On lui a associé plusieurs épithètes comme « Déesse Mère de la Terre qui donne naissance à tout ce qui est céleste », « Déesse du feu et de la fertilité », « Déesse de la vie, de la mort et de la renaissance » et « Mère des étoiles du sud ». Elle est représentée en une femme qui porte une jupe de serpents et un collier fait à partir de cœurs, de mains et de crânes humains. Des griffes sortent de ses mains et ses pieds et ses seins sont flasques et pendants pour rappeler son rôle de mère nourricière. Son visage est formé de deux serpents qui se font face pour rappeler le mythe qui raconte son sacrifice durant la naissance de notre monde.
Plusieurs représentations artistiques aztèques de cette déesse mettent l’accent sur son aspect courroucé et terrible car la Terre, tout comme une mère, est un monstre terrible qui consomme tout ce qui vit. Elle représente la mère dévorante dans laquelle l’utérus de création et le cimetière des morts coexistent.
Bien des gens ne savant pas ceci: la Vierge de Guadeloupe est Coatlicue. Elle a été nommée Guadeloupe et intégrée au sein de l’Église Catholique en tant que sainte… mais les indigènes la voit encore pour la déesse qu’elle était avant. Elle a survécu à cette vague de conversion. La Dame de Guadeloupe est beaucoup plus que la mère de Jésus et surtout, elle est beaucoup plus ancienne. Avant les Espagnols, le peuple du Mexique avait déjà une société structurée et ancrée dans ses croyances religieuses et spirituelles. Tonantzin était leur mère divine, leur Déesse. Elle a parlé à Juan Diego en nahuatl (une des langues natives du Mexique) et s’est identifiée comme la mère de Dieu. Le clergé espagnol a interprété ceci en affirmant : « Oh, elle doit donc être mère de NOTRE Dieu! » tout en oubliant que les déités aztèques avaient aussi des mères. Elle avait la peau foncée telle les indigènes qu’elle nommaient « ses enfants ». Les noms qu’elle a donné à Juan Diego incluent : tequantlaxopueh (celle qui banit ceux qui nous détestent), tlecuauhtlacupeh (celle qui vole et provient de la lumière comme l’aigle) et coaltlaxopeh. Il n’existe aucun son équivalent dans la langue espagnole alors le nom de « Guadeloupe » s’est formé. Ironiquement, le site de La Basilica (situé à Mexico) a été construit sur un temple détruit de Coatlicue. Est-ce que son apparition était en fait un appel pour reconstruire son temple? Elle est apparue à Tepeyac à un jeune homme nommé Juan Diego en se présentant sous le nom de Inninantzin in huelneli (mere du veritable dieu), en lui demandant de transmettre le message de construire sa “maison” sacrée au clergé. Évidemment, le clergé ignora le message transmis par Juan Diego.
Traduit et inspiré de cet article.