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Le chaman en tant que rêveur

9/9/2013

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Note : cette traduction ne concerne pas spécifiquement féminin, mais est très intéressante tout de même.
* * * * * * *
Par Robert Moss
Traduction et adaptation par Xella Sieidi, de cet article

Qu’est-ce qu’un chaman? En premier et dernier lieu, le chaman est un rêveur. Typiquement, les chamans reçoivent leur appel  en rêve et sont initiés et entraînés dans le temps du rêve. Le coeur de leur pratique est un voyage intention au pays des songes. Ils peuvent incuber des rêves pour diagnostiquer un patient et ainsi choisir le traitement le plus approprié. Ils voyagent - éveillés et lucides - dans leur corps de rêve afin de trouver des âmes perdues, d'interagir avec les esprits,  pour combattre des ensorceleurs et pour guider les esprits des défunts sur les bonnes routes.

Parmi les Lakotas, les chamans-guérisseurs les plus puissants sont membre de la Société des ours rêveurs et c’est par le biais de rêves et visions qu’Ours les guide vers cette vocation. En Amérique du Nord, de façon générale, le terme le plus commun pour «chaman» se traduit par « rêveur ». Dans la langue mohawk, une langue que j’ai dû apprendre à cause de mes rêves et visions, le mot exact est rateshents, qui se traduit par « celui qui rêve ».

Un des rôles les plus importants pour le chaman est celui de s’occuper et de guider les âmes - celles des vivants et des défunts. Afin de rapatrier l’énergie de l’âme dans le corps d’un être vivant et de guider les âmes perdues de ceux qui nous ont quitter là où ils doivent aller, le chaman doit avoir une excellente connaissance de la «géographie» concernée. Cette connaissance lui vient via les rêves et aussi par une relation intime avec la Mort. Un vrai chaman est une personne qui est morte et est est revenue - il n’est pas question ici de métaphores - et ainsi connaît les conditions au monde adjacent de la vie après la mort.

Les chamans qui retiennent mon intérêt sont des conteurs, dramaturges et poètes. Ils traduisent en histoire les expériences que nous faisons de la vie et parviennent ainsi à modifier les comportements de notre corps. Ils divertissent les esprits par des chansons et des mots qui sont tous frais.

J’ajouterai que les chamans sont utiles pour une communauté et que leurs aptitudes sont reconnues par cette même communauté. Un vrai chaman maîtrise l’aspect scientifique et académique de sa société. Au sein d’une culture indigène, le vocabulaire de travail d’un chaman est de dix fois plus élaboré que celui d’une personne normale. Ainsi, le chaman modèle pour un occidental ne devrait pas nécessairement êter un homme sauvage des bois (ou une femme), mais plutôt quelqu’un comme C.G. Jung, que j’ai décris dans mon livre Dreaming the Soul Back Home comme « le chaman rêveur de la Suisse ».

La capacité du chaman à voyager et à guérir lui vient de son habileté à faire des rêves puissants, par lesquels il « examine », à la manière d’un éclaireur, l’avenir, afin d’en tirer profits pour le bénéfice d’autrui. Par l’entremise de ses rêves et de façon intentionnelle, il peut également pénétrer l’espace de rêve d’une autre personne afin d’y quérir des éléments de guérison - une habileté bien plus avancée que celles associées aux « rêves lucides », une technique devenue une mode.

Dans notre vie de tous les jours, lorsque nous rêvons et tentons de nous souvenir qu’il nous faut faire quelque chose avec nos rêves, nous nous tenons à l’orée d’un tel pouvoir. Si vous souhaitez devenir un chaman, débutez votre apprentissage lorsque vous prenez votre petit déjeuner, en partageant avec votre famille, amis ou collègues les rêves de la nuit précédente.

J’ai toujours été un rêveur et j’ai appris dès l’enfance - de part mes crises liées à une maladie et par mon amitié avec les aborigènes - que nos rêves peuvent nous mener dans le temps du rêve, dans un monde bien plus profond où nous pouvons découvrir l’origine et le but de nos vies. Je suis une garçon qui est mort et qui est revenu. Quand j’étais enfant, mes signes vitaux ont défailli à trois reprises alors que j’étais hospitalisé. C’est durant ces moments critiques que je me suis souvenu d’aventures vécues dans d’autres réalités, dont une en particulier qui me paraissait si réelle qu’il m’a semblé y avoir vécu une vie entière avant d’être propulsé à nouveau dans le corps d’un garçon neuf ans qui venait tout juste de subir une chirurgie d’urgence pour cause d’appendicite dans un hôpital de Melbourne. C’est un médecin qui déclara à mes parents « votre garçon est mort et est revenu ». À l’époque, le terme « expérience de mort imminente » n’existait pas et je préfère encore l’ancien terme. Il existe dans la langue tibétaine une expression bien plus exacte qui décrit une personne comme moi et mon expérience : le delog est quelqu’un qui est mort et est revenu.

Vous pourriez donc dire que j’ai débuté en tant que rêveur, dont la réalité par défaut est celle que nous sommes amenés à connaître lorsque nous entrons dans un état de conscience chamanique. J’ai cogné à différentes portes du monde en étant assez discret à propos de ce que je connaissais des multivers, tout en utilisant les habiletés du rêveur pour faire des choix et demeurer en vie.

Puis, vers le milieu des années 80, j’ai vécu ce que Jung appellait une « confrontation avec l’inconscient ». À l’époque, je venais tout juste d’emménagé sur une ferme qui se trouvait aux abords d’une terre ancestrale Mohawk et je commençais à rêver dans une langue que je ne comprenais pas, il s’avéra que cela était une forme archaïque de la langue mohawk. Mes rencontres visionnaires avec un chaman du rêve mohawk, combinées à d’autres événements intérieurs, m’ont permis d’approfondir ma compréhension de ce que le rêve peut être et me menèrent vers une réévaluation complète de ce qui était important dans la vie. J’ai raconté en détails ces rencontres dans Les Iroquois et le rêve chamanique.


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La saignée rituelle et le Serpent-Vision

2/10/2013

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L'une des choses que l'on évoque souvent lorsqu'on pense aux panthéons et cultes mésoaméricains, ce sont les sacrifices humains et les saignées sacrificielles. Ces sacrifices étaient avant tout effectués en guise de monnaie d’échange pour un contrat passé ou renouvelé avec une divinité ou encore avec un autre monde. Pour ces peuples autochtones, leurs rois et chefs étaient les descendants directs des dieux, leur sang était donc l’offrande idéale.


On pratiquait donc la saignée et le perçage dans un but rituel. C'était un geste sacré, un honneur que d'offrir son sang aux dieux, particulièrement si on était noble. Il était commun que les perçages se fassent en groupe, par exemple le roi accompagné d'une de ses épouses. On se perçait le plus souvent soi-même; les femmes perçaient leurs oreilles, leur nez ou leur langue, les hommes leurs pénis. Le sang coulait ainsi pour tout type de célébration et pour marquer un évènement politique : naissance, couronnement, mariage, décès, maladie, inauguration d’un nouveau bâtiment ou temple, etc.


Dans sa fiction The Jaguar Princess, l’auteure Clare Bell évoque une telle scène : Les prêtes et étudiants priaient avec ferveur et laissaient couler leur sang en guise de sacrifice, se servant des épines d’agaves pour percer le bout de leur doigt, leurs lobes d’oreilles et leurs lèvres. [...] Alors que les prières s’intensifiaient, certains se tranchaient la paume de la main avec une lame faite d’obsidienne et entaillaient leur bras afin que le sang puisse couler librement dans des bols sculptés dans la lave. Lorsque le bol était plein, il était vidé dans le feu, relâchant l’odeur âcre du sang qui brûle.


Plus loin dans l’histoire, un professeur explique les fondements des croyances aztèques : À tous les jours, nous devons nourrir le soleil; sa nourriture est l’eau précieuse, le chalchiuatl, le sang humain. Nous existons afin que le sang qui coule en nos veines puisse nourrir le soleil. C’est notre devoir le plus important. Et ce qui est vrai pour le soleil l’est pour tout le reste : la terre, le ciel, la pluie et tout ce qui existe dans ce monde. Rien ne naît et rien ne survit sans sacrifice.

Le sang était généralement récupéré sur un morceau de papier qu’on brûlait ensuite. Les volupes de fumée montaient vers les royaumes célestes, c’était ainsi un moyen de communication avec les divinités, une manifestation de leur foi. 

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Le plus connu de ces rituels est celui de Dame Xoc Jaguar Bouclier, une reine qui pris part à une telle saignée pour protéger son époux en invoquant un serpent-guerrier. Parce que le serpent était considéré comme un être sacré et qui possédait le pouvoir de mort-renaissance, c’était un rituel qui servait non seulement à marquer le cycle de fertilité, mais aussi pour le protéger des esprits maléfiques qui pourraient provoquer sa mort.


C’est donc un thème que l’on peut récupérer, pour symboliser une petite mort, en se servant de la notion du serpent qui fait sa mue, se départit d’une vieille peau et renaît brillant comme un sous neuf. Ou encore pour parer à une adversité quelconque, en invoquant la protection du serpent mythique.


On dit que la perte importante de sang, ou encore l’odeur âcre du sang qui brûle, permettait aux Mayas et Aztèques d’atteindre un état de conscience altéré, facilitant ainsi la perception de messages venus des ancêtres et des dieux. Il est possible qu’ils aient également eu recours à différentes plantes et champignons hallucinogènes.


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De nos jours, c’est un rituel qui apparaît disparu, sinon caché des regards indiscrets. Dans mon expérience avec les divinités et esprits mésoaméricains, l’offrande de sang demeure bien présente et chère à leurs yeux, afin d’entretenir la relation et le culte. Certains esprits se contentent de ne recevoir que le sang récupéré d’une blessure infligée à soi-même lors d’un voyage chamanique (ainsi, on ne tranche pas réellement la peau et il n’y a pas de sang réel qui coule), tandis que que d’autres apprécient le sang menstruel (si traité avec respect). Il y en a évidemment qui se montrent plus exigeants et n’exigent rien d’autre que du vrai sang, à même notre peau. Il faut savoir que cela peut se présenter lorsqu’on travaille avec les divinités et esprits mésoaméricains et je crois qu’il est préférable d’avoir d’abord réfléchi à la chose, d’y aller avec parcimonie et selon nos limites personnelles.

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Retrouver le Féminin : le rôle des femmes autochtones

7/27/2011

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Recovering the Feminine : the role of Native American Women
http://indiancountrytodaymedianetwork.com/2011/07/recovering-the-feminine/
Par Duane Champagne
Traduit et adapté par Ishara Labyris

Le rôle significatif qu’ont joué les femmes dans plusieurs communautés autochtones d’Amérique est souvent négligé ou oublié. Les femmes autochtones devraient jouer un rôle important dans la réappropriation de leur culture, incluant les chansons, cérémonies, histoires et savoir ancestral. Plusieurs nations, comme celle des Iroquois, étaient matrilinéaires et certaines même matriarcales, ce qui signifie que la majorité des domaines étaient sous la gouverne des femmes. Certains chercheurs débattent souvent à savoir si certaine tribu ou une autre était matrilinéaire ou patrilinéaire. Il y a certaines nations autochtones, comme celle des Takic du sud de la Californie, qui étaient patrilinéaires. Néanmoins, même dans la nation Takic, le clan de naissance des femmes les respectaient et les honoraient.

Dans certaines cultures, comme chez les Muskogee du sud-est, le monde est divisé en deux: le haut et le bas, le ciel et la terre, le blanc et le rouge, ou le masculin et le féminin, deux pouvoirs cosmiques. Le monde est influencé par les pouvoirs spirituels féminins et masculins. L’équilibre entre les deux pouvoirs cosmiques est requis pour assurer l’harmonie, le bien-être, l’abondance des récoltes et de la chasse, et la victoire sur les ennemis. Le rôle et la position sociale des femmes variaient selon les différentes communautés tribales, tout comme variaient les enseignements, cérémonies et relations envers le sacré qu’avait chaque nation. Chacune d’elle a besoin de comprendre son histoire féministe spécifique.

Dans le monde contemporain, les relations entre le masculin et le féminin sont encore ambigues chez certaines communautés autochtones. Les rapports fréquents d’abus familiaux envers les enfants et les épouses ne reflètent pas la compréhension que nous avons des relations passées de respect et d’honneur entre les femmes et les hommes.

Dans plusieurs communautés autochtones, on pensait que les femmes étaient en contact plus direct avec le sacré, puisqu’elles donnaient la vie à de nouveaux esprits, des enfants, dans notre monde. Les hommes n’ont pas un tel pouvoir; ils participent aux cérémonies pour chercher des esprits guides, ou participent au sacrifice pour communiquer avec le monde des esprits. Les femmes et les hommes sont certes différents, mais sont des esprits complémentaires qui doivent nécessairement être tenus en harmonie pour le bien-être des enfants, de la famille et de la communauté. Les relations homme-femme représentent l’ordre cosmique; si elles sont chaotiques, ainsi en est-il pour les relations cosmiques.

Comment avons-nous perdu la sacralité des femmes et la coopération complémentaire des hommes? C’est peut-être une histoire différente pour chaque communauté. De façon certaine, durant la période coloniale, les Européens ne valorisaient pas les femmes que ce soit politiquement, économiquement, socialement ou spirituellement. Les jeunes hommes étaient préférés en tant que trappeurs, guerriers et partenaires économiques pour les Européens. Les femmes et les aînés ont alors perdu contrôle au profit des relations économiques et furent politiquement et spirituellement poussés en marge.

Les conditions dans les réserves encouragent la domination des hommes sur les femmes et freinent le pouvoir des femmes en décourageant les relations et obligations des clans et de la famille élargie. Les enseignements à propos de la Création commencèrent à changer sous l’influence directe et indirecte des Européens et des traditions chrétiennes. Bien que cela soit difficile à voir maintenant, il semble que plusieurs récits de la Création ont commencé à incorporer des « Créateurs » pour supplanter les « Créatrices ». Par exemple, pour les Ojibwe et les Shawnee, le récit de la Création se concentre sur « Notre Grand-Mère » ou Nikomis, et la Créatrice  «Femme Ciel» (Sky Woman). Selon certaines sources, déjà vers 1800, les personnages féminins des enseignements de la Création commencèrent à être remplacés par des figures créatrices masculines. Dans certains cas, les thèmes de type « Adam et Ève » émergèrent là où la subordination et la marginalisation des femmes sont justifiées par des actes de désobéissance, similaires à l’offrande de la pomme de connaissance d’Ève à Adam dans la Genèse.

Se rapproprier sa culture, sa communauté et l’ordre sacré nécessite des relations respectueuses et spirituelles dans la famille, entre l’époux et l’épouse, entre la mère et l’enfant, entre les grands-parents et les petits-enfants. Les femmes ont toujours été les partenaires complémentaires des hommes, soutenant la communauté et la nation, ainsi que l’ordre cosmique. Retrouver le sens et le caractère spirituel du féminin doit être d’une importance primordiale au sein des communautés.

Porter les traditions indigènes de respect envers les femmes est un cadeau durable pour les générations futures et un exemple positif pour tous les peuples.

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Le vide et le chamanisme féminin

6/2/2011

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Traduit et adapté par Ishara Labyris
du texte Emptiness and female shamanism
tiré du livre Double Goddess de Vicki Noble

La capacité féminine de devenir “vide” et de canaliser une énergie autre est bien reconnue partout à travers le monde. En Inde et au Tibet, les devis auto-proclamées sont appelées spontanément à leur charge en étant possédées par diverses déesses qui agissent et parlent à travers elles. Les médiums féminins sont la norme plutôt que l’exception, dans la plupart des cultures où l’on note les vestiges du chamanisme. Dans le texte classique sur le sujet, Ecstatic Religion, I. M. Lewis remarque que les femmes de diverses cultures de partout à travers le monde participent à des “cultes de possession” périphériques, lesquels fonctionnent côte à côte avec l’état ou la religion centrale, dominée par l’homme. Les femmes deviennent “malades”, ayant des symptômes reconnaissables aux crises de guérison chamanistiques, et elles ne recouvrent que lorsqu’elles s’abandonnent à l’appel et rejoignent le groupe actif de femmes plus âgées qui agissent en tant que chamanes et médiums pour leur communauté. À certains endroits, il y a conflit entre les traditions féminines et les traditions masculines, mais le conflit est partiellement résolu (comme Lewis le constate) lorsqu’on laisse libre cours aux femmes dans les cultes de possession.

À d’autres endroits, les hommes et les femmes coopèrent dans une division institutionalisée du travail (religieux), comme cela se fait dans la Corée du Sud, par exemple, où les hommes de la famille pratiquent la religion publique du Confucianisme, alors que les femmes pratiquent l’ancienne religion animiste et chamaniste. Les gens viennent consulter les femmes pour leurs rites chamaniques et leurs rituels de guérison et de prophétie, tout en continuant de participer aux cérémonies communautaires de la religion menée par l’homme. J’ai également vu cela, en 1991, lorsque je visitais Bali. Les hommes brahmanes président à la religion officielle et publique, l’hindouisme, mais je fus capable de visiter une Balienne (femme chamane) en privé, afin de recevoir la guérison de manière ancienne et animiste. Je retenais une question dans mon esprit alors qu’elle faisait des offrandes en chantat à un autel, une petite structure dans sa cour (tout près duquel des enfants jouaient), faisant le vide en elle-même afin de recevoir. Alors elle commença à canaliser les voix de ses ancêtres alors qu’ils faisaient connaître leur présence dans son corps et répondait à ma question, laquelle je n’avais pas formulée à voix haute. (Un Brahmane traduisait pour moi durant ma session avec la femme chamane!)

Dans le tantra tibétain, l’union sexuelle est une méthode par laquelle une dakini bénit un yogin (ou une autre yogini) avec le don de son propre corps, comme Judith Simmer-Brown l’explique : “Le corps de la dakini, qu’il soit visualisé ou humain, est un corps subtil de souffle vital, de canaux et d’essences… elle le bénit de son corps vide et radieux, une transmission directe de sa nature”. Toute la question du “vide” féminin est paradoxal, parce que d’une part les femmes sont valorisées parce qu’elles sont des tantrikas “naturelles” (aux capacités supérieures à celles des adeptes masculins) et dont la présence est essentielle, et d’autre prt elles sont presque universellement diabolisées et craintes pour les mêmes habiletés médiumniques. En termes culturels contemporains, Leonard Cohen exprime cette triste et perplexe dichotomie dans son album, The Future, dans la chanson “Light as the Breeze”. [...]

Les récits des grands “maîtres” tibétains et indiens contiennent généralement un segment dans lequel un yogi est éveillé ou initié par une yogini ou gourou féminin, souvent déguisée en une femme “ordinaire”. L’identité de la dakini est “ambiguë”, et elle n’est souvent pas reconnue pour ce qu’elle est, même par des yogis avancés. En Asie, d’où le tantra est originaire, l’utilisation du corps d’un partenaire (“consort”) pour support lors de méditation, de chant et de pratiques de visualisation facilite, croit-on, le progrès qui peut être fait sur une voie solitaire, et dans certaines sectes du bouddhisme tibétain, cela est considéré absolument nécessaire pour la “libération finale”. [...]

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Heide la Völva

5/28/2011

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Heide je suis, la plus sage des femmes,
Des mots de lumière chantés par la noirceur,
Premiers nés au début des temps.
Völva, la Voilée, celle qui octroie les visions,
J’évoque celui qui sollicite en ce moment,
Voici la tombe qui me retient, dans le Ginningagap je suis étendue;
Jusqu’à ce que le feu et la glace de mes entrailles se séparent,
La noirceur de l’espace tranché par un mot de pouvoir,
Et moi, le coeur de la noirceur,
Je veux tout,
Je sais tout,
Je révèle tout.


Lorsque tu t’es d’abord éveillé, toi, le Père de tous,
Et que tu as parcouru seul les chemins glacés du monde,
J’attendais dans l’ombre,
Comme Heide, j’ai murmuré la sagesse aux femmes,
Les secrets de l’ombre, de tout ce que vous avez oublié,
Tout ce que les hommes ont réprimé et voilé de la lumière diurne.
Les secrets des entrailles et des tombes sont miens,
Et pour les connaître, il te faut quérir la sagesse des femmes;
Tu connais bien de choses, Voyageur, bien plus que la plupart des gens,
Bien que tu ne connaisses pas tout.


Je suis l’ombre que projette ton rayonnement,
Je suis l’oeil brillant qui s’ouvre dans ta noirceur.
Je suis la place cachée au fin fond de ton âme, là où nul ne peut voir.
Seigneur des occis, quand apprendras-tu à écouter les ancêtres?
Le plus grand des dieux, les profondeurs t’appellent-elle maintenant?
Maintes et maintes fois, tu as prétendu posséder plusieurs apparences,
Mais moi, peux-tu vraiment me nommer?
Comme j’étais la noirceur avant le commencement,
Je suis la lumière qui brillera à la toute fin,
J’attends, comme la semence enfouie dans la terre, comme l’oeuf dans l’utérus,
Comme l’esprit dans le corps.
Je suis la matrice de tes transformations, Grand Dieu.
Afin d’arriver à tes fins, tu dois oeuvrer avec moi.
Je suis tout ce qui est, tout ce qui fut et tout ce qui sera,
Et aucun homme n’a levé mon voile.
Maintenant, je suis lasse, la noirceur m’appelle.
Sache-le; ne me cherche plus.


(Traduction et adaptation de Xella Sieidi d’un poème de Diana L. Paxson, 1993)

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