changer l’eau, etc.)), mais aussi (en fait, surtout) de vouloir travailler sur certaines idées reçues (voire des peurs) que l’on a à propos des serpents.
Je n’avais pas peur des serpents avant de me procurer Quetzal (oui, c’est l’un des noms affectueux que j’utilise pour mon serpent dont j’ignore le sexe), mais force est de constater que la crainte des serpents est ancrée dans l’inconscient collectif et qu’il réussit quand même à instaurer l’ombre d’un doute, que ce soit par ses mouvements furtifs plus rapides que l’oeil humain lorsqu’il se précipite sur sa proie ou la façon dont il vous toise du coin de ses yeux sombres comme les profondeurs de la mer (yeux qu’il ne ferme jamais pour tout vous dire). Quand je le sors et qu’il arpente ma peau en quête d’un endroit chaud où se blottir, sa tête s’approche parfois dangereusement de mon visage (comprendre ici qu’en réalité, il n’y a aucun danger) et je l’avoue, j’ai parfois un mouvement de recul; cette tête si caractéristique et si différente des mammifères que l’on est habitué de côtoyer (comme le (pas si) vulgaire chat), cette gueule qu’il ouvre trois fois plus grand que ce qui me paraît normal (on dirait qu’il baille mais en fait, il replace sa mâchoire qui se décroche pour faire passer son repas) et ces infinies rangées de dents, certes minuscules, mais tout de même acérées comme des aiguilles. Et quand il a faim et que c’est LÀ que ça se passe, il dresse le haut de son corps d’un bon 10 cm du sol et se recule de façon à ce que son cou forme un arc, prêt à saisir dans sa gueule tout ce qui peut potentiellement être gobé dans le temps de le dire (la vision du serpent est quasi nulle, il détecte les mouvements par le biais d’infrarouges - autrement dit, je suis potentiellement une (très grosse) proie), il est en mode « CHARGE ».
Avoir un serpent à la maison, ça demande non seulement un minimum d’organisation (ils sont capricieux sur le type de nourriture et surtout de la façon dont on leur sert) et d’entretien (il faut bien s’occuper de leur terrarium (le nettoyer régulièrement, conserver des températures plus ou moins précises, changer l’eau, etc.)), mais aussi (en fait, surtout) de vouloir travailler sur certaines idées reçues (voire des peurs) que l’on a à propos des serpents.
Je n’avais pas peur des serpents avant de me procurer Quetzal (oui, c’est l’un des noms affectueux que j’utilise pour mon serpent dont j’ignore le sexe), mais force est de constater que la crainte des serpents est ancrée dans l’inconscient collectif et qu’il réussit quand même à instaurer l’ombre d’un doute, que ce soit par ses mouvements furtifs plus rapides que l’oeil humain lorsqu’il se précipite sur sa proie ou la façon dont il vous toise du coin de ses yeux sombres comme les profondeurs de la mer (yeux qu’il ne ferme jamais pour tout vous dire). Quand je le sors et qu’il arpente ma peau en quête d’un endroit chaud où se blottir, sa tête s’approche parfois dangereusement de mon visage (comprendre ici qu’en réalité, il n’y a aucun danger) et je l’avoue, j’ai parfois un mouvement de recul; cette tête si caractéristique et si différente des mammifères que l’on est habitué de côtoyer (comme le (pas si) vulgaire chat), cette gueule qu’il ouvre trois fois plus grand que ce qui me paraît normal (on dirait qu’il baille mais en fait, il replace sa mâchoire qui se décroche pour faire passer son repas) et ces infinies rangées de dents, certes minuscules, mais tout de même acérées comme des aiguilles. Et quand il a faim et que c’est LÀ que ça se passe, il dresse le haut de son corps d’un bon 10 cm du sol et se recule de façon à ce que son cou forme un arc, prêt à saisir dans sa gueule tout ce qui peut potentiellement être gobé dans le temps de le dire (la vision du serpent est quasi nulle, il détecte les mouvements par le biais d’infrarouges - autrement dit, je suis potentiellement une (très grosse) proie), il est en mode « CHARGE ».
Qu’on ait peur ou pas, ça n’en reste pas moins surprenant voire intimidant, surtout quand il vise mal et confond (à moins que ça ne soit volontaire) ma main pour son rat, il faut de bons réflexes pour reculer sans le blesser ou lui faire peur. Oui, parce que pendant qu’on est terrorisé à l’idée du petit serpent de même pas 1 mètre de long qui pourrait nous bouffer (on a tous entendu parler d’un serpent qui est sorti la nuit et est allé s’étendre le long de son maître pour vérifier si le moment était venu de le manger), le python royal lui est authentiquement terrifié au moindre bruit, au moindre mouvement, même le plus congelé des rats le met dans un état pas possible. Quand on le manipule, il faut être hyper délicat et discret. Quand on le nourrit, il faut lui tendre le rat dans le bon angle, afin qu’il voit venir ledit rat, sinon c’est train express dans sa cachette et pas question d’en sortir (et hop, le rat atterrit dans la toilette) et c’est part two le lendemain (parce qu’un serpent, ça reste effrayé longtemps). Ça fait drôle à dire, pour un animal qui inspire autant de peur - mais les pythons royaux sont réputés pour être de grands peureux.
Alors, peur de quoi, en fait? De l’inconnu, de l’étranger, certes. De la mort aussi, évidemment; du changement, des passages de la vie. Pas nécessairement une terreur, mais plus un malaise, un travail en profondeur sur certains thèmes qu’il me faut apprivoiser.
Mon serpent a aujourd’hui environ un an, il a bien grandi et je suis en train de préparer son nouveau terrarium, qui lui permettra de se sentir un peu plus à ses aises. C’est un processus qui s’accompagne encore ici de symboles chamaniques : il faut laver et nettoyer tout ce que touchera le serpent, choisir le bon type de substrat (j’y vois ici le choix de bases solides, d’ancrage), bien positionner les zones chaudes et froides, etc. Et puis il y a aura l’étape finale où je déménagerai Quetzal, moment crucial qui lui demandera adaptation et flexibilité face à l’inconnu, de me faire confiance aussi, parce que des mains humaines, ce n’est pas ce qu’il préfère. Pourtant, je pourrais passer des heures à le contempler. Le test ultime : mangera-t-il rapidement ou fera-t-il la grève de la faim, en guise de protestation/manifestation de sa terreur?
Une autre dimension chamanique que je perçois à m’occuper de mon serpent, c’est d’être à l’écoute de son langage corporel. Un serpent, ça ne miaule pas pour indiquer qu’il a faim, ça ne jappe pas pour avertir d’un danger, ça ne couine pas pour sortir faire ses besoins. Ça ne fait rien, sauf dormir en boule et se dresser lorsqu’il a faim. Plus encore qu’avec un chat (mes autres compagnons sont des félins), j’ai le sentiment de développer une relation intuitive qui prend racine dans le monde du subtile - d’ailleurs, je rêve régulièrement de mon serpent (bon, dans mes rêves, il est en mode « attaque »).
Au final, il arrive parfois que je passe quelque semaines sans le sortir, parce que je le sens plus nerveux ou agité; dans ces moments-là, je ne me sens pas assez en confiance pour le manipuler. Quand je retrouve enfin assez de courage, je le sors et je ressens immédiatement un apaisement, comme si des milliers de racines éclataient hors de mon chakra de la racine et m’ancraient dans les souterrains. Quetzal est un être fascinant qui a de nombreuses leçons à m’enseigner.
Alors, peur de quoi, en fait? De l’inconnu, de l’étranger, certes. De la mort aussi, évidemment; du changement, des passages de la vie. Pas nécessairement une terreur, mais plus un malaise, un travail en profondeur sur certains thèmes qu’il me faut apprivoiser.
Mon serpent a aujourd’hui environ un an, il a bien grandi et je suis en train de préparer son nouveau terrarium, qui lui permettra de se sentir un peu plus à ses aises. C’est un processus qui s’accompagne encore ici de symboles chamaniques : il faut laver et nettoyer tout ce que touchera le serpent, choisir le bon type de substrat (j’y vois ici le choix de bases solides, d’ancrage), bien positionner les zones chaudes et froides, etc. Et puis il y a aura l’étape finale où je déménagerai Quetzal, moment crucial qui lui demandera adaptation et flexibilité face à l’inconnu, de me faire confiance aussi, parce que des mains humaines, ce n’est pas ce qu’il préfère. Pourtant, je pourrais passer des heures à le contempler. Le test ultime : mangera-t-il rapidement ou fera-t-il la grève de la faim, en guise de protestation/manifestation de sa terreur?
Une autre dimension chamanique que je perçois à m’occuper de mon serpent, c’est d’être à l’écoute de son langage corporel. Un serpent, ça ne miaule pas pour indiquer qu’il a faim, ça ne jappe pas pour avertir d’un danger, ça ne couine pas pour sortir faire ses besoins. Ça ne fait rien, sauf dormir en boule et se dresser lorsqu’il a faim. Plus encore qu’avec un chat (mes autres compagnons sont des félins), j’ai le sentiment de développer une relation intuitive qui prend racine dans le monde du subtile - d’ailleurs, je rêve régulièrement de mon serpent (bon, dans mes rêves, il est en mode « attaque »).
Au final, il arrive parfois que je passe quelque semaines sans le sortir, parce que je le sens plus nerveux ou agité; dans ces moments-là, je ne me sens pas assez en confiance pour le manipuler. Quand je retrouve enfin assez de courage, je le sors et je ressens immédiatement un apaisement, comme si des milliers de racines éclataient hors de mon chakra de la racine et m’ancraient dans les souterrains. Quetzal est un être fascinant qui a de nombreuses leçons à m’enseigner.