L'une des choses que l'on évoque souvent lorsqu'on pense aux panthéons et cultes mésoaméricains, ce sont les sacrifices humains et les saignées sacrificielles. Ces sacrifices étaient avant tout effectués en guise de monnaie d’échange pour un contrat passé ou renouvelé avec une divinité ou encore avec un autre monde. Pour ces peuples autochtones, leurs rois et chefs étaient les descendants directs des dieux, leur sang était donc l’offrande idéale.
On pratiquait donc la saignée et le perçage dans un but rituel. C'était un geste sacré, un honneur que d'offrir son sang aux dieux, particulièrement si on était noble. Il était commun que les perçages se fassent en groupe, par exemple le roi accompagné d'une de ses épouses. On se perçait le plus souvent soi-même; les femmes perçaient leurs oreilles, leur nez ou leur langue, les hommes leurs pénis. Le sang coulait ainsi pour tout type de célébration et pour marquer un évènement politique : naissance, couronnement, mariage, décès, maladie, inauguration d’un nouveau bâtiment ou temple, etc.
Dans sa fiction The Jaguar Princess, l’auteure Clare Bell évoque une telle scène : Les prêtes et étudiants priaient avec ferveur et laissaient couler leur sang en guise de sacrifice, se servant des épines d’agaves pour percer le bout de leur doigt, leurs lobes d’oreilles et leurs lèvres. [...] Alors que les prières s’intensifiaient, certains se tranchaient la paume de la main avec une lame faite d’obsidienne et entaillaient leur bras afin que le sang puisse couler librement dans des bols sculptés dans la lave. Lorsque le bol était plein, il était vidé dans le feu, relâchant l’odeur âcre du sang qui brûle.
Plus loin dans l’histoire, un professeur explique les fondements des croyances aztèques : À tous les jours, nous devons nourrir le soleil; sa nourriture est l’eau précieuse, le chalchiuatl, le sang humain. Nous existons afin que le sang qui coule en nos veines puisse nourrir le soleil. C’est notre devoir le plus important. Et ce qui est vrai pour le soleil l’est pour tout le reste : la terre, le ciel, la pluie et tout ce qui existe dans ce monde. Rien ne naît et rien ne survit sans sacrifice.
Le sang était généralement récupéré sur un morceau de papier qu’on brûlait ensuite. Les volupes de fumée montaient vers les royaumes célestes, c’était ainsi un moyen de communication avec les divinités, une manifestation de leur foi.
On pratiquait donc la saignée et le perçage dans un but rituel. C'était un geste sacré, un honneur que d'offrir son sang aux dieux, particulièrement si on était noble. Il était commun que les perçages se fassent en groupe, par exemple le roi accompagné d'une de ses épouses. On se perçait le plus souvent soi-même; les femmes perçaient leurs oreilles, leur nez ou leur langue, les hommes leurs pénis. Le sang coulait ainsi pour tout type de célébration et pour marquer un évènement politique : naissance, couronnement, mariage, décès, maladie, inauguration d’un nouveau bâtiment ou temple, etc.
Dans sa fiction The Jaguar Princess, l’auteure Clare Bell évoque une telle scène : Les prêtes et étudiants priaient avec ferveur et laissaient couler leur sang en guise de sacrifice, se servant des épines d’agaves pour percer le bout de leur doigt, leurs lobes d’oreilles et leurs lèvres. [...] Alors que les prières s’intensifiaient, certains se tranchaient la paume de la main avec une lame faite d’obsidienne et entaillaient leur bras afin que le sang puisse couler librement dans des bols sculptés dans la lave. Lorsque le bol était plein, il était vidé dans le feu, relâchant l’odeur âcre du sang qui brûle.
Plus loin dans l’histoire, un professeur explique les fondements des croyances aztèques : À tous les jours, nous devons nourrir le soleil; sa nourriture est l’eau précieuse, le chalchiuatl, le sang humain. Nous existons afin que le sang qui coule en nos veines puisse nourrir le soleil. C’est notre devoir le plus important. Et ce qui est vrai pour le soleil l’est pour tout le reste : la terre, le ciel, la pluie et tout ce qui existe dans ce monde. Rien ne naît et rien ne survit sans sacrifice.
Le sang était généralement récupéré sur un morceau de papier qu’on brûlait ensuite. Les volupes de fumée montaient vers les royaumes célestes, c’était ainsi un moyen de communication avec les divinités, une manifestation de leur foi.
Le plus connu de ces rituels est celui de Dame Xoc Jaguar Bouclier, une reine qui pris part à une telle saignée pour protéger son époux en invoquant un serpent-guerrier. Parce que le serpent était considéré comme un être sacré et qui possédait le pouvoir de mort-renaissance, c’était un rituel qui servait non seulement à marquer le cycle de fertilité, mais aussi pour le protéger des esprits maléfiques qui pourraient provoquer sa mort.
C’est donc un thème que l’on peut récupérer, pour symboliser une petite mort, en se servant de la notion du serpent qui fait sa mue, se départit d’une vieille peau et renaît brillant comme un sous neuf. Ou encore pour parer à une adversité quelconque, en invoquant la protection du serpent mythique.
On dit que la perte importante de sang, ou encore l’odeur âcre du sang qui brûle, permettait aux Mayas et Aztèques d’atteindre un état de conscience altéré, facilitant ainsi la perception de messages venus des ancêtres et des dieux. Il est possible qu’ils aient également eu recours à différentes plantes et champignons hallucinogènes.
C’est donc un thème que l’on peut récupérer, pour symboliser une petite mort, en se servant de la notion du serpent qui fait sa mue, se départit d’une vieille peau et renaît brillant comme un sous neuf. Ou encore pour parer à une adversité quelconque, en invoquant la protection du serpent mythique.
On dit que la perte importante de sang, ou encore l’odeur âcre du sang qui brûle, permettait aux Mayas et Aztèques d’atteindre un état de conscience altéré, facilitant ainsi la perception de messages venus des ancêtres et des dieux. Il est possible qu’ils aient également eu recours à différentes plantes et champignons hallucinogènes.
De nos jours, c’est un rituel qui apparaît disparu, sinon caché des regards indiscrets. Dans mon expérience avec les divinités et esprits mésoaméricains, l’offrande de sang demeure bien présente et chère à leurs yeux, afin d’entretenir la relation et le culte. Certains esprits se contentent de ne recevoir que le sang récupéré d’une blessure infligée à soi-même lors d’un voyage chamanique (ainsi, on ne tranche pas réellement la peau et il n’y a pas de sang réel qui coule), tandis que que d’autres apprécient le sang menstruel (si traité avec respect). Il y en a évidemment qui se montrent plus exigeants et n’exigent rien d’autre que du vrai sang, à même notre peau. Il faut savoir que cela peut se présenter lorsqu’on travaille avec les divinités et esprits mésoaméricains et je crois qu’il est préférable d’avoir d’abord réfléchi à la chose, d’y aller avec parcimonie et selon nos limites personnelles.