Autel à Notre Dame
Gloire à l'intemporelle Vierge-Mère
Lumineuse Reine Céleste
Maîtresse de la Vie et de la Mort de toutes Créatures
Souveraine des sombres souterrains et des esprits
Toi qui gouvernes les trois royaumes
Sois celle qui guide mes instincts
Sois celle qui inspire mes visions et mes rêves
Sois celle qui chemine à mes côtés
Sois celle qui vienne me quérir à l'heure de ma mort
Dame Sauvage
Lionne victorieuse
Louve féroce
Vouivre transformatrice
Truie fertile
Ourse guérisseuse
Chouette sage
Sois celle que j'entends où que mes pas puissent m'amener dans cette vie.
Tes seins inombrables abreuvent toutes les créatures, Ta Création
Tu es l'Araignée sur la Toile de Vie
Nous sommes tous liés ensemble à Toi.
~ Ishara Labyris
Lumineuse Reine Céleste
Maîtresse de la Vie et de la Mort de toutes Créatures
Souveraine des sombres souterrains et des esprits
Toi qui gouvernes les trois royaumes
Sois celle qui guide mes instincts
Sois celle qui inspire mes visions et mes rêves
Sois celle qui chemine à mes côtés
Sois celle qui vienne me quérir à l'heure de ma mort
Dame Sauvage
Lionne victorieuse
Louve féroce
Vouivre transformatrice
Truie fertile
Ourse guérisseuse
Chouette sage
Sois celle que j'entends où que mes pas puissent m'amener dans cette vie.
Tes seins inombrables abreuvent toutes les créatures, Ta Création
Tu es l'Araignée sur la Toile de Vie
Nous sommes tous liés ensemble à Toi.
~ Ishara Labyris
La Dame des Animaux
Article par Xella Sieidi
Dans tous les panthéons de ce monde, on retrouve une, sinon plusieurs, Dame des animaux. À l’origine du monde, cette déesse primordiale était sans doute la Déesse, celle qui avait donné naissance au monde, à l’humanité et aux animaux. Elle veillait sur la fertilité, l’abondance de la nourriture et sur la prospérité des peuples.
Les animaux sont parmi les premiers symboles à être apparus pour représenter la réalité et le quotidien humain. Puis, vint la Déesse, ou l’image divinisée de la femme. Rapidement, elle fut accompagnée d’animaux, sur lesquels elle semblait détenir un pouvoir. Cette maîtrise des animaux sauvages symbolise probablement l’évolution humaine et la relation des premiers peuples avec les animaux avec qui ils partageaient la terre et la nourriture.
Bientôt, cette Dame des animaux devint également symbole de transformation, de naissance, sexualité et mort. C’était surtout des serpents (régénération), des lions (souveraineté, force), des abeilles (communauté), des cerfs (fertilité) qui l’accompagnaient. Elle était une force créatrice, une matrice, et les animaux qui l’accompagnaient étaient considérés comme aussi sacrés qu’elle, une de ses manifestations.
Dans son livre Lady of the Beasts, Buffie Jonhson dit : « À cette époque préhistorique, ces animaux n’étaient pas considérés comme ses totems ou encore comme des entités indépendantes appartenant à un culte polythéiste; ils étaient la Déesse. Ils l’incarnaient, définissaient sa personnalité et amplifiaient ses pouvoirs. »
Plus les siècles passaient, plus les animaux à ses côtés variaient : c’était par nécessité de langage et symboles. Ainsi, un lion n’aurait pas été significatif pour les Scandinaves. Il fallait adapter les animaux aux déesses locales, pour qu’elle s’adresse à nous dans notre langage. C’est en comparant les cultes des déesses et leurs animaux compagnons que l’on voit les ressemblances.
Ces animaux qui accompagnent la Déesse (et les déesses) permettent ainsi une matérialisation et une concrétisation des différents symboles, qualités et thèmes associés à ces figures divines. Manifestations, véhicules, compagnons, messagers, ce sont là quelques uns de leurs rôles.
Dans tous les panthéons de ce monde, on retrouve une, sinon plusieurs, Dame des animaux. À l’origine du monde, cette déesse primordiale était sans doute la Déesse, celle qui avait donné naissance au monde, à l’humanité et aux animaux. Elle veillait sur la fertilité, l’abondance de la nourriture et sur la prospérité des peuples.
Les animaux sont parmi les premiers symboles à être apparus pour représenter la réalité et le quotidien humain. Puis, vint la Déesse, ou l’image divinisée de la femme. Rapidement, elle fut accompagnée d’animaux, sur lesquels elle semblait détenir un pouvoir. Cette maîtrise des animaux sauvages symbolise probablement l’évolution humaine et la relation des premiers peuples avec les animaux avec qui ils partageaient la terre et la nourriture.
Bientôt, cette Dame des animaux devint également symbole de transformation, de naissance, sexualité et mort. C’était surtout des serpents (régénération), des lions (souveraineté, force), des abeilles (communauté), des cerfs (fertilité) qui l’accompagnaient. Elle était une force créatrice, une matrice, et les animaux qui l’accompagnaient étaient considérés comme aussi sacrés qu’elle, une de ses manifestations.
Dans son livre Lady of the Beasts, Buffie Jonhson dit : « À cette époque préhistorique, ces animaux n’étaient pas considérés comme ses totems ou encore comme des entités indépendantes appartenant à un culte polythéiste; ils étaient la Déesse. Ils l’incarnaient, définissaient sa personnalité et amplifiaient ses pouvoirs. »
Plus les siècles passaient, plus les animaux à ses côtés variaient : c’était par nécessité de langage et symboles. Ainsi, un lion n’aurait pas été significatif pour les Scandinaves. Il fallait adapter les animaux aux déesses locales, pour qu’elle s’adresse à nous dans notre langage. C’est en comparant les cultes des déesses et leurs animaux compagnons que l’on voit les ressemblances.
Ces animaux qui accompagnent la Déesse (et les déesses) permettent ainsi une matérialisation et une concrétisation des différents symboles, qualités et thèmes associés à ces figures divines. Manifestations, véhicules, compagnons, messagers, ce sont là quelques uns de leurs rôles.
La Dame des Bêtes et la Reine de la Nuit
Par Jutta von Buchholtz, traduit et adapté par Xella Sieidi
La Reine de la Nuit
La reine de la nuit, celle qu’Erich Neumann appelle Lilith, la déesse de la mort, dans son tome « The Great Mother » est représentée en bas-relief sur une plaque faite de paille trempée d’argile et date d’il y a plus de 3 000 ans. Elle vient de Mésopotamie, ce que nous nommons aujourd’hui l’Iraq. Voluptueuse et nue, elle semble être d’une grande beauté. Selon le British Museum, elle porte la « traditionnelle coiffe décorée de cornes, caractéristique des déités mésopotamiennes ». Dans ses mains levées, elle tient dans sa main une baguette et un anneau de justice - les mains levées sont un autre attribut divin. Ses longues ailes sont repliées vers le bas derrière son dos, entourant son joli visage, touchant ses cuisses. Parce que ses ailes pointent vers le bas, on peut en déduire qu’elle était une déesse des souterrains. Son origine mythique et hors de ce monde est d’autant plus indiqué par ses jambes, qui se terminent par des serres, comme celles des oiseaux de proie. Elle est flanquée de deux chouettes très grandes et élancées, dont les pieds aboutissent aussi en serres. De plus, pour davatange mettre l’emphase sur une connexion symbolique, la dame et les oiseaux étaient à l’origine peints de la même couleur attrayante, nous indiquant ainsi que la dame et les oiseaux venaient du même monde, du ciel, le royaume spirituel. Les talons de la déesses sont fermement, mais naturellement, plantés dans le dos de deux lions au repos. Au bas du relief, sous le ventre des lions et les talons des chouettes et de la déesse, on retrouvait à l’époque un motif représentant les montagnes de la Mésopotamie, là où les fleuves de l’Euphrate et du Tigre formèrent le berceau de l‘humanité de la civilisation occidentale. Ces cinq créatures nous regardent droit dans les yeux, calmement et sérieusement, nous indiquant là leur autorité d’outremonde; ils sont en parfaite harmonie entre eux.
La reine de la nuit, celle qu’Erich Neumann appelle Lilith, la déesse de la mort, dans son tome « The Great Mother » est représentée en bas-relief sur une plaque faite de paille trempée d’argile et date d’il y a plus de 3 000 ans. Elle vient de Mésopotamie, ce que nous nommons aujourd’hui l’Iraq. Voluptueuse et nue, elle semble être d’une grande beauté. Selon le British Museum, elle porte la « traditionnelle coiffe décorée de cornes, caractéristique des déités mésopotamiennes ». Dans ses mains levées, elle tient dans sa main une baguette et un anneau de justice - les mains levées sont un autre attribut divin. Ses longues ailes sont repliées vers le bas derrière son dos, entourant son joli visage, touchant ses cuisses. Parce que ses ailes pointent vers le bas, on peut en déduire qu’elle était une déesse des souterrains. Son origine mythique et hors de ce monde est d’autant plus indiqué par ses jambes, qui se terminent par des serres, comme celles des oiseaux de proie. Elle est flanquée de deux chouettes très grandes et élancées, dont les pieds aboutissent aussi en serres. De plus, pour davatange mettre l’emphase sur une connexion symbolique, la dame et les oiseaux étaient à l’origine peints de la même couleur attrayante, nous indiquant ainsi que la dame et les oiseaux venaient du même monde, du ciel, le royaume spirituel. Les talons de la déesses sont fermement, mais naturellement, plantés dans le dos de deux lions au repos. Au bas du relief, sous le ventre des lions et les talons des chouettes et de la déesse, on retrouvait à l’époque un motif représentant les montagnes de la Mésopotamie, là où les fleuves de l’Euphrate et du Tigre formèrent le berceau de l‘humanité de la civilisation occidentale. Ces cinq créatures nous regardent droit dans les yeux, calmement et sérieusement, nous indiquant là leur autorité d’outremonde; ils sont en parfaite harmonie entre eux.
La dame des Bêtes
La jarre (hydrie) de Grachwil, retrouvée dans le sud de l’Italie, est surtout connue pour sa poignée magnifique, décorée des deux côtés. Coulée dans le bronze, elle présente une femme ailée que l’on identifie à Potnia theron. Elle porte une longue robe décorée, ceinture à la taille et une couronne sur la tête. Dans ses mains, elle tient deux lièvres, un par les pattes de devant et l’autre par celles de derrière. Elle est accompagnée de deux lions qui déposent chacun une patte sur elle. Un aigle est perché sur sa couronne et deux serpents sont rattachés aux côtés de sa tête, sur lesquels sont assis deux autres lions.
La jarre (hydrie) de Grachwil, retrouvée dans le sud de l’Italie, est surtout connue pour sa poignée magnifique, décorée des deux côtés. Coulée dans le bronze, elle présente une femme ailée que l’on identifie à Potnia theron. Elle porte une longue robe décorée, ceinture à la taille et une couronne sur la tête. Dans ses mains, elle tient deux lièvres, un par les pattes de devant et l’autre par celles de derrière. Elle est accompagnée de deux lions qui déposent chacun une patte sur elle. Un aigle est perché sur sa couronne et deux serpents sont rattachés aux côtés de sa tête, sur lesquels sont assis deux autres lions.
Thème archétypal
Tant pour la dame des bêtes que pour la reine de la nuit, le thème central est celui de la grande présence féminine qui détient et maintient l’équilibre des opposés ainsi que le rythme circulaire de la nature : deux lions se trouvent en dessous et deux autres au-dessus; deux lièvres, un la tête vers le haut, l’autre vers le bas; deux serpents se faufilant loin de la figure centrale dans des directions opposées; deux chouettes, deux autres lions, ainsi que deux baguettes et deux anneaux de pouvoir. Elle est celle la souveraine des animaux, celle qui gouverne les principes opposés : la roue de la vie (les lièvres), les mouvements opposés (les serpents), la vie et la mort (les contrastes que formaient les couleurs maintenant délavées), le masculin et le féminin (la baguette et l’anneau), le ciel et la terre (les oiseaux et les serpents), le conscient et l’inconscient. Elle est une image qui nous permet d’entrer en contact avec notre nature intérieure; avec notre lion royal intérieur; avec notre sexualité digne d’un chaud lapin; avec notre habileté féminine de voir intuitivement dans la noirceur de notre inconscient, comme les chouettes; avec notre âme qui rugit vers des sommets célestes, comme l’aigle; et avec notre pouvoir évident sur la bête et le monstre qui sommeille en nous. Elle symbolise, par projection, le grand pouvoir féminin qui règne sur les animaux.
Cette énergie psychique est fort différente de celle qui émane de la léthargie émotionnelle qui opère lorsqu’on censure notre véritable et instinctive nature. L’archétype de la dame des bêtes montre la connexion naturelle de la femme à l’animal intérieur et extérieur.
Parce qu’elle est au centre d’opposés, parce qu’elle maintient la tension entre l’autorité et la douceur, la Grande Déesse contribue ainsi au développement de l’action et la volonté au sein de l’humanité; elle favorise l’esprit et l’évolution.
Tant pour la dame des bêtes que pour la reine de la nuit, le thème central est celui de la grande présence féminine qui détient et maintient l’équilibre des opposés ainsi que le rythme circulaire de la nature : deux lions se trouvent en dessous et deux autres au-dessus; deux lièvres, un la tête vers le haut, l’autre vers le bas; deux serpents se faufilant loin de la figure centrale dans des directions opposées; deux chouettes, deux autres lions, ainsi que deux baguettes et deux anneaux de pouvoir. Elle est celle la souveraine des animaux, celle qui gouverne les principes opposés : la roue de la vie (les lièvres), les mouvements opposés (les serpents), la vie et la mort (les contrastes que formaient les couleurs maintenant délavées), le masculin et le féminin (la baguette et l’anneau), le ciel et la terre (les oiseaux et les serpents), le conscient et l’inconscient. Elle est une image qui nous permet d’entrer en contact avec notre nature intérieure; avec notre lion royal intérieur; avec notre sexualité digne d’un chaud lapin; avec notre habileté féminine de voir intuitivement dans la noirceur de notre inconscient, comme les chouettes; avec notre âme qui rugit vers des sommets célestes, comme l’aigle; et avec notre pouvoir évident sur la bête et le monstre qui sommeille en nous. Elle symbolise, par projection, le grand pouvoir féminin qui règne sur les animaux.
Cette énergie psychique est fort différente de celle qui émane de la léthargie émotionnelle qui opère lorsqu’on censure notre véritable et instinctive nature. L’archétype de la dame des bêtes montre la connexion naturelle de la femme à l’animal intérieur et extérieur.
Parce qu’elle est au centre d’opposés, parce qu’elle maintient la tension entre l’autorité et la douceur, la Grande Déesse contribue ainsi au développement de l’action et la volonté au sein de l’humanité; elle favorise l’esprit et l’évolution.
La Mère des Animaux Sauvages et de la Danse
Tiré de The Great Cosmic Mother, Monica Sjöö & Barbara Moor, traduit et adapté par Xella Sieidi
La Grande Déesse était la Mère des animaux sauvages. Les nombreux murs-utérus et recoins de grottes étaient animés d’images magiques de ses bêtes. Elle était elle-même un animal, tous les animaux; dans plusieurs des premières représentations, elle portait un masque d’animal. Dans le taoïsme chinois ancien tout comme dans les religions païennes occidentales, le principe féminin était l’animal transformateur, l’énergie de métamorphose et donc d’évolution. La brillante ruée d’imagerie animale d’Europe, de l’art Cro-Magnon à celui celtique, nordique et teuton, puis incorporé dans les bestiaires et manuscrits décorés d’enluminures de l’époque médiévale, exprimait cette vision primaire et dynamique de l’énergie évolutive qui se manifestait en un esprit à plusieurs formes. La Déesse garda ses différentes formes animales pendant de nombreux millénaires, parmi eux : la biche, la chouette, le lièvre, le vautour, le cochon, la vache, la jument sauvage, la lionne, le corbeau, la grue, le saumon, le chacal, l’escargot hermaphrodite, le serpent, le roitelet, le papillon et la chenille, ainsi que l’araignée.
La première attitude humaine envers les animaux fut totémique. « Totems » signifie relié à la mère. La solidarité sanguine du clan était associée à une plante ou un animal. À travers le totem, la vie du groupe humain et la vie ininterrompue de la nature étaient liés et inséparables. C’est le fondement du terme sacrement : l’humain absorbe quelque chose de non-humain; le flux cosmique des formes. L’esprit secret vit dans – et grâce – la multitude de sortes de plantes et d’animaux, formes que peut prendre la Déesse comme bon lui semble. Ceci signifie que n’importe quel arbre ou bête, oiseau, poisson ou insecte, peut possiblement et symboliquement être la Déesse, et doit être traité avec magie et respect.
Les membres individuels d’une espèce disparaissent mais le groupe-forme demeure. Il est permanent et est une des formes idéales de la Grande Déesse. C’est la conception première de la réincarnation. Plus tard, les païens européens se mirent à croire à une réincarnation individuelle de l’âme – sous plusieurs formes, tant animales, humaines que démoniaques – qui était le mécanisme de l’évolution biologique et spirituelle.
Les peuples primitifs étaient animistes et on dit parfois qu’ils sont ainsi puérils. En fait, l’animisme est une perception profonde et expérimentale de la relation évolutive entre toutes les formes de manifestations et La manifestation première – la première cellule de laquelle tout s’est multiplié, l’œuf cosmique originel. Quand la survie humaine dépend d’un rapport aussi sensible avec l’environnement – comme il en a toujours été et en sera toujours – une telle conception n’est pas infantile, mais bien cruciale. La survie humaine dépend en effet d’une relation sacrée avec la nature. Maintenant que cette relation a été trahie et détruite, nous réalisons toute son importance. Ce lien sacré que nos ancêtres entretenaient avec le monde naturel fut le facteur primordial de notre évolution – non seulement en tant qu’espèce physique, mais aussi en tant qu’êtres de conscience. Parce que ce lien crée une résonance, de laquelle naissent l’art, la religion et les rituels, la science magique et alchimique ainsi que la recherche spirituelle d’illumination. Comme les premiers peuples l’ont toujours expérimenté, lorsque vous regardez et écoutez la nature, quelque chose apparaît toujours. L’animisme est encore à ce jour une relation valide. Si « l’homme moderne » n’entend ni ne voit rien, c’est son système de perception sensoriel qu’il faut blâmer.
Dans les croyances primitives, aucun animal ne peut être tué sans son consentement. Lorsqu’une espèce disparaît, La manifestation première est blessée. Ainsi, le chasseur doit jeûner et prier l’esprit-animal avant la chasse, non seulement pour lui demander pardon, mais aussi pour obtenir sa permission d’être tué. L’animal chassé est vu comme se donnant au chasseur, comme nourriture pour les humains, alors que son esprit retourne au groupe-forme.
L’art pariétal du paléolithique supérieur montre des figures masculines de style bonhomme allumette dans les rôles de chasseurs et de chamans en transe, aux côtés de bisons magnifiquement rendus et d’autres animaux; parfois, la lance du chasseur ou du chaman est peinte juxtaposée à la vulve des animaux femelles. Pour ces gens, la plaie de l’animal était la vulve magique de la Déesse et ils tentaient d’établir une union ou une résolution symbolique à travers la violence de la tuerie : de pénis à vulve (qui saigne et se guérit elle-même), comme lance à plaie. Les gravures et peintures sur pierre retrouvées en Afrique du Nord, aux thèmes identiques de celles trouvées en Europe, font cette analogie entre le pénis et la flèche et la vulve de la Déesse et la plaie de l’animal, analogies marquées de lignes circulaires retournant l’énergie en un cycle de vulve-à-vulve. Dans toutes ces représentations de la chasse de l’âge de pierre, il n’existe aucune qui montre les chasseurs comme agressifs et assoiffés de sang; au contraire, ils sont vus comme suppliant en une prière ou observant avec dévotion.
William Irwin Thompson soulève que ces fresques paléolithiques représentant des vulves comme des « plaies magiques qui se guérissent toutes seules ou qui donnent naissance » ont continué de marquer l’histoire religieuse occidentale, en tant qu’imagerie symbolique. Les peintures médiévales présentent un Jésus-Christ exposant ses plaies desquelles du sang et de l’eau s’écoulent, comme un utérus pendant l’accouchement.
La plaie labiale sur les côtes du christ démontre que le chaman de sexe masculin doit prendre le pouvoir de la femme, afin d’acquérir du pouvoir pour lui-même… cette plaie labiale magique est le sceau de résurrection et une expression du mythe de l’éternelle récurrence. Du Christ au Roi Pêcheur des légendes du Graal, l’homme qui souffre d’une plaie magique n’est pas un homme ordinaire; il est celui qui a transcendé la dualité de la sexualité, il est l’homme à la vulve, l’androgyne chamaniste.
Ces significations païennes sont demeurées vivantes, certainement pas dans le christianisme orthodoxe, mais dans la tradition gnostique, qui reconnaît la bisexualité magique, l’androgyne alchimique, la nécessité du masculin d’expérimenter sa plaie féminine. La légende du Graal peut être retracée jusqu’à la religion orientée autour de la Déesse venue de la période néolithique du Proche-Orient, mais en fait, elle remonte à bien plus longtemps – aux cavernes sacrées des Cro-Magnons et aux chasseurs de l’âge de pierre qui tentaient de relâcher leur culpabilité par la saignée symbolique et de fusionner, extatiquement, l’esprit de leur sexe avec la plaie-vulve magique de la Déesse Mère.
Le cannibalisme rituel est né d’un désir similaire symbolique : non seulement pour concilier, mais également pour participer au processus de vie-mort-renaissance. Au sein des peuples primitifs, l’animal totémique est parfois mangé comme une offrande de groupe; ou bien il est complétement ignoré dû à un tabou de groupe. Dans tous les cas, la faim humaine, est ressentie comme un acte débalancé qui doit être harmonisé grâce à des rites sacramentaux. Le cannibalisme rituel débuta sans aucun doute par le partage de la viande d’un animal totem – le groupe ingérait ainsi une partie de son énergie vitale; participer à sa mort, c’est participer à sa renaissance éternelle en la Mère.
La première attitude humaine envers les animaux fut totémique. « Totems » signifie relié à la mère. La solidarité sanguine du clan était associée à une plante ou un animal. À travers le totem, la vie du groupe humain et la vie ininterrompue de la nature étaient liés et inséparables. C’est le fondement du terme sacrement : l’humain absorbe quelque chose de non-humain; le flux cosmique des formes. L’esprit secret vit dans – et grâce – la multitude de sortes de plantes et d’animaux, formes que peut prendre la Déesse comme bon lui semble. Ceci signifie que n’importe quel arbre ou bête, oiseau, poisson ou insecte, peut possiblement et symboliquement être la Déesse, et doit être traité avec magie et respect.
Les membres individuels d’une espèce disparaissent mais le groupe-forme demeure. Il est permanent et est une des formes idéales de la Grande Déesse. C’est la conception première de la réincarnation. Plus tard, les païens européens se mirent à croire à une réincarnation individuelle de l’âme – sous plusieurs formes, tant animales, humaines que démoniaques – qui était le mécanisme de l’évolution biologique et spirituelle.
Les peuples primitifs étaient animistes et on dit parfois qu’ils sont ainsi puérils. En fait, l’animisme est une perception profonde et expérimentale de la relation évolutive entre toutes les formes de manifestations et La manifestation première – la première cellule de laquelle tout s’est multiplié, l’œuf cosmique originel. Quand la survie humaine dépend d’un rapport aussi sensible avec l’environnement – comme il en a toujours été et en sera toujours – une telle conception n’est pas infantile, mais bien cruciale. La survie humaine dépend en effet d’une relation sacrée avec la nature. Maintenant que cette relation a été trahie et détruite, nous réalisons toute son importance. Ce lien sacré que nos ancêtres entretenaient avec le monde naturel fut le facteur primordial de notre évolution – non seulement en tant qu’espèce physique, mais aussi en tant qu’êtres de conscience. Parce que ce lien crée une résonance, de laquelle naissent l’art, la religion et les rituels, la science magique et alchimique ainsi que la recherche spirituelle d’illumination. Comme les premiers peuples l’ont toujours expérimenté, lorsque vous regardez et écoutez la nature, quelque chose apparaît toujours. L’animisme est encore à ce jour une relation valide. Si « l’homme moderne » n’entend ni ne voit rien, c’est son système de perception sensoriel qu’il faut blâmer.
Dans les croyances primitives, aucun animal ne peut être tué sans son consentement. Lorsqu’une espèce disparaît, La manifestation première est blessée. Ainsi, le chasseur doit jeûner et prier l’esprit-animal avant la chasse, non seulement pour lui demander pardon, mais aussi pour obtenir sa permission d’être tué. L’animal chassé est vu comme se donnant au chasseur, comme nourriture pour les humains, alors que son esprit retourne au groupe-forme.
L’art pariétal du paléolithique supérieur montre des figures masculines de style bonhomme allumette dans les rôles de chasseurs et de chamans en transe, aux côtés de bisons magnifiquement rendus et d’autres animaux; parfois, la lance du chasseur ou du chaman est peinte juxtaposée à la vulve des animaux femelles. Pour ces gens, la plaie de l’animal était la vulve magique de la Déesse et ils tentaient d’établir une union ou une résolution symbolique à travers la violence de la tuerie : de pénis à vulve (qui saigne et se guérit elle-même), comme lance à plaie. Les gravures et peintures sur pierre retrouvées en Afrique du Nord, aux thèmes identiques de celles trouvées en Europe, font cette analogie entre le pénis et la flèche et la vulve de la Déesse et la plaie de l’animal, analogies marquées de lignes circulaires retournant l’énergie en un cycle de vulve-à-vulve. Dans toutes ces représentations de la chasse de l’âge de pierre, il n’existe aucune qui montre les chasseurs comme agressifs et assoiffés de sang; au contraire, ils sont vus comme suppliant en une prière ou observant avec dévotion.
William Irwin Thompson soulève que ces fresques paléolithiques représentant des vulves comme des « plaies magiques qui se guérissent toutes seules ou qui donnent naissance » ont continué de marquer l’histoire religieuse occidentale, en tant qu’imagerie symbolique. Les peintures médiévales présentent un Jésus-Christ exposant ses plaies desquelles du sang et de l’eau s’écoulent, comme un utérus pendant l’accouchement.
La plaie labiale sur les côtes du christ démontre que le chaman de sexe masculin doit prendre le pouvoir de la femme, afin d’acquérir du pouvoir pour lui-même… cette plaie labiale magique est le sceau de résurrection et une expression du mythe de l’éternelle récurrence. Du Christ au Roi Pêcheur des légendes du Graal, l’homme qui souffre d’une plaie magique n’est pas un homme ordinaire; il est celui qui a transcendé la dualité de la sexualité, il est l’homme à la vulve, l’androgyne chamaniste.
Ces significations païennes sont demeurées vivantes, certainement pas dans le christianisme orthodoxe, mais dans la tradition gnostique, qui reconnaît la bisexualité magique, l’androgyne alchimique, la nécessité du masculin d’expérimenter sa plaie féminine. La légende du Graal peut être retracée jusqu’à la religion orientée autour de la Déesse venue de la période néolithique du Proche-Orient, mais en fait, elle remonte à bien plus longtemps – aux cavernes sacrées des Cro-Magnons et aux chasseurs de l’âge de pierre qui tentaient de relâcher leur culpabilité par la saignée symbolique et de fusionner, extatiquement, l’esprit de leur sexe avec la plaie-vulve magique de la Déesse Mère.
Le cannibalisme rituel est né d’un désir similaire symbolique : non seulement pour concilier, mais également pour participer au processus de vie-mort-renaissance. Au sein des peuples primitifs, l’animal totémique est parfois mangé comme une offrande de groupe; ou bien il est complétement ignoré dû à un tabou de groupe. Dans tous les cas, la faim humaine, est ressentie comme un acte débalancé qui doit être harmonisé grâce à des rites sacramentaux. Le cannibalisme rituel débuta sans aucun doute par le partage de la viande d’un animal totem – le groupe ingérait ainsi une partie de son énergie vitale; participer à sa mort, c’est participer à sa renaissance éternelle en la Mère.