- Extrait du chapitre "From Priestess to Performer : The Transition" du livre Sacred Woman, Sacred Dance de Iris J. Stewart, traduit et adapté par Ishara Labyris
La prêtresse des temps anciens faisait partie de sa communauté, la Grand-mère. Elle était sage-femme ou infirmière, une guérisseuse, donnant conseil lorsque nécessaire, mais sans avoir une autorité hiérarchique sur autrui. Accompagnant leur travail par le chant, nos anciennes transformaient les corvées quotidiennes en danse rythmique, neutralisant leurs effets potentiellement négatifs sur le corps et la psyché. Elles marquaient l'espace et le temps sacrés par des paroles de valeur pour leur pouvoir guérisseur, associé à la respiration et le mouvement, et la force de vie elle-même. Lors de festivals, d'occasions spéciales ou pour des rituels spécifiques, la prêtresse portait un costume spécial, des bijoux et une coiffure, abandonnant son identité personnelle pour représenter un pouvoir immense. Ses parures cérémonielles étaient ensuite retirées et rangées pour la prochaine occasion. Selon Marija Gimbutas, "bien que ces sororités et communautés de femmes possédaient un grand pouvoir, elles semblent avoir fonctionné comme des entités collectives, et non comme des autocraties.
Avec le temps, les prêtresses, en tant que gardiennes et guides des rituels, disparurent de la scène avec la venue d'une caste sacerdotale (les Lévites et les Brahmans sont des exemples). L'autel, qui avait été le centre du foyer, fut déplacé au temple. Le cultede la communauté a été remplacé par la construction des églises. Les temples ont été construits comme des édifices séparéspour abriter une institution disincte de prêtres,où les rituels devinrent le domaine d'individus sélectionnés plutôtque le domaine de la communauté. Les rituels naturels devinrent une religion prescrite...
La danse, part importante de la pratique spirituelle des femmes, partagea un destin parallèle à celui de la prêtresse. Dans les religions de divers endroits dans le monde s'éloignaient de plus en plus de la participation communautaire, les danses communautaires, les danses d'extase religieuse, les danses de naissance et de fertilité que conduisait la prêtresse ont été interdites. Quelques religions incorporèrent la prêtresse en tant que danseuse sacrée pour leurs rites, mais ces religions ont fait de leurs danseuses sacrées des servantes du temple et de ses prêtres.
La scission capitale de la forme artistique du culte et de la dévotion - une scission entre le sacré et le profane - a été provoquée par la division sociale des prêtres et des fidèles en maîtres et serviteurs. Les danses dévotionnelles devinrent graduellement des travaux destinés au divertissemement des spectateurs, qui passent ou qui les paient, pour un divertissement provocateur. La danse a été transformée, d'un acte religieux ou rite cérémoniel en un travail artistique dont le but est l'observation et sujet au jugement de ceux qui observent. De ces changements surgit une culture où la danse est théâtre et divertissement.
La prêtresse des temps anciens faisait partie de sa communauté, la Grand-mère. Elle était sage-femme ou infirmière, une guérisseuse, donnant conseil lorsque nécessaire, mais sans avoir une autorité hiérarchique sur autrui. Accompagnant leur travail par le chant, nos anciennes transformaient les corvées quotidiennes en danse rythmique, neutralisant leurs effets potentiellement négatifs sur le corps et la psyché. Elles marquaient l'espace et le temps sacrés par des paroles de valeur pour leur pouvoir guérisseur, associé à la respiration et le mouvement, et la force de vie elle-même. Lors de festivals, d'occasions spéciales ou pour des rituels spécifiques, la prêtresse portait un costume spécial, des bijoux et une coiffure, abandonnant son identité personnelle pour représenter un pouvoir immense. Ses parures cérémonielles étaient ensuite retirées et rangées pour la prochaine occasion. Selon Marija Gimbutas, "bien que ces sororités et communautés de femmes possédaient un grand pouvoir, elles semblent avoir fonctionné comme des entités collectives, et non comme des autocraties.
Avec le temps, les prêtresses, en tant que gardiennes et guides des rituels, disparurent de la scène avec la venue d'une caste sacerdotale (les Lévites et les Brahmans sont des exemples). L'autel, qui avait été le centre du foyer, fut déplacé au temple. Le cultede la communauté a été remplacé par la construction des églises. Les temples ont été construits comme des édifices séparéspour abriter une institution disincte de prêtres,où les rituels devinrent le domaine d'individus sélectionnés plutôtque le domaine de la communauté. Les rituels naturels devinrent une religion prescrite...
La danse, part importante de la pratique spirituelle des femmes, partagea un destin parallèle à celui de la prêtresse. Dans les religions de divers endroits dans le monde s'éloignaient de plus en plus de la participation communautaire, les danses communautaires, les danses d'extase religieuse, les danses de naissance et de fertilité que conduisait la prêtresse ont été interdites. Quelques religions incorporèrent la prêtresse en tant que danseuse sacrée pour leurs rites, mais ces religions ont fait de leurs danseuses sacrées des servantes du temple et de ses prêtres.
La scission capitale de la forme artistique du culte et de la dévotion - une scission entre le sacré et le profane - a été provoquée par la division sociale des prêtres et des fidèles en maîtres et serviteurs. Les danses dévotionnelles devinrent graduellement des travaux destinés au divertissemement des spectateurs, qui passent ou qui les paient, pour un divertissement provocateur. La danse a été transformée, d'un acte religieux ou rite cérémoniel en un travail artistique dont le but est l'observation et sujet au jugement de ceux qui observent. De ces changements surgit une culture où la danse est théâtre et divertissement.