~ Par Ishara Labyris, octobre 2011
C'était en 2008, à l'apogée d'une crise identitaire et existentielle de type adolescente, que je découvris la danse orientale, que je me fus enfin décidée à m'ouvrir à elle.
J'en entendais parler ici et là, depuis bien des années, mais je ne l'avais pas toujours bien perçue et bien mal jugée. Autrefois mal à l'aise dans mon corps et ma tête, quoique plus jeune et beaucoup plus mince, je percevais négativement les danseuses dites "du ventre", car elles m'apparaissaient comme de talentueuses aguicheuses, ni plus ni moins que des exhibitionnistes narcissiques. Je ris de cela aujourd'hui et m'excuse à moi-même d'avoir déjà eu de telles croyances. Il va sans dire que malgré que cela m'énervait, j'étais jalouse de la gracilité et de la féminité de leurs mouvements, de leur sensuelle agilité, et que, malgré moi, j'étais on ne peut plus fascinée. Ma fascination et ma curiosité naturelle l'emportèrent sur tout, je finis par ouvrir mon esprit et éveiller mon coeur à cet art ancien, et qui en vérité, est à mille lieux d'un art de séduction.
Si aujourd'hui les danseuses se donnent en spectacle, il n'en a pas toujours été ainsi. C'était a priori une danse de femmes pour les femmes, célébrant leur féminité, leurs courbes et leur sensualité.
C'est ce que je découvris, dès mes premiers cours, partageant la classe avec des femmes de tout âge, de toutes formes et couleurs. J'étais ravie. La salle où avaient lieu les cours n'avait pas de miroirs; la professeure nous indiqua qu'il valait mieux, surtout au début, de nous concentrer sur la musique et sur nos sentiments par rapport aux mouvements, plutôt que sur le jugement que nous aurions porté sur nous-mêmes en nous observant dans un miroir. Aujourd'hui, même si je sais danser sans avoir besoin de me regarder, j'apprécie de voir mon reflet qui danse et qui me renvoie une image positive et belle de moi-même.
Dansant avec une certaine aisance que je ne me savais pas posséder, alors même que je débutais, je décidai de poursuivre mon cheminement avec des cours privés, seule à seule, avec une nouvelle mentor. La connexion avec celle-ci s'est faite tout de suite; elle m'a mise en confiance. Deux ans plus tard, je suis toujours son élève et me réjouit de pouvoir apprendre à danser et à découvrir mon pouvoir grâce à elle. Son approche de la danse orientale, qui la passionnait et qu'elle pratiquait depuis plus d'une dizaine d'années, me permit d'approfondir ma compréhension de la danse, de me plonger davantage dans ses secrets et mystères.
Je me passionne particulièrement pour les danses folkloriques égyptiennes, surtout le shaabi et le saidi, dont les mouvements sont plus "groundés", ancrés à la terre, lourds quoique gracieux, et l'attitude plus festive ou taquine. Si j'ai découvert assez tardivement que j'aimais danser, je sais qu'il n'est pas trop tard pour en faire une passion, un mode de vie, de guérison et de transformation, et de partager, contagieusement, mon amour pour la danse orientale! Car oui, la danse orientale (disons son nom "Raks Sharki", qui signifie "Danse de l'Est"), a énormément fait pour moi, pour me redonner goût de bouger, pour m'aider à apprécier et aimer mon corps et me guérir de pensées négatives à son propos, à me sentir plus féminine et plus vivante!
Lorsque je danse, je sais que je ne ressemble en rien aux frêles et légères ballerines, encore moins à ces modèles de femmes fatales que la société de consommation souhaiterait que nous soyons (ou auxquelles elle souhaiterait que nous voulions ressembler). Mais lorsque je danse, je suis une déesse, je suis la Déesse, qui entre dans mon coeur, secoue mes hanches et ma poitrine énergiquement, qui ondule mes bras, fait glisser mes cheveux entre mes doigts... La Déesse de jadis et de toujours, qui prend des milliers de formes, couleurs, noms et visages, s'approprie mon coeur et mon corps, et célèbre ma féminité, la Sienne, en des milliers de pas rythmés, en des milliers de mouvements spiralés, ronds, courbes, serpentins, terriens, bref féminins... comme la Déesse.
J'en entendais parler ici et là, depuis bien des années, mais je ne l'avais pas toujours bien perçue et bien mal jugée. Autrefois mal à l'aise dans mon corps et ma tête, quoique plus jeune et beaucoup plus mince, je percevais négativement les danseuses dites "du ventre", car elles m'apparaissaient comme de talentueuses aguicheuses, ni plus ni moins que des exhibitionnistes narcissiques. Je ris de cela aujourd'hui et m'excuse à moi-même d'avoir déjà eu de telles croyances. Il va sans dire que malgré que cela m'énervait, j'étais jalouse de la gracilité et de la féminité de leurs mouvements, de leur sensuelle agilité, et que, malgré moi, j'étais on ne peut plus fascinée. Ma fascination et ma curiosité naturelle l'emportèrent sur tout, je finis par ouvrir mon esprit et éveiller mon coeur à cet art ancien, et qui en vérité, est à mille lieux d'un art de séduction.
Si aujourd'hui les danseuses se donnent en spectacle, il n'en a pas toujours été ainsi. C'était a priori une danse de femmes pour les femmes, célébrant leur féminité, leurs courbes et leur sensualité.
C'est ce que je découvris, dès mes premiers cours, partageant la classe avec des femmes de tout âge, de toutes formes et couleurs. J'étais ravie. La salle où avaient lieu les cours n'avait pas de miroirs; la professeure nous indiqua qu'il valait mieux, surtout au début, de nous concentrer sur la musique et sur nos sentiments par rapport aux mouvements, plutôt que sur le jugement que nous aurions porté sur nous-mêmes en nous observant dans un miroir. Aujourd'hui, même si je sais danser sans avoir besoin de me regarder, j'apprécie de voir mon reflet qui danse et qui me renvoie une image positive et belle de moi-même.
Dansant avec une certaine aisance que je ne me savais pas posséder, alors même que je débutais, je décidai de poursuivre mon cheminement avec des cours privés, seule à seule, avec une nouvelle mentor. La connexion avec celle-ci s'est faite tout de suite; elle m'a mise en confiance. Deux ans plus tard, je suis toujours son élève et me réjouit de pouvoir apprendre à danser et à découvrir mon pouvoir grâce à elle. Son approche de la danse orientale, qui la passionnait et qu'elle pratiquait depuis plus d'une dizaine d'années, me permit d'approfondir ma compréhension de la danse, de me plonger davantage dans ses secrets et mystères.
Je me passionne particulièrement pour les danses folkloriques égyptiennes, surtout le shaabi et le saidi, dont les mouvements sont plus "groundés", ancrés à la terre, lourds quoique gracieux, et l'attitude plus festive ou taquine. Si j'ai découvert assez tardivement que j'aimais danser, je sais qu'il n'est pas trop tard pour en faire une passion, un mode de vie, de guérison et de transformation, et de partager, contagieusement, mon amour pour la danse orientale! Car oui, la danse orientale (disons son nom "Raks Sharki", qui signifie "Danse de l'Est"), a énormément fait pour moi, pour me redonner goût de bouger, pour m'aider à apprécier et aimer mon corps et me guérir de pensées négatives à son propos, à me sentir plus féminine et plus vivante!
Lorsque je danse, je sais que je ne ressemble en rien aux frêles et légères ballerines, encore moins à ces modèles de femmes fatales que la société de consommation souhaiterait que nous soyons (ou auxquelles elle souhaiterait que nous voulions ressembler). Mais lorsque je danse, je suis une déesse, je suis la Déesse, qui entre dans mon coeur, secoue mes hanches et ma poitrine énergiquement, qui ondule mes bras, fait glisser mes cheveux entre mes doigts... La Déesse de jadis et de toujours, qui prend des milliers de formes, couleurs, noms et visages, s'approprie mon coeur et mon corps, et célèbre ma féminité, la Sienne, en des milliers de pas rythmés, en des milliers de mouvements spiralés, ronds, courbes, serpentins, terriens, bref féminins... comme la Déesse.