Source : The woman with the alabaster jar, M. Starbird, traduction par Ysis Shakti
Marie-Madeleine est aussi connue sous le nom de « dame en rouge » et l’extrait qui suit démontre le lien entre la présence du rouge de certaines œuvres d’art comme code secret pour représenter son rôle en tant que grande figure du féminin sacré.
Les peintures de l’artiste Fra Angelico ont toujours semblé représenter la foi chrétienne dans ce qu’il y a de plus orthodoxe. Toutefois, lorsqu’on les examine, plusieurs de ces œuvres démontrent une utilisation consciente de certains symboles ésotériques. Dans une de ses peintures de la Madone et l’enfant, Marie tient dans sa main deux roses : une rouge et une blanche. Le rouge et le blanc sont les couleurs de la Sœur-Épouse (MM), le rouge représentant la passion et le blanc représentant la pureté. Pour les alchimistes, le rouge et le blanc symbolisent l’union des polarités. Pour les croyants orthodoxes, l’union de la pureté et de la passion était purement à l’opposé de l’éthique mais pour les hérétiques de l’église cachée, cette union était honorée et présente en la personne de Marie-Madeleine. Fra Angelico reprenait régulièrement le thème des roses rouges et blanches dans ses peintures, ainsi que Boticelli et d’autres Hermétistes.
La couleur rouge ou rose était grandement associée à Marie-Madeleine dans les peintures médiévales (parfois c’était le vert). La Sainte-Inquisition fut grandement tracassée par la présence omniprésente de la Madone en rouge qu’en 1649 elle décrète que dorénavant la Vierge Marie soit représentée en bleu et blanc, mettant l’accent sur l’aspect maternel du féminin, censurant ainsi l’aspect sensuelle et sexuelle. Les peintures des madones portant le rouge furent strictement interdites et « la dame en rouge » devint synonyme de « dame de la rue ».